Distinction entre le rêve de la veille.
Publié le 17/09/2015
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c) Cette désadaptation par rapport au réel apparaît plus encore en ceci : l’absence à peu près totale des notions de temps et de lieu : on passe sans transition d'un bout du monde à l’autre; des événements se déroulent, dont la durée dépasse celle d’une nuit; et si l’on en croit certains exemples ce déroulement ne prendrait que quelques instants et se ferait à une vitesse vertigineuse. »
d) Les impressions sont souvent grossies et déformées par rapport à leur origine : une piqûre d’épingle devient un coup d'épée; on rêve à un bain rafraîchissant, et c’est l'air frais du malin qui a envahi la chambre.
e) Enfin ces images sont hallucinatoires, et, si invraisemblables qu’elles soient, elles sont immédiatement objectivées par la conscience du seul sujet sans le contrôle des sens, de la mémoire et de l’esprit coordonnés entre eux.
La rêverie, d’ailleurs, celle de Perrette par exemple, se présente déjà avec les mêmes caractères, mais atténués et limités par une certaine censure des sens externes et de l’esprit.
C. Au contraire, la perception et autres éléments de la veille se présentent comme :
a) précis et de contours plus nets;
b) coordonnés entre eux et se déroulant souvent en une suite qu’on
constate;
c) en tenant compte des contingences de lieu et de temps;
d) proportionnés aux excitations et autres causes qui les provoquent;
e) le tout cohérent qu’ils constituent s'objective sous le contrôle de mes facultés diverses et en accord avec mes semblables.
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c) Cette désadaptation par rapport au réel apparait plus encore en ceci .
l'absence à peu près totale des notions de temps et de lieu : on passe sans transition d'un bout du monde à J'autre; des événements se dérou lent, dont la durée dépasse celle d'une nuit; et si J'on en croit certains exempiPS ce déroulement ne prendrait que quelques instants et s·e ferait
à une vitesse vertigineuse.
d) Les impressions sont souvent grossies et déformées par rapport à leur origine : une piqûre d'épingle devient un coup d'épée; on rêve à un bain rafralchissant, et c'est l'air frais du malin qui a envahi la chambre.
el Enfin ces images sont hallucinatoires.
ct, si invraisemblables qu'elles
soient, elles sont immédiatement objectivées par la ·conscience du seul
sujet sans le contrôle des sens, de la mémoire et de l'esprit coordonnés entre eux.
La rêverie, d'ailleurs, celle
de Perrette par exemple, se prés en te déjà
avec les mêmes caractères, mais atténués et limités par une certaine censure des sens externes et de l'esprit.
G.
Au contraire, la perception ct autres éléments de la veille se pré sentent comme :
a) précis et de contours plus net.s;
b) coordonnés entre eux et se déroulant souvent en une suite qu'on constate;·
c) en tenant compte des contingences de lieu et de temps;
·d) proportionnés aux excitationa et autres causes qui les provoquent;
e) le tout cohérent qu'ils constituent s'objective sous le contrôle de mes facultés diverses et en arcord avec mes semblables.
Il
est donc aisé déjà d'établir une distinction; un autre aspect de l'ana lyse vient encore la renforcer.
II.
La
veille et le rêve : relations.
- Il importe, en effet, de faire trois remarques : A.
La perception ne suppose nullement le rrve et n'en a pas besoin,
tandis que le rêve suppose des éléments de l'état de veille : perception antérieure ou concomitante, qu 'j,l réforme, préoccupation, tendances.
B.
L'état de veille, du moins normalement, connaît le r~ve en tant que
tel et le distingue de lui (c'est une constatation psychologique), tandis quE' Je vrai rêve ne connalt pas l'état de veille, en tant que distinct de
lui-mème.
G.
Enfin, il y a entre les d~nx états un passage généralement observa ble et connu par l'état de veille : soit transition lente (états hypnagogi
ques), soit un réveil brus,que.
CoNCLUSION : Veille et rêve; distinction.
- Cette double analyse amène donc aisément à reconnaître :
1° Dans la veille : un état normal et premier', dans lequel nos représen tations cohérentes et cooi·donnPes correspondent à des objets réels, et tous nos états sont contrôlés par 1 'attention et gouvernés par la volonté.
Ainsi s'obtient la conscience nette et le sens du 1·éel..
»
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