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Dissertation sur WEIL

Publié le 09/02/2022

Extrait du document

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« « Le besoin de vérité est plus sacré qu’aucun autre […] À plus forte raison est-il honteux de tolérer l’existence de journaux dont tout le monde sait qu’aucun collaborateur ne pourrait y demeurer s’il ne consentait parfois à altérer sciemment [1] la vérité.

Le public se défie [2] des journaux, mais sa défiance ne le protège pas.

Sachant en gros qu’un journal contient des vérités et des mensonges, il répartit les nouvelles annoncées entre ces deux rubriques, mais au hasard, au gré de ses préférences [...] Tout le monde sait que, lorsque le journalisme se confond avec l’organisation du mensonge, il constitue un crime.

Mais on croit que c’est un crime impunissable.

Qu’est ce qui peut bien empêcher de punir une activité une fois qu’elle a été reconnue comme criminelle ? D’où peut bien venir cette étrange conception de crimes non punissables ? C’est une des plus monstrueuses déformations de l’esprit juridique ». Extrait de "L'enracinement", Simone Weil, 1949 Toutes les sociétés ont des « moyens » d’information, et les médias (les porteurs d’informations) sont de toute nature (écrits, visuels, directs ou reportages).

Nous sommes en attente d’informations, de l’information réelle, vraie, voire vérifiée, et, en même temps, en attente d’être sécurisés voire protégés : même si la vérité n’est pas toujours bonne à entendre !: quand des journaux publient des vérités crues, ils sont taxés d’être contre la nation : pour exemple (et afin de rester dans l’époque de Simone Weil) comme la censure fut l’ennemie de la presse clandestine pendant la Seconde Guerre mondiale, les libertés des français sont supprimées notamment avec la fin de la liberté de presse et c’est ainsi que des journaux dénonçant l'occupation allemande disparaissaient (la seule presse qui survivait sous l’occupation était celle qui servait la propagande de l’occupant allemand et de Vichy), et souvent donc dénoncés comme des agitateurs publics, tandis que d’autres vont publier une interprétation de la vérité sans qu’elle soit la réalité, et cela va passer comme étant une information vraie, alors que c’est de la propagande. La France au début du 20 siècle est voisine d’Etats totalitaires (hitlérisme, fascisme) ou autoritaires (franquisme en Espagne) : c’est dans cet entre-deux guerres que Simone Weil, philosophe (19091942) écrit un court ouvrage, en 1943, qui s’intitule : l'Enracinement, prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain.

Le texte dont il est question ici en est un extrait. Simone Weil y dresse une critique envers la presse écrite, allant jusqu’à dénoncer l’impunité, l’injustice envers ce qui concerne le mensonge.

Ainsi sa thèse pourrait se formuler en ces termes : la vérité est une recherche spirituelle nécessaire chez l’homme, le mensonge est une interprétation falsifiée, transformée de la vérité et la justice ne mène pas à son objectif d’être impartiale quand le mensonge est omniprésent. ème Comment le besoin de vérité chez l’homme est-il ou non respecté dans la société ? Est-ce une valeur absolue ou une valeur relative ? C’est une valeur absolue quand elle contient des vérités, mais relative si elle contient des mensonges ! Pour démontrer sa thèse, l’auteur procède en trois étapes dont nous suivrons les différents moments dans notre explication : dans une première partie, dans la ligne 1, l’auteur estime que la vérité est un besoin sacré et vital, qu’elle exprime en une seule ligne ! Ensuite nous verrons dans une deuxième partie, de la ligne 1 à 5, comment Weil dénonce l’impact des mensonges des journaux envers la population.

Enfin dans une troisième partie, de la ligne 6 à 10, nous verrons comment l’auteur amène l’idée de vérité des journaux à la justice. Tout d’abord Simone Weil érige la vérité au niveau sacré, autrement dit, elle est supérieure à tout autre besoin : “Le besoin de vérité est plus sacré qu’aucun autre”.

Le sacré place d’emblée dans quelque chose qui nous dépasse, qui dépasse l’humain.

C’est la quête de l’absolu, de la liberté, de l’éthique, le besoin ultime, celui qui nous fait être des humains.

Ce besoin, tel que présenté par Simone Weil, nous fait penser à la notion de résistance face à la torture et au sacrifice, tel Jean Moulin (résistant, arrêté et torturé sans avoir parlé) : dans le discours d’André Malraux lors de la cérémonie de la remise des cendres de jean Moulin au Panthéon, quelques mots suffisent pour faire. »

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