Dissertation sur le bonheur
Publié le 22/03/2016
Extrait du document
«
LE BONHEUR EST-IL L’UNIQUE FIN DÉSIRABLE
Une première conception du bonheur revient à le confondre avec le plaisir, comme une
satisfaction totale, permettant d’affirmer que tous nos désirs sont accomplis.
C’est ce qu’on observe à
première vue.
Toutes nos activités semblent viser au bonheur, que ce soit directement ou
indirectement.
Prenons l’exemple d’un Homme.
Un Homme heureux serait un homme satisfait dans
tous les domaines de sa vie, que ce soit la santé, l’argent, l’amour, le travail… Lorsque l’on va se
promener pour être en meilleure santé, être en meilleure santé permet de se sentir heureux.
Donc le
but de la promenade en soi est le bonheur.
Le bonheur pourrait donc être remis en question si l’un
des domaines était menacé, comme la perte d’un être cher, d’un emploi… Dans ce cas, le bonheur
apparait donc comme la satisfaction de tous les désirs au fur et à mesure qu’ils apparaissent.
En ce
sens on peut dire qu’il se mesure à la quantité de plaisirs satisfait, le but étant d’en satisfaire le
maximum.
C’est la théorie de Calliclès, personnage de Platon, que nous développerons plus bas.
La vision « eudémonisme » s’inscrit dans une morale plus large que celle développée
précédemment.
Aristote, par exemple, pose que le but de toutes nos actions est le bonheur, et
représente le « Souverain Bien ».
Il distingue pourtant le simple plaisir sensible du bonheur vertueux.
Ce bonheur ultime vers lequel tout semble converger et qui est à concevoir comme l’exercice de la
vertu la plus haute, comme expliqué dans Ethique à Nicomaque.
La vertu se confond avec la pleine
réalisation de soi.
Le Bien ne réside pas dans l’idée mais dans l’action et non pas dans une action
éphémère qui ne conduit à rien, mais dans une action qui permet de nous réaliser en tant
qu’Homme.
Epicure soutient également cette idée.
Pour lui, certains désirs et plaisirs ne peuvent pas
mener au bonheur parce qu’ils sont source de troubles.
La seule recherche qu’il faut mener est donc
celle de l’ « ataraxie», ou le plaisir d’être sans troubles, et l’ «aponie», qui signifie être exempt de la
douleur.
C’est ici que réside le bonheur, qui passe par la connaissance et la raison.
C’est ces deux
notions qui permettent de faire la différence entre les désirs naturels et nécessaires, et apprendre
ainsi à nous délivrer de tout ce qui nous trouble.
Il nous permet de nous débarrasser de nos
nombreuses craintes.
Une première vision est ici développée, qui réside en l’idée que le bonheur résulte de la satisfaction
de nos désirs, selon différentes acceptations.
Mais l’Homme est-il capable d’apprécier la satisfaction
du désir ? Ne ferait-elle pas cesser le désir et donc plonger l’Homme dans l’ennui ? Une autre
perspective est possible, dans laquelle on peut relier le bonheur à la satisfaction morale.
Pour certains philosophes, comme Descartes, le « souverain bien » peut être source de déplaisirs
lorsqu’il prend la forme de la vérité.
En ce sens, l’Homme dont l’esprit sera plus satisfait s’il connaît la
vérité pourra être affecté par celle-ci et donc être triste.
Il estime qu’il vaut mieux préférer la
connaissance à l’ignorance, même si l’ignorance rend plus joyeux.
Pour lui, le bonheur consiste en
l’exercice de la vertu, autrement dit, l’effort de connaitre la juste valeur des choses et de soi-même.
Et
cela, même si cela s’accompagne d’un état de désillusion, de tristesse, un état où l’on n’est pas
heureux à proprement parler.
Et c’est ici que réside l’idée la plus importante.
Descartes montre que
les « grandes âmes » se différencient des autres par leur capacité à supporter les chagrins et les
épreuves.
C’est dans l’effort qu’on aura fait sur soi-même, et par rapport aux autres, comme faire
2.
»
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