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dissertation sur l'ambigüité des mots

Publié le 04/01/2013

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   Certains auteurs ont profité de l’homophonie des mots pour créer des vers holorimes. Alphonse Allais créa par exemple ce vers : « Par les Bois du Djinn, où s'entasse de l'effroi, Parle et bois du gin !... ou cent tasses de lait froid « Lorsqu’on entend cela à l’oral, cela nous parait très ambigu car on a l’impression que la même phrase est répétée deux fois. L’ambigüité est la propriété d’un mot ou d’une suite de mots d’avoir plusieurs sens possibles. Elle consiste aussi en une situation difficile à comprendre. Bien que dans ce cas l’ambigüité soit comique et recherchée, on peut se demander si parfois elle ne nuit pas à la communication. Mais tout d’abord qu’est-ce vraiment que l’ambigüité ? Est-ce de la faute des mots si une phrase devient ambigüe ? Ne faut-il pas plutôt reprocher au locuteur une mauvaise utilisation de la langue lorsque l’ambigüité demeure ? L’ambigüité ne peut-elle pas aussi être une source de richesse ?      Nous allons tenter dans un premier temps de définir ce qu’est l’ambigüité d’un mot. Tout d’abord, l’ambigüité de la langue française est lexicale. A un même signifiant, c’est-à-dire à une même image acoustique, peuvent correspondre des signifiés totalement différents et sans rapport entre eux. Tel est le cas des homonymes : [ver] signifie par exemple et l’ustensile pour boire (le verre) et l’animal (le ver). Ainsi, si on dit « j’ai pris un [ver] « cela est ambigu car celui qui entend cela ne sait pas si l’autre a pris un verre ou un ver. En fait, presque tous les mots sont ambigus. Un mot ne possède effectivement que très rarement un seul sens. Lorsqu’on ouvre un dictionnaire et qu’on choisit un mot au hasard, très souvent il y aura plusieurs définitions, plusieurs sens possibles. Ainsi, « déjeuner « désigne et le repas du matin, et l’ensemble des mets de ce repas ainsi qu’une grande tasse et une socoupe ( dictionnaire le nouveau petit robert). Saussure dans le Cours de linguistique générale explique également cette ambigüité des mots. Si quelqu’un nous parle d’un « arbre « n...

« pas de quel arbre il parle.

Le sens de ce mot désigne en effet tous les arbres.

Il existe donc plusieurs signifiés à l'arbre.

Ensuite, la langue peut aussi être ambigue de part sa syntaxe.

L'énoncé «  Le magistrat juge les enfants coupables » peut tout aussi bien vouloir dire «  Le magistrat juge que les enfants  sont coupables » que « Le magistrat juge les enfants qui sont coupables ».

Ou bien le magistrat choisit des les condamner ou bien il les juge en tant que coupables.

Mais le plus souvent on peut éviter l'ambigüité : il suffit par exemple pour l'énoncé précédent de rajouter « que » ou « qui ».

En outre, les contextes sémantiques et syntagmatiques permettent d'éliminer toute ambigüité : si l'on place un article indiquant le genre du mot [mer] l'ambiguité disparait.

Le maire devient clair mais la mer ou la mère porte encore à confusion, c'est pourquoi il est nécessaire d'avoir aussi connaissance du contexte sémantique.

Si on dit «  Allons nous baigner à la mer », l'énoncé devient très explicite.

De même, si nous reprenons l'exemple du mot [ver] l'ambiguité disparait si je dis « j'ai brisé un verre » ou « j'ai capturé un ver ».

L'auditeur comprendra tout de suite ce que j'ai voulu dire.

     Cependant, on peut reprocher aux mots leur ambigüité : tout d'abord, les mots nuisent à la communication. Si nous prenons le deuxième sens d'ambiguité, c'est-à-dire lorsqu'un mot est difficile à comprendre, donc qui est vague, nous voyons qu'on ne peut pas tout exprimer avec les mots.

Comme l'explique Benveniste, si je veux fairt part à autrui de ce que j'ai vu, je vais le transformer en mots en espérant qu'il comprenne.

Mais il peut se faire une vision totalement différente de ce que j'ai réellement vu.

Ainsi, « le langage reproduit la réalité » (Problème de linguistique générale).

La réalité que l'autre va entendre est en fait produite à nouveau par le langage.

C'est-à-dire qu'au cours du processus du langage la réalité qu'autrui aura saisie sera différente de la première.

L'original se perd donc.

On peut donc reprocher aux mots d'être trop vagues, trop ambigus pour traduire une image, une représentation de ce qu'on a vu. Ensuite, on peut reprocher aux mots d'éloigner les différentes cultures.

Il y a en effet de grandes différences entre les langues.

C'est ce qu'a expérimenté l'américan Whorf chez les indiens du nord de l'Amérique.

Selon lui, il y a tellement une grande différence entre les différentes langues et les façons de penser que la communication est impossible.

Si nous prenons par exemple le mot anglais « river » et que nous le traduisons. »

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