dissertation : Suffit-il d'avoir conscience de soi pour se connaître soi-même ?
Publié le 23/12/2011
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Introduction :
Etymologiquement le mot « conscience « vient du mot latin « cum scientia « qui signifie avec savoir. Nous pourrions définir la conscience comme la connaissance que nous avons de nos pensées, de nos sentiments, de nos actions...On distingue généralement la conscience immédiate ou spontanée qui renvoie à la simple présence de l'homme à lui-même au moment où il pense, sent, agit, etc., et la conscience réfléchie qui est la capacité de faire retour sur ses pensées ou actions et du coup de les analyser voire de les juger. Dans tous les cas, la conscience, par cette possibilité qu'elle contient de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. Le « soi « désigne chez certains philosophes (Leibniz par exemple) la personne ou la conscience de soi. Suffit-il d’avoir conscience de soi pour se connaitre soi-même ? Pour répondre à cette question nous nous posons d’autres questions : Comment se connaitre ? Peut-on se connaitre totalement ? La conscience a-t-elle toujours raison ? Existe-t-il une mauvaise conscience ? Même si cette conscience est insuffisante, est-elle nécessaire pour se connaitre ?
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conscience demeure identique : la conscience ne varie pas au cours du temps alors qu’il devrait changer aussi enmême temps que nos états psychologiques et physiques.
Nous sommes toujours fondamentalement la mêmepersonne physiquement mais notre état d’esprit a changé.
Je sais que j’existe et il ne m’est pas possible de croire le contraire.
Ce savoir est une certaine conscience de soi.Celle-ci ne peut faire l’objet d’aucun doute.
Plus encore : ce qui ne fait pas de doute non plus, c’est que je suis bienconscient de ce dont je suis conscient.
Par exemple dans un hélicoptère si je pense que je vois en-bas despersonnes minuscules comme des fourmis, il est certain que je pense que ces personnes sont minuscules, même si,en fait, ce sont des personnes comme moi.
Ce qui m’apparait, j’en suis certain, aussi certain que de ma propreexistence même si ma conscience me trompe.
L’existence de la mauvaise conscience nous montre très bien que la conscience de soi n’est pas suffisante pour seconnaître.
Même si cette conscience n’est pas suffisante, est-elle quelque-chose de nécessaire ?
II ° Même si cette conscience n’est pas suffisante, est-elle quelque-chose de nécessaire ?
Le philosophe français Descartes René, partant du principe qu’il faut douter de tout, il se fie au raisonnement logiquepour prouver la réalité de l’existence (« je pense donc je suis »).Descartes va plus loin, non content de montrer quela pensée suffit à se saisir elle-même, il montre que le sujet, dans l’acte de penser, se saisit lui-même dans sonexistence.
Pour Descartes, toute pensée est consciente, et toute conscience n’est faite que de pensée.
Lapremière certitude que le doute va permettre de mettre à jour est celle de la pensée : cogito « je pense ».
Troismoments constituent cette certitude.
D’une part je pense, donc je suis, j’existe (parce que je peux douter de tout,sauf du fait que je pense : je ne peux même pas imaginer que je n’existe pas).
D’autre part je pense, donc je suisbien moi (le sujet), c’est moi qui pense (personne ne peut penser à ma place).
Enfin je pense, donc je suisessentiellement un être pensant que Descartes utilise l’expression d’une « âme » pour définir l’être pensant.
Laprésence immédiate à soi du sujet pensant, c’est-à-dire la conscience, devient ainsi le fondement de toute véritépossible..
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