Dissertation : Science et observation
Publié le 25/04/2024
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«
Dissertation : Science et observation.
Albert Einstein déclarait que : « La seule source de connaissance est l’expérience.
»
Sa solide affirmation peut inspirer une certaine confiance en faveur de l’observation
directe.
Einstein relie donc également deux notions que sont celles de l’expérience et
de la connaissance.
Cette même réflexion nous incite à se questionner sur le rôle
réputé comme fondamental de l’observation, et de son apport envers l’expérience
humaine, ainsi, nous incite à se demander si l’observation est un véritable fondement
de connaissance.
L’opinion commune, lorsque l’on évoque la notion d’observation, s’axe sur son aspect
sensoriel.
Observer, c’est voir, regarder quelque chose.
Scientifiquement parlant,
lorsque la notion d’observation est amenée, celle-ci s’accompagne généralement du
terme
« scientifique ».
Les observations scientifiques relèveraient d’hypothèses, voire, de
résultats scientifiques à l’aide de l’outil d’observation.
Ainsi, d’une perspective
commune, l’observation serait l’action de regarder quelque chose, dans le but d’en
détenir une certaine information, plus ou moins du domaine scientifique, voire, une
conclusion.
Le domaine scientifique, philosophiquement parlant, consiste à un
ensemble de méthodes visant à acquérir un savoir objectif et vérifiable de la réalité.
Il
s’oppose à l’opinion, et désigne toute connaissance rationnelle obtenue par une
démonstration ou par observation, voire, vérification.
Ce domaine passe généralement
par des observations, expérimentations, et établissements de théories scientifiques
dans le but de comprendre des phénomènes naturels du monde qui nous entoure.
Néanmoins, l’observation implique d’autres notions et connotations.
Elle pourrait donc
se traduire par une volonté d’accroître son anticipation sur certains évènements
extérieurs, en créant des liens de causalités.
L’observation, en ce sens, rimerait avec
l’acquisition de certaines expériences, voire, compétences.
Il est possible d’apprendre
à travers l’observation même, ainsi, de considérer l’acte qui est celui de constater de
faits extérieurs comme une véritable source de connaissance.
Pourtant, observer
relève d’une certaine superficialité.
En effet, il est possible de ne pas comprendre, tout
en observant.
En ce sens, l’observation serait un obstacle pour l’accès à la
connaissance car empêcherait une connaissance plus approfondie et stable du monde
réel, en ce sens, serait une barrière au développement scientifique.
C’est en ce sens
que s’impose une contradiction.
L’observation serait donc un moyen d’accès à une
connaissance objective, ainsi source de savoir, mais empêcherait une fiabilité de
connaissances par sa superficialité.
Observer serait donc connaître sans connaître ?
C’est à travers ce même paradoxe que s’impose un problème fondamental.
D’une
part, l’observation est une source de la connaissance très accessible.
De l’autre,
l’observation n’est pas suffisante, et doit être subordonnée de méthodes de
recherches plus poussées, pour aboutir à des connaissances fiables.
En somme, faut-il
réellement observer pour connaître ? Autrement formulé, l’observation est-elle une
source fiable de connaissances scientifiques, et permettrait-elle d’avoir accès à une
réelle perspective objective et indubitable de notre environnement naturel, en somme,
l’accès à un savoir fiable ?
Il s’agira de traiter cette question en trois parties succinctes, et distinctes.
Il s’agira,
tout d’abord, de se questionner sur le rôle de l’observation comme étant un moyen
d’acquérir des connaissances, à travers la théorisation de faits, l’anticipation, et les
notions de déduction et induction.
De ce fait, il s’agira ensuite d’aborder la contrainte
d’une science évolutive et contre-dite de façon constante, à travers l’idée d’un
falsificationnisme nécessaire, d’une dépendance contextuelle, ou encore d’une
compréhension limitée bien qu’observable.
Enfin, il sera question de conclure à travers
l’argument de la science qui invente les faits que l’on observe, aussi bien par des
sciences physiques, sociales, qu’humaines, ainsi permettant un recul qui permet de
prendre davantage conscience des faits observables mais inaccessibles dans leur
simple observation.
Les théories scientifiques dépendent intensément de l’observation, et pour cause, c’est
à travers celle-ci qu’il est possible d’émettre des théories.
L’observation scientifique
définit le point de départ des connaissances.
Observer un événement ou un fait, avec
précision et volonté scientifique, permet de constater de l’état des choses,
indépendamment de nous.
Observer, c’est donc comme relever des événements
extérieurs, indépendants de notre existence, et de s’y pencher davantage afin d’en
approfondir la connaissance.
Par exemple, en astronomie.
Ce n'est qu'après avoir
identifié et caractérisé certains astres qu’il a été possible de relever leurs positions
respectives au cours du temps, à travers des observations successives.
Les hommes
ont cherché, à l’aide de différents systèmes, et ont réussi à théoriser ces mouvements
pour les rendre davantage explicites, compréhensibles, mais également les prédire.
La
possibilité de développer une théorie astronomique, sans partir des faits observés,
n'aurait aucune utilité, ou encore absolument aucune fiabilité car la théorie serait
infondée.
Elle n’émanerait d’aucun fait , ne s'appuierait sur rien, et n'aurait donc pas
de valeur.
On retrouve la même idée dans les domaines des sciences dites empiriques,
c’est-à-dire des sciences qui requièrent, chez les scientifiques, une attention aux états
de chose qui doivent être décrits, observés, avant d'être expliqués.
In fine, les
observations restent le premier moyen d’accéder au réel et à la réalité.
Toutefois, ces
observations dépendent de théories au préalable.
L’information observée dépend donc
d’une théorie.
Observer, c’est donc bâtir le fondement, les racines d’une potentielle
théorie, et de s’intéresser aux évènements extérieurs.
De ce fait, observer permet de
comprendre a minima les évènements indépendants de l’homme.
Sans observation,
aucune appropriation ne sera possible.
Plus simplement résumé, l’observation permet
d’établir des théories, qui seront le
coeur du savoir humain, à travers son appuie.
L’observation influence donc le sens et
l’objectif de la théorisation.
On parle d’une démarche démonstrative en ce qu’elle créé
une relation entre un résultat, et un phénomène.
La possibilité d’acquérir et d’approfondir des connaissances par l’observation émane,
non seulement de théories et d’anticipations fondées, mais également par une
généralité de faits observables, voire, au cas par cas.
L’exemple de la déduction en
reflète cette idée.
La déduction consiste à tirer des conclusions d’un ensemble logique.
On estime que la loi et la situation sont logiquement connectées.
La déduction tire de
nouvelles propositions à partir d’axiomes et de propriétés démontrées.
On monte en
précision à partir d’une généralité, contrairement à l’induction.
L’induction est un
procédé qui fait émaner une théorie à partir d’une situation précise, et la fait monter
en généralité.
Imaginons, un individu a croisé un chat gris dans la rue, celui-ci va
considérer que tous les chats sont gris tandis que cela ne s’appliquait qu’à un cas
particulier.
Le raisonnement consiste donc, à partir de plusieurs faits et énoncés
particuliers, à monter en généralité pour appliquer une loi générale.
On monte en
généralité à partir d’informations particulières, cependant, la déduction permet une
connaissance fiable, plus que l’induction.
L’observation est donc un élément essentiel
aux phénomènes de déduction et d’induction, car l’on observe un certain fait, relié à
un certain élément de généralité, et on en conclut des phénomènes d’observation,
bien que distincts, qui émanent donc d’un phénomène d’observation de faits, reliés à
des éléments certains.
On approfondit les raisonnements de situations à travers le
critère observable.
La déduction est donc une méthode qui permet de conclure
certaines théories en partant de simples généralités observables, et non pas
forcément en se basant sur des principes théoriques précis.
Il est ainsi possible
d’acquérir des connaissances et un savoir à travers le simple principe de généralité, en
le reliant à des cas particuliers, ce qui permet d’en vérifier leur fiabilité.
C’est ainsi que
le raisonnement inductif pose un problème en ce qu’il faut chercher à le prouver.
Il
faut, en ce sens, pour admettre un raisonnement inductif comme fiable, être
probabiliste.
Cependant, ce système inductif a vu son échec en ce qu’il est nécessaire
de le falsifier.
Le concept d’inductivisme naïf est approfondi par Hume, qui estime que
l’on vit avec l’induction, et que celle-ci fait partie intégrante de la science, sans pour
autant pouvoir le justifier.
L’inductivisme naïf expose une pensée qu’il faut privilégier
la construction de connaissances sur les observations, sans pour autant se baser sur
des idées préconçues.
La limite de l’induction se présente donc ici, dans l’aspect où sa
fiabilité se voit altérée.
L’induction part du particulier au général, mais donc généralise
un cas particulier, sans chercher à élaborer une théorie au préalable.
On ne cherche
donc pas véritablement à comprendre le fond d’un phénomène, mais seulement sa
forme, en ce qu’elle précèderait toute élaboration scientifique.
Nonobstant, un cas
particulier ne traduit pas une généralité.
Cela permet, certes, l’élaboration de théories,
mais la falsifiabilité démontre les limites de l’induction par sa nécessité de redéfinir le
particulier a posteriori des observations.
Se traduit donc ici la nécessité d’élaborer de
nombreuses théories, desquelles émanent des observations fiables.
C’est à travers ces mêmes exploitations que les états de choses peuvent être prédits,
c’est-à-dire être anticipés à travers le fondement de théories scientifiques émanant
donc de l’observation.
En ce sens, l'observation permet d’intervenir en amont de la
théorie pour alimenter et motiver celle-ci.
Sans observation, les conclusions
scientifiques seraient erronées, voire insensées, car elles ne s’établiraient sur aucun
fait observable.
En exemple, si un individu me dit que le ciel est violet, sans jamais
n’avoir eu de contact avec l’extérieur, sa théorie ne s’établit sur aucun fondement
observé au préalable, et donc n’a....
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