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Dissertation "Que puis-je savoir de moi ?"

Publié le 29/12/2019

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 Sujet de dissertation : Que puis-je savoir de moi ? Problématique : Est-ce que le « je » est capable d’envisager l’ego dans sa complexité ?  Thèse : Le « je » apte à s’envisager en tant que sujet dans sa complexité. - J’ai conscience de moi et j’ai donc la certitude de ma propre existence. Descartes dans son Discours sur la méthode, arrive à une certitude inébranlable : « Je pense donc je suis », il s’agit du cogito cartésien. Il est possible de douter de tout sauf de l’existence de notre pensée, de notre « je ». A partir du moment où nous nous rendons compte de l’irréfutabilité de l’existence de notre pensée indépendante, nous prenons conscience de notre « je ». Il nous est alors permis de commencer la recherche de notre « moi », de la nature de notre propre identité. - J’ai une connaissance intuitive et première de moi. En effet, la conscience est aussi perception de ce que je vis et de ce que cela suscite en moi. Nous serions alors à priori les mieux placés pour nous connaitre, en nous observant nousmêmes pour pouvoir nous analyser et nous comprendre. En effet, par l’introspection, nous pouvons accéder à une certaine connaissance de nous, à certaines de nos caractéristiques comme nos sentiments, nos émotions, nos goûts, nos qualités et nos défauts, nos motivations et nos convictions… : moi seul ait accès à mon expérience interne. Pour Kant notamment, l’introspection permet au sujet de « posséder le je dans sa représentation ». L’introspection constitue ainsi le meilleur chemin d’accès à moi-même par son caractère direct.  Antithèse : Le « je » n’est pas toujours en situation de s’envisager. - Nos sens sont trompeurs et constituent une source d’incertitude ou encore d’illusion car ils nous détournent de notre pensée. Platon ira même jusqu’à qualifier ces cinq sens de dangereux. En effet, nous retenons seulement ce que nous tenons à entendre ou bien voir. Cet entêtement à contrôler nos sens nous détourne de l’accès à la connaissance de soi, dans la mesure où nos sens flattent nos désirs et nous empêchent de voir la vérité, le monde tel qu’il est

« réellement c’est-à dire avec ses points négatifs comme positifs.

Ainsi, nos sens sont des obstacles à la connaissance de soi.

- Notre conscience ignore, refuse de se laisser exprimer notre inconscient, une part de notre vie psychique.

Notre inconscient, « partie de l’activité de sa pensée qui n’est pas perçue par le sujet » selon Freud, illustre nos pensées, désirs ou encore secrets refoulés et rejetés, par peur parfois, hors du champ d’attention de notre conscience mais qui exercent une influence sur elle. L’inconscient montre que certaines perceptions échappent au sujet, qui n’a pas conscience de tout ce qu’il sent, de tout ce qu’il perçoit et de tous ses désirs.

Le philosophe Freud dira à ce sujet que « le moi n’est pas maitre dans sa propre maison ».

- L’introspection n’est pas un instrument de connaissance de soi satisfaisant. Lorsque j’interprète mes actes ou mes sentiments, je peux me tromper.

Nous pouvons par exemple interpréter un geste comme généreux alors qu’il n’est finalement motivé que par un souci de reconnaissance.

En effet, il parait difficile d’avoir une connaissance objective de nous : la connaissance que nous pouvons avoir de nous par l’introspection passe à travers le filtre de l’opinion que nous nous faisons de nous.

On peut ainsi être tentés d’exagérer, d’amoindrir ou de taire certains de nos défauts.

Par ailleurs, selon le philosophe Blaise Pascal, lorsque je suis à la fois juge et partie de moi-même, mon amour propre interfère, m’empêchant de parvenir à une connaissance objective de moi.

En effet, notre égoïsme constitue parfois un outil permettant de masquer la vérité et de nous surestimer.

En outre, notre orgueil nous empêche de nous connaitre nous-même dans la mesure où nous nous soucions avant tout de notre conquête de félicitations et d’estimes plutôt que de nous connaitre tels que l’on est, sans un certain esprit de compétition.

Un sujet souhaite souvent avoir une image parfaite, le détournant de ce fait de ce qu’il est réellement, puisque nous sommes par définition des individus tous imparfaits.

 Synthèse : Le « je » est tributaire d’autres agents pour se saisir.

- Notre expérience personnelle nous influence et nous renseigne sur notre psychisme.

A chaque fois que l'on se découvre de nouvelles capacités au cours d’épreuves de notre vie notamment, on en apprend sur nous, agrandissant un peu plus notre identité.

Par ailleurs, moments d’adversité tels que le s crises et les conflits que nous vivons au cours de notre vie nous permettent de nous remettre en question et de réfléchir sur nous-même.

Ainsi, ces moments critiques permettent d’en apprendre davantage sur nous, d’en tirer des leçons. Notre comportement, nos réactions nous amènent par exemple à nous surprendre nous-mêmes, ou au contraire à nous questionner.

Ainsi, notre comportement, notre façon de penser vont varier suivant nos expériences.. »

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