Dissertation Philosophie : La justice est-elle déterminée par les lois ?
Publié le 18/12/2022
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«
Philosophie Dissertation :
La justice est-elle déterminée par les lois ?
On peut penser que être juste c’est appliquer une loi qui traite les citoyens de façon
égalitaire.Par exemple, Noël Mamère, homme politique français, a considéré qu’il était injuste que
la loi française interdise aux homosexuels de se marier.
Il a célébré en 2005, en qualité de maire
de Bègles (Gironde), l’union entre deux hommes.
Il entendait ainsi lutter contre une loi qui n’était
pas égale envers tous (celle qui interdit le mariage homosexuel), quali ée par lui de loi
« homophobe ».
Cette loi repose sur des préjugés et n’est pas fondée en raison, donc cet
exemple montre que les lois ne sont pas toujours justes.
La notion de justice a un sens moral et
juridique.
C'est d'abord un sentiment subjectif dans le cœur de l'homme, une vertu.
C'est dans un
autre sens une institution, le pouvoir judiciaire, dont l'idéal est l'équité.
C'est aussi un principe
politique qui régit les pouvoirs et en garantit la légitimité.
La loi, qui vient du latin « Lex », est une
règle ou une prescription qui impose une limite aux individus.
Elle peut être juridique, sociale ou
morale.
Le mot déterminé, précise, xe ce qui est incertain, a n de faire apparaître les choses
avec précision.
Ici les lois permettent de préciser ce qui est juste.
Nous pouvons alors nous demander si la justice ne se réduit qu’aux lois ? La justice estelle déterminée par les lois ? La loi est-elle la seule condition pour rendre la justice ?
A travers ces di érentes questions, nous parlerons dans un premier temps de la justice
qui peut se réduire à la stricte application de la loi.
Puis dans un deuxième, nous montrerons que
celle-ci n’est pas déterminée que par les lois.
Et nous conclurons en évoquant le fait que dans
certains cas, ne pas appliquer la loi au sens stricte du terme peut-être considéré comme juste.
I ) La justice peut potentiellement se réduire à la stricte application de la loi.
A) La justice est déterminée par les lois.
En e et, la loi nous aide à savoir ce qui est juste.
Puisqu’elle institut des règles permettant à la société de vivre en harmonie.
Alors que les individus
sont enclin à agir égoïstement en négligeant autrui.
Lorsque le citoyen transgresse la loi, il est
puni par la justice qui le condamne au nom de la société.
Selon Hegel, « le châtiment fait honneur
au criminel ».
La punition n’a donc rien d’une injustice.
Appliquer la loi n’a rien d’injuste, elle
permet donc à l’homme de ré échir au sens et aux conséquences de son action.
B) Chaque individu est traité de la même façon par la justice, elle ignore la di érence entre les
individus et donne à chacun la même part.
On parle ici de justice commutative.
Ce système a été
créé par Aristote.
La justice ne repose sur aucune détermination passionnelle.
Nous pouvons
prendre l’exemple des radars automatiques.
Ceux-ci ne prennent en compte que le dépassement
de la vitesse autorisée.
On ne se pose pas la question du pourquoi ce conducteur roulait aussi
vite et pour quelles raisons ? Le radar prend en photo la voiture en infraction et l’amende est
envoyée directement au domicile du propriétaire.
Dans cette situation, on applique la loi au sens
stricte du terme.
La loi nous permet de considérer les méfaits de manière « plus impersonnelle »
et de nous départir du ressentiment.
Chaque individu sera traité de la même façon et aura la
même sanction/ sentence.
ff
fi
fi
ff
fi
fl
ff
C) On peut se conformer activement à la loi : par souci de justice, parce que l’on comprend
l’importance de la loi pour le bien de tous.
Oui mais les lois positives sont également arbitraires.
Elles varient d’un pays à l’autre, d’une époque à l’autre or la notion de justice suppose celle
d’universalité.
Cependant, il n’existe pas de code législatif absolument juste et moral.
Prétendre
établir de telles lois c’est risquer de conduire à la dictature et à l’intolérance.
Il faut accepter que
les lois humaines sont souvent faillibles, donc même imparfaites et s’y conformer.
Etre juste c’est
participer au maintient de la paix en nous conformant aux lois positives du pays auquel nous
appartenons, c’est contribuer au bon fonctionnement de la justice institutionnelle.
Comme l’a dit
Pascal dans « Le deuxième discours sur la condition des Grands » : « Les grandeurs
d’établissement dépendent de la volonté des hommes, qui ont cru avec raison devoir honorer
certains états et y attacher certains respects.
Les dignités de la noblesse sont de ce genre.
En un
pays, on honore les nobles, en l’autre les roturiers ; en celui-ci les aînés, en cet autre les cadets.
»
Se conformer aux lois même si celles-ci sont imparfaites, permet à l’individu d’être juste puisqu’il
se plie à l’intérêt générale et non son propre intérêt.
Nous avons vu dans cette première partie que la justice pouvait se déterminer par les lois.
Mais
cependant ce n’est pas un critère su sant.
En e et, nous pouvons nous demander si les lois sont
parfois injustes ? Ou légitime ? En outre, il faut s’interroger sur les intentions de celui qui agit.
Est-ce par un véritable souci de justice que l'on se conforme à la loi ?
II) Mais la justice n’est pas toujours déterminée par les lois.
A) La justice n’est pas forcément que déterminé par les lois puisque celles-ci sont parfois injustes.
En e et, la loi est générale et ne peut donc pas entrer dans le détail.
Le juge ( dikastis) doit
prendre en compte toutes les situations particulières en analysant les circonstances atténuantes
et/ou aggravantes dans chacun des cas qui lui sont présentés.
C’est ce qu’on appelle le principe
d’équité.
Aristote insiste bien sur cette notion pour désigner la vertu par laquelle on s'éloigne de la
stricte application des lois pour agir dans le sens qui nous parait le plus juste.
Faut-il condamner
un tiers qui euthanasie un proche pour abrégé ses sou rances ? Prenons comme exemple
l'a aire Humbert : Après un grave accident de la route, le 24 septembre 2000, Vincent Humbert
devient tétraplégique.
Il émet le souhait de mourrir, or l’euthanasie est interdite en France.
Sa
mère a mit n à ses sou rances.
Dans un premier temps, l'accusation peut être considérée
comme juste dans le sens où personne n'a le droit de mettre n à la vie d'un tiers.
Mais dans un
second temps, elle peut être considérée comme injuste car Madame Humbert, qui voulait....
»
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