dissertation philo science et religion: Pourquoi le développement scientifique n'a-t-il pas fait disparaître les religions ?
Publié le 15/05/2022
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Pourquoi le développement scientifique n'a-t-il pas fait disparaître les religions ?
Il est courant d’opposer le développement scientifique et la religion.
En effet, l’Histoire a laissé des traces
et nous amène à penser que science et croyance ne peuvent s’entendre, en particulier lorsque l’on se réfère à
l’Inquisition, ou encore à Galilée à qui l'Église a intenté un procès pour avoir défendu la doctrine de
l'héliocentrisme.
Galilée a été contraint d’abjurer sa doctrine l’Église l’accusant d’hérésie et d’athéisme.
L’Église pense que le Ciel est régi par un ordre divin et non par des principes scientifiques.
La science au
sens large est un savoir, et de façon plus précise un savoir fondé, démontré, qui ne varie donc pas avec les
circonstances.
La science s’oppose ainsi à l’opinion et implique l’idée d’expériences.
Émile Durkheim
définit la religion comme un système de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées qui unissent
à une communauté tous ceux qui y adhèrent.
La question sous-entend l’idée d’un processus au cours duquel
la science aurait une démarche conquérante qui, dans son parcours, chasse la religion des domaines qu’elle
occupait.
La science aurait-elle pu et dû faire disparaitre la religion ? En quoi le développement scientifique
et la religion s’opposent-ils ? Sont-ils incompatibles ? Le développement scientifique apporte-t-il des
réponses à toutes nos questions ? Est-il une limite à la croyance ? Mais alors dans ce cas-là, pourquoi cette
dernière subsiste encore aujourd’hui ? N’y aurait-il pas dans ce cas une dépendance vis-à-vis de l’autre ?
L’enjeu du sujet sera donc de se demander si la science et la religion peuvent coexister ou si l’existence de la
première implique obligatoirement la disparition de la deuxième ? Nous nous demanderons pourquoi le
développement scientifique semble devoir mettre fin à la religion.
Dans un second temps, nous verrons que
le développement scientifique apporte des réponses incomplètes aux questions que se pose l’humanité.
Pour
terminer, nous verrons que les deux notions peuvent être complémentaires.
On a pu penser, en s'appuyant sur le constat du déclin progressif des croyances religieuses dans les
sociétés industrielles, que le développement scientifique entraînerait une disparition complète des religions.
Fondamentalement, science et religion s'opposent par leurs démarches, la première s'appuie sur la raison et
sur l'expérience pour établir une vision de la réalité conforme à ce qu'elle est.
La seconde s'appuie sur la
croyance en une réalité inaccessible aux sens et demande donc l'adhésion à des dogmes dont on ne peut
vérifier le bien-fondé.
Mais la pensée scientifique et la pensée religieuse prétendent toutes deux à la vérité et
ont tendance à en revendiquer le monopole.
Historiquement, science et religion se sont, sur cette base,
combattues.
La religion a tenté de défendre sa sphère d'influences en rejetant comme faux et inenvisageable
tout ce qui était en contradiction avec les textes canoniques et sacrés.
Quand en 1859, Darwin publie
“L’Origine des espèces”, l’Église s’oppose à la théorie de l’évolution, mais sans la condamner.
Sa théorie de
l'évolution fit pourtant scandale.
Cependant, l'histoire nous montre que ces luttes finissent toujours par
tourner à l'avantage de la science, c'est-à-dire que les explications rationnelles fondées sur des preuves et
donc incompatibles avec les explications de type surnaturel, finissent toujours par s’imposer, l’irrationnel
devient rationnel.
Le mystère recule car le développement scientifique explique de plus en plus de
phénomènes.
Le monde devient moins inquiétant.
Le rôle de Dieu diminue.
La science nous révèle un
monde régi par des lois et non gouverné par une puissance divine, un monde soumis au déterminisme,
auquel on doit se soumettre sans pouvoir rien y changer par des prières ou des offrandes.
On ne peut pas agir
sur les lois comme on pense pouvoir agir sur la volonté divine.
Pour Auguste Comte, philosophe français du 19ème siècle, fondateur de la sociologie, la disparition de la
religion s'inscrit dans le processus naturel de l'évolution intellectuelle de l’humanité, c'est ce qu'il appelle la
"loi des 3 états".
Selon lui, l'esprit humain évolue et passe successivement par 3 phases qui sont l'état
théologique c'est à dire l'enfance de l'humanité correspondant au besoin de rechercher l'origine de toutes
choses, de trouver les causes premières, de répondre à la question du « pourquoi ? » ; ensuite il y a l'état
métaphysique, c'est l'adolescence de l'humanité, une période transitoire, une phase de remise en question ou.
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