dissertation "peut-on se connaître soi-même ?"
Publié le 21/04/2015
Extrait du document
«
Tout simplement car l'homme est le seul qui peut savoir ce qu'il pense ou ce qu'il ressent
intérieurement comme le dit Hegel, l'homme analyse « les nuances de ses sentiments » par un
travail d’introspection qui consiste à avoir un aspect critique sur sa personne et ainsi à analyser sa
propre existence.
L'homme peut donc prendre conscience de ce qu'il est réellement et se connaître
extérieurement, comme l'énonce Hegel : "se reconnaître lui-même dans la forme des choses ».une
idée qu'avait également Descartes comme quoi la pensée serait le point d'ancrage de notre
conscience de soi.
La conscience de soi mène donc à la connaissance de soi.
: je peux me connaître objectivement
Comte envisage immédiatement : je puis bien me connaître moi-même, m'observer moi-même,
quand cette observation porte sur des « phénomènes moraux », c'est-à-dire des passions.
Quand je
suis triste, je sais que je suis triste.
Je puis même, si le cœur m'en dit, me pencher au-dedans de moi
et étudier cette tristesse, me demander d'où elle vient, par quels comportements en moi elle se
caractérise, ce qu'il faudrait faire pour la voir cesser.
Je puis donc connaître, dans une certaine
mesure du moins, mes états émotifs et les observer « objectivement », c'est-à-dire les contempler
comme s'il s'agissait d'autant d'objets distincts de moi-même.
Comment alors cela est-il possible ?
La raison en est simple : ce qui est observé, ce sont des humeurs, des passions, des dispositions ou
tonalités émotives ; ce qui observe, c'est la partie intellective de l'esprit.
Je puis bien connaître mon
état affectif alors, parce que la partie de l'esprit qui observe est différente de celle qui est observée.
l’homme peut se connaître en personne puisque il possède un « moi » empirique et donc une
certaine expérience de lui-même.
Il est capable de doute et donc de pensées, et prends conscience,
grâce à cette même pensée personnelle de ce qu'il est réellement,pourtant, qu’en est-il des situations
où il semble s’échapper à lui-même ? Ou hors de contrôle sa conscience de lui ne découle plus à sa
connaissance personnelle ?
En effet cette connaissance de soi par soi a ses limites : le « moi » découlant de nos
perceptions est fugace : si l'on nous demande de décliner notre identité, nous énumérons notre nom,
adresse, numéro de téléphone.
Nous pouvons aussi nous décrire physiquement et moralement.
Mais
cette description suffit elle à dire ce qu'est notre moi ? De plus sachons que nous évoluons, est-ce le
même moi ? Est-il réellement connaissable ? S'il n'est pas statique, figé.
Pascal affirme qu'il n’y a
que des qualités et que rien ne demeure : cette entité permanente qu'est le moi serait donc
insaisissable.
Son terme ne serait qu'une fiction du langage.
Les philosophes empiristes considèrent que l'on ne peut rien connaître sauf tout ce qui
est de l'ordre de l'expérience, l'introspection est donc totalement impossible.
David Hume,
philosophe empiriste, considère en réalité que l'on ne peut pas se connaître nous même car nous
n'avons pas d'idées abstraites, c'est uniquement de l'ordre de la perception.
L'être humain quand il
veux connaître son « moi » ne peut connaître que les perceptions sensorielles (ex:sommeil sans
rêve) .
Nous n'avons alors plus conscience de nous même, notre moi n'existe plus.
Le moi existe
alors par intermittence.
Le « moi » apparaît également comme instable, impossible à définir : en effet nous
avons l'impression de nous connaître car rien n'est plus proche de nous que nous-même.
Cependant
l'on peut remettre en cause notre recherche personnelle de la vérité puisque partant de quelque
chose qui nous est intérieure, propre à notre conscience nous recherchons à partir d'une source
intime, une vérité qui sera peut-être inconsciemment subjective.
Est-ce pertinent ? Nietzsche
considère pour sa part que non : le connu étant habituel, nous croyons nous connaître et donc nous
ne nous étudions pas.
Ainsi, notre conscience nous trompe sur nous-même.
Ce qui semble bien
connu serait donc en réalité ce qu'il y a de plus difficile à connaître.
Il semblerait que notre connaissance de nous-même s'ébauche inconsciemment, que nos
actions conscientes soi le fruit de phénomènes inconscients : en effet pour quelques étapes de notre
vie, alors même que nous pensons rester objectif, nous sommes influencés sans nous en rendre.
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