Dissertation : La liberté est-elle le pouvoir de dire non ?
Publié le 11/01/2013
Extrait du document
«
contraire, nous usons davantage de cette puissance positive ; ainsi, nous pouvons toujours agir plus librement
dans les choses où nous voyons plus de bien que de mal, que dans les choses appelées par nous indifférentes.
En ce sens on peut même dire que les choses qui nous sont commandées par les autres et que sans cela nous
ne ferions point de nous-mêmes, nous les faisons moins librement que celles qui ne nous sont pas
commandées.
».
Dire "non", c'est se déterminer plutôt que de se soumettre à une détermination extérieure.
Si
l'on nous dit de faire une chose ; dire "non", c'est s'opposer à ce commandement, faire ce que l'on a décidé
soi-même, on obéit à soi.
La liberté, c'est le contraire de la soumission aux autres : dire "non", c'est refuser de se plier à la volonté des
autres.
C'est se libérer, s'émanciper d'une autorité extérieure, s'affirmer comme indépendant, maître de soi.
C'est ce que l'on voit dans le Non de l'enfant de deux ans ou de l'adolescent qui s'affirme en s'opposant, se
distingue des autres dans cette position.
Mais cette opposition systématique semble faire partie d'un processus de construction de soi, un passage
obligé.
Aussi est-ce par ce Non qu'on se montre vraiment libre ?
Si le Non peut être une expression de la liberté, tous les Non ne le sont pas.
Le Non de l'adolescent ou de l'enfant de deux ans est nécessaire : il ne peut pas ne pas être.
Il est hormonal, un
passage nécessaire pour se différencier des autres et s'identifier au groupe du Non.
Or, le choix n'est libre que
si le Non est possible, il aurait pu ne pas être, il aurait pu être un Oui.
Or, il semble ici que le Non s'impose sans
aucune alternative possible.
De même, il faudrait interroger les raisons de nos Non.
Peut-être sont-ils motivés par des impulsions, des
désirs ou par notre nature même.
Ce Non serait alors aussi déterminé que la chute de la pierre décrit par
Spinoza dans Correspondance : Spinoza à Schuller, en 1675, qui nous montre que le sentiment de liberté n'est
qu'une illusion, c'est la conséquence de notre ignorance de nous-mêmes et des causes qui nous poussent à
agir.
Enfin, dire "non" est en soi faire un usage stérile de la liberté : d'abord, car ce ne sont que des mots (être libre,.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Etre citoyen est-ce renoncer à une part de ma liberté ? Dissertation
- dissertation philo: liberté et faire ce que l'on veut
- Peut-on concevoir un pouvoir juste ? (dissertation)
- Dissertation Sartre et liberté.
- La liberté est-elle le pouvoir de dire non?