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Dissertation de philosophie : "Suis-je le mieux placé pour me connaître?"

Publié le 16/02/2022

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« Suis-je le mieux placé pour me connaître ? « Autrui, c’est l’autre, c’est-à-dire le moi qui n’est pas moi » : avec cette phrase, Jean-Paul Sartre montre en quelque sorte que je suis autrui, donc, si je suis le mieux placé pour me connaître, face à moi, cet « autrui » a également les moyens d’être celui qui me connaît le mieux. La notion principale du sujet « Suis-je le mieux placé pour me connaître ? » est celle de de la connaissance de soi, à la fois à travers son propre regard, mais également, comme le sous-entend l’adverbe « mieux », à travers celui des autres. L’idée de place, introduite dans le sujet, nécessite de faire appel à différents points de vue, et il faut alors comprendre que le point de vue qu’autrui porte sur moi est extérieur, alors que celui que je porte sur ma personne aura plutôt tendance à être psychique : je ne me vois pas uniquement comme un corps, puisque j’ai accès à mon esprit, et cette idée introduit la notion de conscience. Mais alors que Sartre paraît considérer qu’autrui est un « moi », donc que je suis en quelque sorte « un autre », il écrit dans Huis clos (1944) que « l’enfer, c’est les autres » ; face à cet enfer que sont les autres, que suis-je donc, moi ? suis-je seulement capable d’affirmer avec certitude que je me connais ? Le principal problème que soulève le sujet est donc de déterminer si la connaissance de soi est existante ; s’il est véritablement possible de connaître quelqu’un ou que quelqu’un se connaisse.

Pour tenter de résoudre ce problème, nous aborderons d’abord la question du « Moi » en tant que sujet, puis en tant qu’objet, avant de tâcher de trouver la Vérité sur cette connaissance du « Moi », si tant est qu’elle existe. D’emblée, il semble aller de soi que la réponse au problème doit être affirmative : je suis le mieux placé pour me connaître pour la simple raison que je suis « je ».

Le « je » correspond à la conscience que le sujet a de lui-même, et comme l’affirme Emmanuel Kant dans L’Anthropologie du point de vue pragmatique (1798), c’est à partir du moment où, en tant qu’individu, le sujet se représente en étant « je », qu’il devient capable non plus seulement de se sentir, mais également et par-dessus tout de se penser.

Le « je » est un « moi » radical ; il est à l’origine de toutes les représentations de sa propre personne, et est intime à la conscience personnelle du sujet, ce qui le rend incessible et insaisissable de l’extérieur.

Enfin, le « je » ne peut se voir lui-même, il échappe à toute forme de matérialisation, ce qui a pour résultat qu’il n’est rien d’autre que le sujet de la conscience réfléchie. La conscience de soi permet donc également de justifier que je suis le mieux placé pour me connaître ; c’est un savoir que je partage avec moi-même, savoir qui me permet de me retourner sur moi-même pour m’analyser.

Avec la célèbre formule « Je pense, donc je suis », Descartes confère à la conscience une place fondamentale dans la connaissance de. »

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