Dissertation 1 Sujet : « La vérité peut-elle être relative »

« Dissertation 1 Sujet : « La vérité peut-elle être relative » La vérité étant ce qui correspond au réel, on considère que la vérité est absolue puisqu’il n’y a qu’une seule réalité, par exemple, dire que la Terre est ronde correspond à la réalité, c’est vrai.

Cependant, cette notion reste discutable puisque dans certaines situations, en fonction de notre point de vue, la vérité peut varier.

En effet, dans l’exemple d’un chemin en pente, une personne se trouvant en bas dira que le chemin monte, ce qui est vrai, tandis qu’une personne se trouvant en haut du chemin dira que ce même chemin descend, ce qui est vrai aussi.

Dans ce cas-là, on voit bien qu’à un même moment, la vérité dépend de l’endroit où l’on se trouve, elle sera vraie et fausse en fonction de là où l’on se place. Ainsi, nous pouvons nous demander si la vérité peut être relative.

Une vérité relative est une vérité qui est subjective et qui est donc dépendante de chaque personne.

De plus, le mot "peut-elle" est très important puisqu’il souligne la possibilité que la vérité soit relative et donc pas une obligation.

Ainsi, que la vérité soit parfois absolue n’est pas exclu.

D’après cela, une question se pose : est-il possible que la vérité puisse être à la fois vraie et fausse ? Pour répondre à cela, nous verrons dans un premier temps que la vérité ne peut pas être vraie et fausse en même temps, qu’elle est absolue, puis nous verrons qu’elle peut tout de même être relative en fonction du point de vue, et enfin, nous verrons que la vérité n’est relative qu’à certaines conditions. La vérité étant la même pour tous, on peut donc dire qu’elle est absolue.

On se sert notamment de cette notion pour définir le vrai et le faux.

Par exemple, si la vérité n’était pas absolue, la justice n’existerait pas.

Lors d’un procès, le but est de juger si ce qu’une personne a fait est bien ou mal, or si la vérité n’était pas absolue, alors le bien et le mal n’existeraient pas.

Ainsi, une personne coupable de meurtre ne serait pas sanctionnée, car qui peut dire si un meurtre est bien.

Soit le fait qu’il y ait une seule vérité permet de savoir si une personne dit la vérité ou un mensonge.

De plus, on se sert de la vérité absolue dans beaucoup de domaines tels que les mathématiques : l’idée que 2 + 2 = 4 est la même pour tous, cela nous permet donc de dire si l’on a raison ou si l’on a tort. On comprend ainsi que c’est grâce à nos expériences avec des observations.

Avec tout cela, on peut comprendre ce que nous dit Aristote dans les Métaphysiques : « dire que l’être n’est pas ou que le non-être est, c’est faux ; dire que l’être est ou que le non-être n’est pas, c’est vrai ».

Dans cette citation, Aristote définit deux choses le faux et le vrai. Puisque la vérité est ce qui correspond au réel et que le faux est ce qui ne correspond pas au réel, on peut en déduire que le mot « être » renvoie ici à la notion de réalité et que le « non-être » désigne tout ce qui n’est pas réel.

En effet, si je dis que quelque chose qui existe n’existe pas ou que quelque chose qui n’existe pas existe, je dis quelque chose de faux.

Par exemple, dire que le soleil n’existe pas ou que les licornes existent, c’est faux. On peut donc dire que la vérité est absolue car elle correspond au réel et que cette dernière est unique.

Le fait qu’elle soit unique nous dit qu’elle est la même pour tous et cela explique que l’on puisse se mettre d’accord. Reprenons l’exemple de la Terre ronde, si des personnes disent que la Terre est plate, c’est qu’ils n’ont pas accès aux observations scientifiques, aux preuves ou qu’ils ne veulent tout bonnement pas s’y conformer.

On peut donc dire que puisque la vérité est la même pour tous, elle doit être absolue.

À partir de là, on peut dire que la vérité ne peut pas être relative. Nous avons donc vu que la vérité était obligatoirement absolue car elle correspond au réel qui est unique.

Cependant, le réel reste sous l’emprise du temps et donc du changement.

En effet, on voit régulièrement des éléments changer autour de nous comme par exemple le cycle jour-nuit.

À midi, la vérité est qu’il fait jour, or à minuit, la vérité est qu’il fait nuit.

Ainsi, la vérité a changé, on se demandera donc si la vérité ne pourrait pas être relative. Dire que la vérité est absolue revient à dire que la réalité ne change pas, or comme dit précédemment, elle change en permanence.

On l’a vu avec le jour et la nuit, mais aussi, on peut prendre l’exemple d’une porte : à un instant, elle peut être fermée puis être ouverte un peu plus tard et inversement. Aristote lui-même dans les Métaphysiques encore une fois disait : « quand il s’agit de choses contingentes, la même opinion ou la même proposition devient vraie et fausse, et il est possible qu’elles disent le vrai à un moment donné, et le faux à un autre moment ».

Dans cette citation Aristote s’intéresse aux croyances et aux phrases qui concerne les choses contingentes.

Une chose contingente est une chose qui peut aussi bien être que ne pas être et qui peut donc change, c’est-à-dire exister à un moment et ne plus exister plus tard.

Par exemple le jour est une chose contingente puisqu’il peut être remplacer par la nuit.

Par ailleurs la vérité désigne une idée qui correspond à la réalité.

Par exemple, s’il est vrai de dire il fait jour, c’est à condition qu’il fasse jour dans la réalité.

Or puisqu’une réalité contingente peut exister.... »