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dissert: Pour bien penser, faut-il ne rien aimer ?

Publié le 12/12/2022

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« Utiliser : si...alors, par conséquent, car, cependant, toutefois, mais, nonobstant… Ne pas utiliser : quelquefois, parfois, souvent, des fois, mais pas tjrs, ensuite, puis Dissert Pour bien penser, faut-il ne rien aimer ? Il semblerait évident que pour pour bien penser, il faudrait laisser de cote nos désirs, nos sentiments, nos opinions, notre amour c’est à dire laisser de cote notre expérience sensible.

En effet, comment pourrais-je prétendre bien penser si mes sentiments font obstacles à ma pensée ? Ne dis t-on pas que l’amour rend aveugle ? Or, dans ce cas, l’amour cache toute forme de lucidité, on est aveuglé mais pour bien penser, ne faut-il pas avoir une part de lucidité visant à avoir une raison propre et être conscient de ce que nous faisons ? En ce sens,, bien penser signifie ne pas pouvoir aimer et dans ce cas, l’amour n’est t-il pas le premier obstacle à toute recherche de vérité ? Toutefois, qui pourrait prétendre à mettre de coté ses désirs, l’amour, notre expérience sensible ? En effet, comment pourrais-je vivre avec autrui si je laisse mes sentiments de coté ? En ce sens, comment pourraisje bien penser alors que nous avons toujours un avis, un sentiment qui nous influence ? Aimer, c’est par définition se laisser prendre par nos sentiments, nos désirs que nous pouvons point contrôler et qui sont indissociable de nous-même.

Aimer est donc un aspect que nous pouvons pas supprimer car il fait partie de notre expérience. Il semble donc que nous soyons devant une difficulté : d’un coté, une pensée rigoureuse qui cherche la vérité doit être objective et séparée de son expérience sensible si bien que penser et aimer ne peuvent pas être confondus.

D’un autre coté, quel sens aurait une pensée si elle se détache de toutes formes de subjectivité, il en ai ainsi pour nos opinions, nos sentiments. Afin de faire face à ce problème, nous verrons dans un premier temps, qu’est ce qu’une pensée qui recherche la vérité et comment celle-ci peut se séparer de notre expérience, puis, dans un second temps, nous nous attarderons sur l’impossibilité d’une telle recherche de vérité sans amour, enfin pour finir, nous nous demanderons en quelle mesure cette pensée est souhaitable. Par bien penser, j’entends rechercher la vérité.

Mais rechercher la vérité revient à dire qu’il faut mettre de coté notre expérience sensible pour pourvoir atteindre à celle-ci.

En effet, je dois mettre de coté la part de subjectivité en moi c’est à dire tous ce qui n’appartient pas au réel mais à mon expérience (mes émotions, mes sentiments…) C’est dans ce sens que Platon dès l’Antiquité fonde l’idée qu’il faut dépasser notre expérience subjective : celui qui recherche la vérité doit séparer l’être de choses des apparences car celles-ci sont sources d’illusions et de conflits.

De même, Galilée dans Systèmes des deux mondes dit qu’il faut séparer dans les corps physiques les qualités premières, étant propre à la réalité, des qualités secondes, relatives à mon exp.

Par conséquent, l’amour, nos désirs, nos opinions, nos sentiments ne doivent pas être projeter sur nousmême pour ne pas nous éloigner de cette vérité tant recherchée.

C’est bien toute l’exigence de la vérité que de nous séparer de notre expérience subjective, nous transcender de notre individualisme, aller au-delà de soimême.

La subjectivité apparaît donc comme un obstacle à ma recherche de vérité : ce bien ce que veut nous prouver Spinoza dans l’Ethique où il dit « que chacun a jugé des choses d’après la disposition de son cerveau, ou plutôt a pris pour les choses les affections de son imaginations ».

Cela signifie que les hommes se laisser prendre par leurs désirs, leurs sentiments au lieu de s’affranchir de toute subjectivité. Nous pouvons donc dire que l’amour, relatif à notre expérience sensible du réel n’est donc pas compatible avec la pensée car cette amour empêche le cheminement de notre pensée et donc la recherche de vérité.

En effet, reprenons et analysons plus en détail l’expression « l’amour rend aveugle « .

Ici, l’amour est un obstacle à notre pensée : l’amour est un sentiment qui nous tombe dessus sans qu’on puisse en contrôler ses effets et dont nous ne sommes points les maîtres.

Nous nous retrouvons donc en position d’infériorité face à nous même et à autrui : nos opinions et notre raison seront influencés et par conséquent je ne pourrais pas prétendre atteindre la vérité.

De plus, si chacun exprimait sa vérité en fonction de son expérience n’y aurait-il pas que des opinions multiples et contradictoires ? C’est bien ici le point de vue des sophistes et c’est ce que soutient Protagonas en disant « chaque homme est la mesure de toute chose ».

Chacun de notre coté faisons une expérience particulière du monde, il y a vérité pour chaque personne, c’est à « chacun sa vérité » comme il le soutient.

Or, si chacun possède sa propre vérité, il y aurait autant de vérités que d’opinions et dès lors, il y aurait autant de vérités possibles que d’individus ce qui retire tout sens à la vérité.

N’y aurait donc pas qu’une seule vérité pour tous ? De plus, si nous croyons en quelques choses, est-ce bien une vérité ? Cette pensée qui rechercher la vérité ,qualifiée de pensée véritable, et différente de la croyance.

En effet, le croyant ne fait qu’un avec ses idées alors que le penseur arrive à se détacher de ces idées, il se maintient dans une distance critique par rapport à toute évidence.

Alain , dans Éléments de philosophie dit donc que « le croyant est comme le lierre sur un arbre » : il ne peut pas se désolidariser de toutes idées.

De toute évidence, un pensée véritable est une pensée objective, qui ne laisse rien l’atteindre.

Par cette objectivité, on entend donc un dépassement de soi-même, une remise en question de notre pensée pour pouvoir atteindre à la vérité. Ainsi, par bien penser, je recherche la vérité et pour cela, j’entends dépasser mon expérience sensible du réel donc en soi l’amour.

Seulement, qui peut prétendre à une telle objectivité ? Qui peut vouloir dépasser ses sentiments ? Est-ce qu’une telle vérité n’est-elle pas qu’une illusion ? Toute pensée est inséparable de l’expérience sensorielle, l’expérience propre qui anime chacun d’en nous..... »

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