Disertation sur le langage

« D'autre part, le langage peut conditionner la pensée.

Il devient alors un moyen de manipuler l'autre.

Au temps des Grecs, Plat on interpellait déjà sur cette problématique par l’exemple des sophistes, qui de par l’excellente maîtrise du langage, arrivaient à manipuler les espr its.

Plus récemment, l’histoire nous démontre une telle ma nipulation par l’utilisation de langage formaté dans un but de manipu lation.

Ce fut le cas grâce à Friedrich Goebbels avec la propagande nazie .

Il en va de même pour la langue du IIIe Reich qui e st le langage nazi.

Cette langue avait pour but de contrôler les pensées des g ens avec du nouveau vocabulaire, notamment par la propagande nazie.

Cette langue avait pour but de contrôler les pensées d es gens avec du nouveau vocabulaire. C'est également ce que montre George Orwell avec le « novlangue » qui avait aussi pour but de reteindre les limites de la pensé e en réduisant le nombre de mots.

George Orwell l'affirme bien dans son roma n 1984 : « nous taillons le langage jusqu'à l'os ».

Également, il s'agit de « restreindre les limites de la pensée ».

Nous voyions ainsi que le langage entrave à la pens ée par sa nature restrictive et par sa capacité à modifier la pensée.

Toutefois, ne permet-il pas au contraire de libérer celle-ci ? L’homme est un être parlant qui pense.

Ainsi, langag e et pensée sont liés. De surcroît, on peut dire, avec Hegel notamment, dans Philosophie de l’esprit, que « c’est dans les mots que nous pensons » .

Hegel énonce qu'il n'y a pas de pensée sans langage, que l'on a besoin des mots pour penser.

Selon lui nous ne sommes conscients de ce qu e nous pensons que lorsque nous sommes capables de le formuler, de l’e xpliciter dans les mots, si nous n’avons pas de mots, nous sommes incapables de trouver notre chemin dans l’expression et donc nous ne pouvons pr étendre avoir conscience de ce que nous pensons.

Le langage ne permet pas seulement de vivre ses émotio ns par exemple, mais aussi de les penser.

Il réfute l’idée de Bergs on en affirmant que ce ne sont pas les mots qui sont confus, mais la pensée elle -même ce qui explique pourquoi nous ne trouvons pas toujours de mo ts pour exprimer nos états d’âme, si bien que les mots permettent d'exté rioriser les pensées.

La pensée a donc besoin du langage, elle n'existe p as sans elle. Ce concept est aussi existant chez les Grecs où « log os » signifie à la fois parole et raison.

Raison est langage semblent donc i nséparables.

Dans L'être et le néant, Sartre énonce qu' : « on appr end sa pensée objectivement par le langage en même temps qu'on la p ense pour la couler dans le langage ».

C'est autant le langage qui constru it ma pensée que ma pensée qui fait vivre le langage.

De même, Descartes affirme que le langage est le pro pre de l'homme parce qu'il pense.

Le langage n’est alors que l’extérioris ation de la pensée.

C’est pour lui ce qui rend évident la supériorité de l’hom me sur l’animal.. »