Discuter cette pensée de Rousseau : « J’aime mieux être un homme à paradoxes qu’un homme à préjugés. « (Émile.)
Publié le 07/02/2016
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Un paradoxe est une opinion contraire à l’opinion commune, un préjugé une opinion admise avant tout examen, parce qu’elle est reçue. L’exemple de Rousseau fera bien comprendre. Il a été, par excellence, « l’homme à paradoxes » dans sa vie et dans ses écrits.
1. Chacun de ses ouvrages a pour but de battre en brèche une idée communément admise. Les arts et les sciences, la civilisation... la propriété, la société... le théâtre.... L’Émile est un tissu de paradoxes (éducation purement physique et sensible d’àbord, pas de livres, pas de fables, pas d’enseignement moral ni religieux, etc.). Son Contrat social, avec ses fameuses théories de l’infaillibilité populaire, de la liberté et de l’égalité qu’on sauvegarde tout en y renonçant, de l’intolérance religieuse de l’État, etc.,
«
XVCTIe StàttL
société, en traitant la question posée par l'Académie de Dijon.
Et Jean-Jacques lui-même n'avait pas tort de prendre la
défense d'Alceste et de se reconnaître dans ce personnage.
Il
a été toute sa vie l'homme qui s'oppose, l'homme qui contredit,
l'homme qui se plaît à bousculer les opinions reçues....
Il s'en
rendait bien compte et il s'en faisait gloire;
J'aime mieux
être un homme à paradoxes,
dit-il, dans le 2
0
livre de
l'Émile,
qu'un homme à préjugés.
I.
Qu'est-ce
qu'un
homme à paradoxes et
un
homme
à
préjugés?
Un paradoxe est une opinion contraire à l'opinion commune,
un
préjugé une opinion admise avant tout examen, parce
qu'elle est reçue.
L'exemple de Rousseau fera bien comprendre.
Il a été, par excellence,
c
l'homme à paradoxes » dans sa
vie et dans ses écrits.
1.
Chacun de ses ouvrages a pour but de battre en brèche
une idée communément
admise.
Les arts et les sciences, la
civilisation.., la propriété, la société.., le théâtre....
L'Émile
est un tissu de paradoxes (éducation purement physique et
sensible d'abord, pas de livrés, pas de fables, pas d'enseigne-
ment moral ni religieux, etc.).
Son
Contrat social,
avec ses
fameuses théories de l'infaillibilité populaire, de la liberté
et de l'égalité qu'on sauvegarde tout en y renonçant, de l'into-
lérance religieuse de l'État, etc., est un perpétuel défi au sens
commun et quelquefois même au bon sens.
Paradoxe aussi
que cette idée de la nature toujours bonne, de la passion divine
en soi, fondement du bonheur; de la supériorité du sentiment
et de l'instinct sur la raison, en religion, en morale et dans
tons les domaines.
2.
Sa
vie n'a
pas été
moins
paradoxale, car dés le premier
jour il a pris au sérieux son rôle de misanthrope et de contemp-
teur.
des préjugés.
Dans cette société raffinée du xvIIi' siècle
il a fait figure de Huron, de Sauvage de génie....
Fêté à Paris
et à la cour, il repousse et décourage toutes les avances, renonce
aux charmes de la société (sa retraite à l'Ermitage fit scandale
parmi ses amis et le brouilla avec Diderot), s'acoquine avec une
servante (l'auberge qu'il dit n'avoir jamais aimée, la traîne
partout ainsi que sa mère, abandonne ses cinq enfants, mène
une vie de bohème et de chemineau, etc..
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