Devoir de Philosophie

Dieu sensible au coeur - Pascal ?

Publié le 05/09/2009

Extrait du document

dieu

Le philosophe insiste sur le sentiment de situation de l'homme dans le monde, « l'angoisse «, l'homme se sent égaré dans l'univers, il s'effraye lui-même, « je ne sais qui m'a mis au monde, ni ce que c'est que le monde «, ceci n'est pas l'expression de sa propre subjectivité. Il y a une raison, la disproportion de l'homme, il n'est pas en accord avec ce qu'il y a à connaître. L'homme est un néant à l'égard de l'infini, il vit dans l'angoisse, il est un « milieu entre tout et rien «, il est « l'infiniment grand et l'infiniment petit «. Le trop et le trop peu le caractérisent. Nous sommes « englués en terme sartrien dans le monde et nous pouvons à tout instant sombrer dans l'indéterminé. « le peu que nos avons d'être nous cache la vue, l'infini «. Je peux savoir d'une chose qu'elle est sans savoir ce qu'elle est par opposition à Descartes dont nous pouvons saisir l'essence et l'existence. Pour Pascal, il y a une séparation, voire un divorce entre l'essence et l'existence. « Nous connaissons ce qu'il y a d'infini et nous ignorons sa nature «.

dieu

« Le coeur, le pari Pour Pascal, le dépassement du vide et de l'horreur d'une condition humaine profondément absurde et irrationnelle,n'est possible que dans la foi en la religion chrétienne : l'homme peut alors espérer atteindre la félicité.

« Misère del'homme sans Dieu, félicité de l'homme avec Dieu » (Pensée 60, in Pensées et opuscules, Hachette, p.

32).

Qu'est la foi chez Pascal ? Une révélation immédiate et intérieure de Dieu, obtenue grâce au coeur, spontanéité connaissanteet intuitive, participant à l'affectivité, vraie force agissante liée au sentiment et saisissant Dieu sans intermédiaires.Le coeur, c'est-à-dire l'intuition peut, seul, accéder aux vérités premières, et la raison, connaissance discursiveallant à l'universel, doit prendre appui sur lui. Refusant ainsi toute démonstration de l'existence de Dieu, Pascal doit s'efforcer de convaincre l'incrédule dedépasser le divertissement par un tout autre chemin.

Il lui propose le célèbre argument du pari, argument tendant àmontrer aux incroyants qu'en pariant pour l'existence de Dieu ils n'ont rien à perdre, mais tout à gagner.

Si l'ongagne, on gagne tout (la félicité éternelle).

Si l'on perd, on ne perd rien (une existence misérable, finie et précaire).L'homme a, raisonnablement, tout intérêt à parier pour l'existence de Dieu et la religion chrétienne. « Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il vous faut nécessairement choisir.

Voilàun point vidé.

Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est.

Estimons ces deuxcas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien.

Gagez donc qu'il est, sans hésiter »(Pascal, Pensées et Opuscules, Hachette, p.

437).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles