Dieu et l'âme chez Spinoza
Publié le 26/10/2011
Extrait du document

Dieu est unique. En effet, un.e multiplicité de choses ne résulte jamais d'une définition, c'est-àdire d'une essence par exemple, pour expliquer qu'il existe vingt hommes, il ne suffira pas d'invoquer la nature humaine ; il faudra de plus trouver la cause de l'existence de chacun de ces hommes. Mais la cause de l'existence de Dieu c'est son essence même ; Dieu est donc unique.

«
devons partir· de l'idée vraie donnée, et l'idée vrai~
doit être conforme à 1,m objèt réel.
C'est pourquoi
nous avons dit d'abord : « la substance c'est ce qui
est en soi.
»
Dieu est unique.
En effet, un.e multiplicité de
choses ne
résulte jamais d'une définition, ..
c'est-à
dire d'une essence.
-
l'ar exemple, pour-expliquer
qu'il existe vingt hommes, ii ne suffira pas d'invo
quer la nature humaine ; il faudra de plus trouver
la cause de l'existence de chacun de
ces hommes.
Mais
la: cause de l'existence de Dieu c'est son
essence même ;
Dieu est donc unique.
Dieu
est éternel, c'est-à-dire hors du temps.
Une
·
chose particulière existe dans la.
durée, c'est-à-dire
commence et finit,
parc~ que la cause qui la fait
exister est différente de son essence ou, si l'on
veut, de sa définition.
Mais puisque
Dieu existe par
_définition, on ne peut concevoir en Dieu ni com-
mencement,
nf fin, ni durée.
D'où l'on voit qu'il ne
faut pas confondre la durée illimitée, qui peut
résulter
d'un concours heureux de circonstances,
avec l'éternité,
qui est nécessité.
Tout ce qui est est en
Dieu et est conçu par Dieu;
car Dieu est l'être et le seul être.
Et puisque Dieu
est infini,
il n'y a aucune raison de limiter le nom
bre
et la variété des .
êtres qui sont en lui• et sont
·conçus par lui, ·c'est-à-dire q1,1i résultent nécessai
rement de sa nature .
Je dis qui résultent néces
sairement de sa nature, car je ne conçois claire
ment une chose par une autre que si
je conçois que
cette chose résulte nécessairement de l'autre et
· c'est ainsi que, par l'essence du· triangle, je con
pois les propriétés du triang·le.
C'est pourquoi l'on.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Notre âme en tant qu'elle perçoit les choses d'une façon vraie, est une partie de l'intelligence infinie de Dieu. l'Ethique, Livre II Spinoza, Baruch. Commentez cette citation.
- Le bien suprême de l'âme est la connaissance de Dieu; et la vertu suprême de l'âme, c'est connaître Dieu. l'Ethique, Livre III Spinoza, Baruch. Commentez cette citation.
- Et qui, enfin, ne peut gouverner ses désirs ... ne peut cependant jouir de la paix de l'âme, de la connaissance et de l'amour de Dieu mais périt nécessairement. Spinoza. Commentez cette citation.
- Notre âme, en tant qu'elle perçoit les choses vraiment, est une partie de l'entendement infini de Dieu […]. > Spinoza, Éthique. Commentez cette citation.
- Notre âme en tant qu'elle perçoit les choses d'une façon vraie, est une partie de l'intelligence infinie de Dieu. [ L'Ethique, Livre II ] Spinoza, Baruch. Commentez cette citation.