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Devoir philo: la nature humaine

Publié le 08/01/2021

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INTRODUCTION L’expression “nature humaine” désigne généralement ce qui serait présent en tout homme, commun à tous les hommes , et qui correspondrait à un ensemble d’éléments et de comportements innés, héréditaires et spontanés. Cette expression fait d'abord problème en ce qu’elle suggère une identité invariable et un destin indépassable. Parler de nature humaine revient donc à postuler qu'il existe une définition de l'homme qui s'appliquerait à tous et à chacun d'entre eux. Or, lorsqu'on observe les hommes, ce qu'on voit, ce n'est pas l'identité, ce qu'ils ont de commun, mais des différences, une diversité qui semble ruiner l'idée même d'une nature humaine. D'un côté on parle de nature humaine, d'essence de l'homme et il semble que cette idée d'une définition de ce qu'est l'homme soit légitime. Mais de l'autre, il semble que cette idée soit vaine parce que les différences observables entre les individus sont telles qu'ils semblent n'avoir rien en commun. En effet, au nom d'une certaine idée de l'homme et en raison de différences observables entre eux, on a pu refuser le statut d'homme à des êtres qui pourtant étaient des membres de l'espèce humaine (exemple des Noirs ou des Juifs). De même, lorsque nous disons de certains êtres humains qu'ils sont des bêtes en raison de leur violence ou de la monstruosité de leurs actes, n'est-ce pas leur refuser le statut d'homme ? I) IL N’Y A PAS DE NATURE HUMAINE Parler de nature humaine, c’est se référer à un fond permanent et commun à tous les hommes, par-delà les évidentes différences d'apparence physique, de moeurs, de lois. Or cet universel semble en contradiction avec ce qui caractérise fondamentalement les hommes, savoir l’aptitude à la différence culturelle. Qui plus est, la notion de nature humaine n’est pas fondamentalement dangereuse et impropre à penser non seulement l’humanité mais l’égalité entre les hommes ? L’universel qu’est censé incarner la notion de nature humaine parler de peut être refusé de trois façons : au nom de la singularité ethnique, au nom de la race, au nom de la culture ou de la liberté.

« d'humanité n'est pas une idée éternelle.

Sa constitution a exigée le contact avec d'autres peuples, ainsi qu'une problématisation explicite du rapport entre les peuples.

Cette diversité est sans doute le seul critère véritable propre à l'humanité : le genre humain comporte presque autant de sortes d'hommes qu'il y a d'espèces animales.

La notion de nature humaine nous interdit de penser cette diversité, elle a une forte teneur ethnocentriste puisque c’est elle qui a permis de construire la notion de barbarie.

La nature humaine désigne la singularité ethnique qui entend s’universaliser.

Elle manifeste un refus de l’autre. A la différence de l'ethnocentrisme qui exprime le besoin d'un autre à nier pour être, le racisme repose non plus sur une réalité objective (l'ethnie, le peuple), mais sur un fantasme (la "race").

Le racisme “différentialiste” notamment, qui met l’accent sur la “différence” entre les races et qui obéit à une logique d’extermination systématique de l’autre (ex: nazisme), est la négation la plus radicale, la plus tragique, de l’idée de nature humaine.

D’après cette théorie, ce qu’on appelle « les hommes « est un ensemble hétérogène et inégal constitué par des « races « hiérarchiquement réparties.

Le racisme est fondé sur l'affirmation de la supériorité d’une “race” ou d’un “peuple” et sur la justification, à partir de cet axiome, de son droit à dominer les autres groupes, ou “races”, tenus pour inférieurs. Autre manière de nier la nature humaine au nom cette fois de l'histoire et de la culture : il n'y a pas de nature humaine universelle, identique en tout temps et en tout lieu; ce qui fait l'homme, ce n'est pas un ensemble de caractère a priori, mais une série d'acquis historiquement produits et culturellement déterminés.

Notion de nature humaine définie ici comme essence immuable et éternelle, comme destin indépassable.

La notion rousseauiste de perfectibilité au fondement de l’historicité de l’homme.

Ce qui fait l’identité des hommes, c’est qu’ils sont tous des hommes de culture.

La nature de l’homme consiste alors, si l’on peut dire, à ne pas en avoir a priori.

Nature absolument libre, l’homme peut se faire, se choisir, il n’a pas d’essence prédéfinie.

C’est donc la liberté qui fait l’homme, ce pouvoir de choisir qui fait du sujet humain la cause première et volontaire de sa conduite, et en lequel résident la dignité et la responsabilité humaines.

C’est cette ouverture permanente vers les possibles dont témoigne l’historicité humaine.

La liberté est la faculté de s'écarter de soi en même temps que du monde ou des contextes particuliers dans lesquels on est englué.. »

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