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Devoir corrigé Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ?

Publié le 30/12/2023

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« Suis-je le mieux placé pour savoir qui je suis ? “Il faut se connaître soi-même ; quand cela ne servirait pas à trouver le vrai, cela sert au moins à régler sa vie ; il n’y a rien de plus juste.” écrivait Pascal dans ses Pensées publiées en 1669. Cet énoncé revient-il à l’inscription delphique dont Socrate a donné l’analyse dans l’Alcibiade ? Ici, Pascal sous-entend comme Socrate que la connaissance de soi n'est pas quelque chose d'immédiat ou d'acquis. Savoir qui je suis peut être subsumé à la notion de connaissance de soi.

En effet, la connaissance de soi est le savoir qu’une personne acquiert sur elle-même au cours de sa vie à l’occasion de ses expériences.

C’est la capacité de se voir de manière claire et lucide. La connaissance de soi est une problématique liée à la Conscience et à l'inconscience.

Elle a évolué au cours des siècles pour prendre un sens différent selon les époques. Le sujet nous invite à traiter de nous-mêmes et en ayant recours à notre point de vue.

Mais il soulève aussi la question de l'autre et de sa connaissance de nous.

Il convient de rappeler que la connaissance de soi est un ordre particulier de connaissance dans la mesure où l'objet à connaître peut être connu par le sujet connaissant et, ou par autrui. Ce qui nous amène à nous poser la question, qui de moi ou de l'autre est le plus apte à me connaître le mieux ? Nous discuterons dans un premier temps du fait que je suis le plus susceptible de me connaître si se connaître soi-même revient à connaître seulement ma conscience, ma personnalité. I.) Si se connaître soi-même correspond uniquement à connaître ma conscience, ma personnalité, mon Moi alors, je suis le plus susceptible de me connaître moi-même. A.

Seul moi, peut faire en sorte d'être en accord avec moi même. Je suis le seul à pouvoir trouver la place qui me revient et connaître les principes et les valeurs qui me font agir car c'est ça qui déterminera à savoir ce que je dois faire.

Socrate utilise cette idée pour interpréter la maxime "Gnothi seauton", c'est-à-dire "Connais-toi toimême" en grec qui est inscrite sur le fronton du temple d'Apollon à Delphes.

Pour ce philosophe grec du Vème siècle avant JC, le compendium du connais toi toi-même, c'est être en accord avec soi-même.

C'est-à-dire trouver sa place, par exemple trouver son rôle de citoyen dans la société grecque pour Socrate et trouver nos principes qui peuvent consister à être par exemple un bon citoyen et nos valeurs, à ne pas commettre d'injustice. C'est donc la connaissance et le respect de nos valeurs et de nos principes qui caractérisent notre moi. B.

Moi seul me connais depuis toujours, parce que mon identité, qui je suis, est le résultat de mon histoire. Or, personne ne peut connaître l'entièreté de tout ce que j'ai vécu, tous mes souvenirs.

Je suis le seul à posséder la mémoire de ma vie ce qui fait que j'ai conscience de moi.

C'est ce que pense, par exemple, le philosophe du XIXème siècle, Henri Bergson.

Il écrit "Notre personnalité, qui se bâtit à chaque instant avec de l'expérience accumulée, change sans cesse » dans son livre L'évolution créatrice, publié en 1907, ce qui veut dire que nous sommes défini par la somme de nos expériences passées.

Ce que nous avons découvert par le passé n’a pas été oublié et nous savons que c’est grâce à ce que nous avons vécu que nous somme tel quel. C.

La construction de notre moi se fait par un processus dont nous avons souvent conscience, l'expérience. L'homme se distingue avant tout des autres êtres vivants par la faculté qui lui est propre : la conscience de soi, des autres et de ce qui l'entoure.

Lui seul, à partir d'un certain âge, a le pouvoir de dire « je ».

Cette construction progressive du moi s'accomplit à travers deux expériences : l'identification et la confrontation avec la réalité.

L'identification consiste à prendre des gens comme modèles ou anti-modèles et peut être accomplie dans certains cas consciemment.

De plus, la confrontation avec la réalité contribue à nous aider à savoir qui nous sommes puisqu'il s'agit de prendre conscience que la réalité ne se conforme pas simultanément à nos désirs.

Ce processus est commun à tous et chaque enfant âgé de un ou deux ans le vit.

Notre conscience de la construction de notre personnalité nous aide donc à nous connaître. Transition : La connaissance de soi pourtant ne correspond pas qu'à avoir conscience de notre Moi, de notre personnalité, elle doit s'objectiver.

Avec le développement de l'introspection par l'écrivain des Lumières Jean-Jacques Rousseau et avec le Romantisme, et également le développement de la psychologie, la connaissance de sou peut aussi englober ce qui est caché au fond de nous. Dès lors, en effet, que l’on considère la conscience comme non transparente à elle-même, et que l’on comprend qu'on ne peut jamais parvenir à une véritable connaissance de soi, il est possible d’envisager que les autres sachent de moi ce qui ne m'est pas accessible à propos de moi-même. II.) Cependant, si se connaître soi-même consiste à tout connaître, donc l'intégralité du soi, même le dissimulé, les autres peuvent être plus aptes que moi à dévoiler mon moi intérieur. A.

Les autres peuvent manipuler sans que j'en sois conscient ma personnalité. La manipulation est un processus conscient, volontaire et maîtrisé.

La personne qui l'exerce sur nous sait exactement ce qu'elle veut que nous pensions et comment elle va s'y prendre. La personne qui subit la manipulation ne s'en rend pas compte et adopté le comportement souhaité tout en gardant en permanence le sentiment d'avoir agis volontairement.

C'est le cas chez les foules qui étaient les victimes de la manipulation d'Hitler à travers ses discours à partir du moment où il fut élu chancelier en Allemagne le 30 janvier 1933 jusqu'à son suicide en avril 1945.

Les allemands qui subissaient la manipulation d'Hitler, c'est-à-dire Stricto sensu, une sorte de lavage de cerveau et d'embrigadement, n'en avaient pas conscience tandis que Hitler le savait, lui et exploitait leur moi intérieur. B.

Puis, autrui est essentiel à la connaissance de soi s'il choisit de me transmettre la vision qu'il a de moi. Il m'aide à comprendre quel genre de personne je suis.

Par exemple, selon le philosophe du XXème siècle, Jean-Paul Sartre "Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi- même".

Selon lui, autrui va me donner sur moi-même des informations que je ne pourrais pas avoir tout seul comme c'est le cas quand les autres qui m'entourent, me font comprendre la valeur morale de mes actes.

Si mes actes sont mauvais alors, à cause du regard des autres, j'éprouverai de la honte. Il faut donc tenir compte d’autrui pour savoir qui nous sommes, car « être une conscience, c’est s’éclater vers le monde » comme l’écrivit Satre dans l’Etre et le néant.

Il nous faut dès lors nous arracher à « l’intimité gastrique » pour citer Sartre, et cesser l’introspection de nos actes, pour les confronter aux autres car dans certains cas ils peuvent avoir une meilleure connaissance de nous que nous-même. C.

La part la plus invisible du soi, l'inconscient peut être plus facilement interprété par des spécialistes, les psychanalystes que par moi.

L'inconscient fait partie de nous, il s'agit du soi, la source enfouie.... »

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