désirer est-ce nécessairement souffrir?
Publié le 06/05/2013
Extrait du document
«
Conscients ou inconscients, les désirs font qu’une vie est
capable d’être vécue.
Sans désir, nous n’avons plus le gout de vivre et sommes
condamnés à l’ennui ou même à la mort.
Le verbe « désirer » vient du latin
« desirare » qui signifie la constatation de l’absence du « sidus », astre.
Désirer
veut donc dire aspirer à posséder quelque chose que l’on ne possède pas.
L’acquisition de cette chose, est censée apporter du plaisir.
La souffrance
implique que l’on endure une peine, une douleur physique ou morale,
s’opposant directement à la notion de plaisir.
L’adverbe « nécessairement » met
en lien ses deux notions.
C’est en cela que le désir est vécu comme un manque,
une tension vitale, un tourment qui ne s’achève que provisoirement s’il est
assouvit.
Désir implique-t-il inévitablement à la souffrance ? Peut-
on éviter cette souffrance ? N’y a-t-il désir que parce qu’il y a souffrance ?
D’après Epicure, philosophe du Vème siècle avant
Jésus-Christ, il existe trois catégories de désirs.
Les désirs naturels, doivent toujours être satisfaits car selon lui, l’âme
ne peut pas connaître la quiétude si le corps est tourmenté.
Ils provoquent une
souffrance plus physique que mentale.
Par exemple, je désire manger, j’ai donc
faim et ne pas réaliser ce désir va provoquer des douleurs à l’estomac.
Je vais
donc tout mettre en œuvre pour manger.
Les désirs naturels et non nécessaires doivent être satisfaits dans une
certaine limite, les limites du plaisir.
Il ne faut pas abuser de ces désirs car
poussé à l’extrême le plaisir se transforme en souffrance morale et physique.
Je
dispose de pâtes mais je désire plutôt manger du riz.
Le non satisfaction de ce
désir provoquera en moi un manque et donc une souffrance mentale.
Les désirs ni naturels et ni nécessaire ne doivent pas être combattus.
Leur non réalisation, ne provoquera pas forcément de souffrance physique ou
mentale car ne correspondent qu’à une envie globale que l’on souhaiterait bien
réaliser mais pour lesquelles on ne fera pas tous pour les satisfaire.
Leur
irréalisation ne pose pas de problèmes majeurs.
J’ai toujours décidé de devenir
célèbre, le fait de ne pas l’être n’est pas source de souffrance car ma vie actuelle
me convient très bien.
A cause de l’influence grandissante de la société dans la réussite,
l’Homme a un autre désir très important, le désir de réussir.
Face à la pression.
»
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