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Désirer est-ce nécessairement souffrir ?

Publié le 02/12/2012

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Tout d'abord, qu'est-ce que le désir ? Il s'agit du fait de vouloir posséder un bien que l'on n'a pas, de rechercher un but à atteindre et un résultat à obtenir ou encore d'éprouver un désir charnel pour un Homme ou une Femme. L'obtention, la réussite de ce désir provoque un sentiment de plaisir nommé la jouissance, pourtant opposé direct de la notion de souffrance, cette jouissance est temporaire et mène inéluctablement à un autre désir. Par conséquent il semblerait que désirer me mène inévitablement à la souffrance, si je le considère comme facteur de cette dernière. En effet de nombreuses personnes (philosophes, psychanalystes,...) se sont interrogés sur le rôle et l'action du désir sur l'être. Le désir est fonction des codes de la culture, de la société dans laquelle nous vivons. Par conséquent il est propre aux êtres doués de conscience, d'intellect. Autrement dit il est propre à l'homme, car les animaux n'ont pas au sens propre de désirs, ils agissent selon leur instinct afin de satisfaire leurs besoins. Mais malheureusement pour l'homme, le désir est illimité : Rien ne peut combler l'Homme et son insatiable soif de posséder car rien n'est parfait, tout est toujours à améliorer et les avancées technologiques n'arrangent absolument pas la chose. Mais alors, si le désir est dans notre nature la plus profonde, comment et pourquoi le fait de désirer mènerait-il à la souffrance ? Nous fait-il par ailleurs souffrir inévitablement ? Le désir n'est-il pas d'ailleurs de nature à engendrer un certain bonheur ? A nous permettre de progresser et d'acquérir une plus grande maitrise de soi ? Nous verrons dans un premier temps que désirer est considéré par beaucoup comme une souffrance, insatiable et inéluctable. Qu'il s'agit de quelque chose de négatif, qu'il faut pour certains satisfaire au plus vite, car du manque nait la souffrance. Mais dans un second temps, nous verrons qu'une réflexion, qu'une appréhension positive du désir a tout de même été portée contre l'opinion commune somme toute assez négative. Le désir y est nécessaire à l'Homme, il le fait progresser et lui permet d'accéder au bonheur ; car il est de son essence profonde. Par conséquent, nous conclurons en nous demandant si l'absence de désir pourrait permettre de mettre d'accords ces deux visions du désir, si l'Homme pourrait vivre sans cette sensation de manque. S'il s'agirait ou non d'une solution à la souffrance ? (Partie 1) Etymologiquement le désir me fait violence, il s'impose à moi, malgré-moi. Par conséquent il ne procède pas d'un choix libre : Le désir porte sur des objets symboliques, comme par exemple désirer telle ou telle télévision, ce qui ...

« d’incomplétude universel qui renvoi le sujet à l’expérience de séparation du « moi tout » au « moi seul ».

L’homme est caractérisé par le manque, par ce désir de le combler.

Il le constitue de manière essentielle.

Or, ce désir de ne faire qu’un est impossible à réaliser, l’amour comme désir de fusion ne s’accomplit pas.

Par conséquent l’unité ne peut être qu’éphémère.

Le mythe de l’Androgyne Primitif de Platon dans Le Banquet est directement lié à ce désir de la recherche de sa moitié.

Les Hommes ont étés coupés en deux, châtiment de Zeus pour avoir voulu escalader le ciel.

Le désir amoureux est donc une punition si nous l’appréhendons de manière inachevée.

Pour en revenir au désir à proprement parler, Chez Locke, le désir est considéré comme un malaise dans l’Essai sur l’entendement humain .

Le désir n’étant que malaise par manque d’un bien absent, ce bien absent c’est d’être à l’aise.

Par conséquent « personne ne ressent de douleur sans souhaiter en être délivré, avec un désir égal à la douleur et inséparable de lui ».

Donc, le désir et le malaise (la souffrance) sont égaux.

Mais outre le désir d’être délivré de la douleur, il y a aussi le désir d’un bien positif absent.

Ce qui nous amène à penser qu’autant l’on désire un bien absent, autant on vit douloureusement son absence.

Locke en conclu que dans la mesure où quelque part il y a du désir, il y a du malaise.

Un lien est faisable avec la conception du désir par Schopenhauer dans Le Monde comme volonté et comme représentation .

Pour lui, le désir constitue le fond obscur de la réalité.

Il est insatiable, et sa satisfaction, le plaisir qui en découle n’est qu’une pause éphémère entre deux désirs.

Nous sommes donc condamnés à vivre éternellement dans les souffrances des désirs.

Aussi, la satisfaction d’un désir entraine la contrariété d’au moins dix autres.

Il donne d’ailleurs un exemple assez parlant : l’aumône que l’on jette à un mendiant lui sauve la vie aujourd’hui, ce qui s’apparente à la satisfaction du désir, mais prolonge sa misère jusqu’à demain, ce qui va nous mener inévitablement à un autre.

La satisfaction est courte, et ne peut procurer de contentement durable et inaltérable. Mais, d’après Epicure dans sa Lettre à Ménécée, il existe deux types de désirs : les désirs naturels et les désirs vains.

Certains sont nécessaires et d’autres non.

La non satisfaction d’un désir naturel entraine une souffrance physique s’il est nécessaire ( par exemple : La faim car le bien-être du corps en dépends ) ou mentale si il ne l’est pas, comme le désir sexuel.

Les désirs vains eux n’entrainent pas de souffrance, par conséquent on remarque que la souffrance est différente selon le type de désir.

Certains dépendent de notre conception de la morale ; L’inceste est malsain et en avoir le désir provoque une souffrance certaine : Pourtant, chez les animaux la procréation entre deux membre d’une même famille est courant.

D’ailleurs chez certaines personnes, les psychopathes, l’intolérance à la frustration les mène à substituer la réalité en des psychoses parce qu’ils ne la tolèrent pas.

Il existe donc des désirs qui mènent à la souffrance non pas par leur non satisfaction mais par leur existence même.

Chez Freud, il est aussi question de désirs refoulé que l’on cache en notre inconscient (ou plus exactement de pulsions refoulées) car le refoulement est une action défensive du « moi ».

Ces désirs refoulés ressurgissent ensuite parfois dans les rêves.

Désirer c’est donc être dans l’attente, dans l’envie de quelque chose, par conséquent dans un manque.

Ce dernier peut mener à la souffrance, mais pouvons-nous réellement considérer que l’on désire quelque chose si l’on ne souffre pas ? En revanche, si l’on ne parvient pas à faire l’acquisition de l’objet du désir, la souffrance aura été vaine et grandira à cause de l’échec.

Le désir est donc synonyme de souffrance, mais ne peut-il pas en être autrement ? Ne pourrait-il pas être source de bonheur ? (Partie II) En effet, c’est que soutiennent les sagesses Antiques.

Par exemple les Stoïciens sont des philosophes qui prônent la maitrise du désir, et ce qui en résulte serait la voie d’accès vers le bonheur.. »

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