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Désir et bonheur

Publié le 04/01/2023

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« I) Désir et bonheur A) L’hédonisme - Le bonheur dans la satisfaction de nos désirs.

L’hédonisme radical Il faudrait selon cette éthique, chercher à satisfaire tous ses désirs, tout désirer.

L’augmentation du désir serait une joie puisque le signe d’une augmentation de notre puissance et de la joie d’exister.

C’est la conception de Calliclès ( personnage inventé d’un dialogue de Platon, Gorgias, qui converse avec Socrate de la vie bonne et de la vie désirable). Structure du Gorgias : 1) Dialogue Socrate/Gorgias sur la rhétorique, Socrate finit par faire concéder à Gorgias que la rhétorique n’est qu’une technique pour avoir de la puissance 2) Dialogue Socrate/Polos: distinction entre les arts véritables ( qui sont utiles et bons) // simulacres ( imitation trompeuse, qui ont souvent plus de succès que les arts véritables).

Socrate voit une imposture dans la pratique des faux arts, puisqu’ils sont dénués de compétences.

En réalité, ce ne sont que des flatteries du plaisir.

Autrement dit, la rhétorique ne veut pas le bien, mais l’agréable.

La rhétorique fait à l’âme ce que la cuisine fait au corps (cherche à séduire l’âme en parlant à nos affects, aucune compétence réelle, seulement de l’imitation) 3) Dialogue Socrate/Calliclès: fiction littéraire inventée par Platon, qui personnifie les sophistes les plus radicaux Un dialogue sans concession oppose les deux hommes.

Socrate établit une distinction entre la vie tempérante, vie mesurée par la répression du désir, et la vie intempérante, démesurée.

Socrate considère que la vertu est la tempérance.

La faculté en nous de la tempérance est la raison.

Elle permet d’établir des rapports entre les choses, c’est la faculté qui doit mettre la limite dans son rapport au désir. Il y a dans Phèdre de Platon une allégorie sur la nature de l’âme, elle serait une attelage ailé constitué d’un cocher (la raison), un cheval noir ( le désir), et un cheval blanc (la volonté).

le cocher possède la compétence pour diriger. L’âme est tripartite. Extrait de Gorgias La vie tempérante est représentée par l’homme qui a rempli ses tonneaux grâce à son travail, il est satisfait: ses tonneaux sont pleins et il n’éprouve plus le désir d’y verser quoi que ce soit.

Il s’agit de ne plus désirer, le bonheur est identique à la vertu, qui est la répression du désir.

D’un autre côté, l’homme intempéré aurait des tonneaux percés, il devra sans cesse entreprendre des actions pour mettre ses tonneaux à niveau et ne sera donc jamais satisfaits. Les tonneaux sont en référence aux Danaïdes, qui ont été punies.

La mythologie châtie les désirs illimités et l’hubris humaine. Les tonneaux ici sont une métaphore de l’âme.

L’homme tempérant la remplit de vertus acquises grâce à son travail, c’est l’homme de la raison qui introduit une mesure rationnelle entre ses désirs et leur satisfaction => médiation rationnelle par le travail ( art de trouver les moyens de la fin).

celui n’ayant que des tonneaux percés, est incapable de les remplir.

Il désirera toute sa vie et vivra dans l’inquiétude.

L’âme intempérante est une âme percée, elle est comme une passoire.

Le désir est insatiable car est source d’ennui et d’inquiétude lorsqu’il est satisfait, le relançant sans fin. Le premier genre de vie est celui du repos, de la stabilité tandis que le second est celui de la mobilité, du mvt, de l’instabilité. Calliclès est un immoraliste, il prône une vie sans limite, sans morale.

Selon lui, le but de la vie est le plaisir.

Il compare l’homme tempérant à une pierre, sans plaisir ni peine.

Il oppose la loi de la nature au nomos, c’est à dire les conventions humaines, les normes.

Les normes sont selon lui conventionnelles, elles n’ont rien de conventionnel.

Il va faire de la nature une norme.

Il critique les normes sociales et morales.

Selon lui ce qui est juste est ce qui est conforme à la nature.

Or dans la nature, les plus fort l’emporte toujours sur le plus faible, c’est un éloge de la tyrannie sur le plan politique assumé.

La démocratie devient donc un régime contre-nature et aurait volé le pouvoir aux plus forts.

Ce qui doit trancher est la puissance et non pas la raison. Opposition de Socrate: comment les faibles ont ils pu imposer un régime politique qui serait en leur faveur, sans se faire éliminer? Il y a une contradiction dans le raisonnement de Calliclès, qui va répondre que les plus faibles ont réussi non pas par la force, mais par la ruse.

Calliclès quittera le débat en menaçant Socrate de mort. Calliclès dit que l’homme le plus heureux est celui qui entretient dans en faire obstacle les passions, et le souverain bien serait d’avoir l’ingéniosité, l’habileté, l’intelligence et la force d’âme de satisfaire ses désirs.

L’homme le plus heureux sera celui qui jouira de son existence et qui disposera de ses désirs par son ingéniosité, son intelligence stratégique.

La vertu, ici, est remodelée: elle consiste à satisfaire, ou tenter de satisfaire tous ses désirs. Cela implique évidemment que les autres sont des concurrents.

Nous luttons pour la gloire, la célébrité, la richesse, l’amour.

Nous avons tous des objets identiques de désir: les hommes deviennent alors d’impitoyables rivaux. C’est exactement le tableau que fait Hobbes de l’état.... »

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