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Description psychologique de la curiosité ?

Publié le 27/02/2008

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Chercher ? tout curieux est un chercheur ? c'est revenir à une observation sérieuse, c'est s'approcher pour y voir de plus près, c'est revenir au concret pour y surprendre la « curiosité », les aspects qui d'abord avaient étonné. Ainsi donc, apparaît le rôle de la curiosité dans notre vie psychologique. Elle est un intermédiaire entre l'étonnement et l'examen, une phase psychologique où l'esprit se déprend de lui-même, à la fois pour savoir et pour se procurer les sentiments de puissance et de jouissance qui accompagnent la recherche. La science, a dit Platon, est fille de l'étonnement ; disons, de cet étonnement qui incline à la curiosité. Celle-ci est un facteur de progrès de la connaissance, car elle s'appuie aussi bien sur des exigences pratiques que sur des exigences intellectuelles. La condition est qu'elle ne soit point un divertissement gratuit destiné à combler la vacuité, de notre esprit. Les véritables curieux sont des êtres dont l'esprit n'est pas vide, mais qui, au contraire, vivent sur le mode du projet, qui, dans le même temps qu'ils réalisent une entreprise ou une ?uvre, sont déjà en train d'élaborer leur action future, et qui insèrent, dans la trame confuse du réel, leurs soucis encore futurs. Aussi la curiosité peut-elle prendre des formes particulières selon l'activité des hommes. Elle peut s'étrécir en fonction de préoccupations spécialisées, et agiter sans cesse le collectionneur, ou l'érudit, l'historien, le savant, par le souci du nouveau, du non perçu encore, du non encore pensé. Tout se passe comme si la curiosité avait pour fonction de chercher la pâture, là nourriture intellectuelle ou les aliments de l'action.

« ignorants passent à côté de tout, sans jamais s'y intéresser, disent volontiers que n'importe quoi ressemble àn'importe quoi : il n'y a jamais pour eux du nouveau.

Inversement, qui prétendrait connaître ne s'intéresserait pasnon plus, et ne se sentirait pas attiré vers l'objet.

La curiosité se situe donc à mi-chemin entre savoir et ignorance,ou plus exactement dans une sorte d'ignorance voulue de ce qu'on sait, et, pour tout dire, représente une sorte denaïveté, que les esprits forts — et non curieux — n'ont pas manqué de révéler comme un ridicule.Si l'ignorance voulue incline à regarder autour de soi avec des yeux neufs, c'est qu'une certaine dissonance s'estproduite entre le savoir acquis et l'objet nouveau.

Au niveau de la perception, ou de la réflexion — un obstacle asurgi, une difficulté, peut-être une contradiction flagrante — et qu'il faut résoudre.Chercher — tout curieux est un chercheur — c'est revenir à une observation sérieuse, c'est s'approcher pour y voirde plus près, c'est revenir au concret pour y surprendre la « curiosité », les aspects qui d'abord avaient étonné.Ainsi donc, apparaît le rôle de la curiosité dans notre vie psychologique.

Elle est un intermédiaire entre l'étonnementet l'examen, une phase psychologique où l'esprit se déprend de lui-même, à la fois pour savoir et pour se procurerles sentiments de puissance et de jouissance qui accompagnent la recherche.

La science, a dit Platon, est fille del'étonnement ; disons, de cet étonnement qui incline à la curiosité.

Celle-ci est un facteur de progrès de laconnaissance, car elle s'appuie aussi bien sur des exigences pratiques que sur des exigences intellectuelles.La condition est qu'elle ne soit point un divertissement gratuit destiné à combler la vacuité, de notre esprit.

Lesvéritables curieux sont des êtres dont l'esprit n'est pas vide, mais qui, au contraire, vivent sur le mode du projet,qui, dans le même temps qu'ils réalisent une entreprise ou une œuvre, sont déjà en train d'élaborer leur actionfuture, et qui insèrent, dans la trame confuse du réel, leurs soucis encore futurs.Aussi la curiosité peut-elle prendre des formes particulières selon l'activité des hommes.

Elle peut s'étrécir enfonction de préoccupations spécialisées, et agiter sans cesse le collectionneur, ou l'érudit, l'historien, le savant, parle souci du nouveau, du non perçu encore, du non encore pensé.

Tout se passe comme si la curiosité avait pourfonction de chercher la pâture, là nourriture intellectuelle ou les aliments de l'action.

En effet, la curiosité fait partiedu fonctionnement général de l'intelligence, en ce qu'elle la pousse à ne jamais se satisfaire des résultats acquis,par la mise en contact avec la réalité concrète.

La curiosité conduit à un renouvellement constant des idées.

Elleest la manifestation et le stimulant de l'intelligence.Nous avons dit que la curiosité pouvait être spécialisée, ce qui entraîne une incuriosité pour un domaine beaucoupplus vaste.

Nous comprenons qu'il y ait une liaison entre le travail réel d'un homme et sa curiosité.

Il est intéressantà cet égard de remarquer par quels objets, par quels spectacles la curiosité des êtres est «piquée ».

Pour un hommedont le travail est absorbant, la disponibilité n'a lieu qu'en période de détente ou de repos, et la curiosité est alorssoumise à l'affectivité, ce qui ne va pas parfois sans bizarreries, mais qui peut être un indice sur le caractère et lapersonnalité d'un homme, que l'on ne connaissait pas sous ce jour.

Nous sommes facilement curieux, dans le sens denos passions ou de nos tendances.Il pouvait être intéressant de marquer la liaison entre la curiosité et la personnalité ; cependant, il nous faut, pourconclure, souligner que la curiosité n'a pas de signification en elle-même, qu'elle se rattache aux grandes directionsde notre vie, et qu'elle n'acquiert sa pleine efficacité que soumise à une discipline.

La curiosité scientifique,contrôlée par une méthode de recherche, montre bien à quelles conditions, elle est utile.

La curiosité conduit — etdoit conduire à l'attention.. »

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