DESCARTES, Traité des Passions // Correction

« Donc le texte décrit les sentiments que la conscience qui juge nos actes peut nous faire ressentir, parfois la satisfaction, parfois le remords. Or , ces sentiments sont liés à la manière dont on a agi, en tant que sujet disposant de libre arbitre.

Ainsi , user de sa liberté pour faire de bonnes actions entraînera de la joie (estime de soi) alors qu’user de sa liberté pour faire de mauvaises actions entraînera le repentir. Par conséquent , on n’échappe pas au jugement de la conscience et c’est de nous, car nous disposons d’un libre arbitre, que dépend finalement ce jugement.

Il s’agira donc de faire bon « usage de notre libre arbitre » car, étant libres, nous serons responsables des bonnes ou des mauvaises actions commises et serons jugés à bon droit par notre conscience . A discuter : sommes-nous si « maîtres » de nous-mêmes, si libres ? Clarification du Problème et de la Thèse en réponse : THEME : le jugement de conscience PROBLEME : sur quoi repose le jugement dont la conscience est capable (pour nous accuser ou nous féliciter) ? THESE : la conscience distribue « tranquillité et repos de conscience » ou bien « repentir » en fonction de l’usage plus ou moins responsable que l’on fait de sa liberté.

Le libre arbitre est donc ce qui fonde le jugement de la conscience .

ENJEU : à nous alors de savoir bien utiliser notre liberté afin de recueillir « tranquillité » d’esprit plutôt que « repentir ». INTRODUCTION POSSIBLE : Alors qu’on se sent parfois perclus de remords, on peut admirer le sage qui semble toujours tranquille d’esprit, libre de remords ou de culpabilité : comment fait-il, et comment se fait-il que ma conscience en vienne parfois au contraire à me torturer ? Sur quoi se fonde finalement la conscience pour faire des reproches ou des louanges, et sont-ils mérités ? C’est à ce problème que Descartes semble s’intéresser dans cet extrait du Traité des passions de 1649.

Sachant combien la conscience peut dispenser tranquillité aussi bien que remords, le philosophe établit que la conscience se prononce en fonction de l’usage que nous faisons de notre liberté : que l’on ait librement accompli de bonnes actions et la conscience nous félicitera, qu’on en ait choisi de mauvaises, et elle sera fondée à nous blâmer.

Ce texte, qui réfléchit donc à la manière dont on utilise sa liberté, se donne aussi comme une morale : seul un usage responsable de sa liberté peut conduire à la tranquillité d’esprit. Des lignes 1 à 12 , Descartes constate ainsi que l’homme se sentira d’autant plus tranquille qu’il choisit de suivre la vertu mais que sa conscience risque de se faire lourde s’il commet de mauvaises actions.

Toute la suite du texte consistera à tirer les conséquences du constat posé en établissant ce qui constitue une vie « sage » et courageuse.. »