DESCARTES: obéir aux lois et aux coutumes de mon pays
Publié le 17/04/2005
Extrait du document
«
Etude : Discours de la méthode.(Descartes)
Plan:
I) Texte de Descartes : extrait (les voyageurs égarés).
II) Explication de texte.
I) Texte de Descartes : extrait (les voyageurs égarés)
« Ma seconde maxime était d'être le plus ferme et le plus résolu en mes actions que je
pourrais, et de ne suivre pas moins constamment les opinions les plus douteuses lorsque je m'y
serais une fois déterminé, que si elles eussent été très assurées : imitant en ceci les voyageurs, qui,
se trouvant égarés en quelque forêt, ne doivent pas errer en tournoyant tantôt d'un côté tantôt d'un
autre, ni encore moins s'arrêter en une place, mais marcher toujours le plus droit qu'ils peuvent vers
un même côté, et ne le changer point pour de faibles raisons, encore que ce n'ait peut-être été au
commencement que le hasard seul qui les ait déterminés à le choisir; car, par ce moyen, s'ils ne vont
justement où ils désirent, ils arriveront au moins à la fin quelque part où vraisemblablement ils
seront mieux que dans le milieu d'une forêt.
Et ainsi les actions de la vie ne souffrant souvent aucun
délai, c'est une vérité très certaine que, lorsqu'il n'est pas en notre pouvoir de discerner les plus
vraies opinions, nous devons suivre les plus probables; et même qu'encore que nous ne remarquions
point davantage de probabilité aux unes qu'aux autres, nous devons néanmoins nous déterminer à
quelques unes, et les considérer après, non plus comme douteuses en tant qu'elles se rapportent à la
pratique, mais comme très vraies et très certaines, à cause que la raison qui nous y a fait déterminer
se trouve telle.
»
DESCARTES, Discours de la méthode.
II) Explication de texte
Pour bien se conduire dans la vie, et en l'absence de certitude , il convient de faire preuve de
volonté, c'est-à-dire d'avoir le courage de prendre une décision et de s'y tenir fermement.
Descartes
développe l'exemple des voyageurs perdus dans une forêt.
Le but des voyageurs égarés est de sortir
de la forêt ; l'endroit où ils en sortent importe moins que le fait même d'en sortir.
Pour atteindre ce
but, les voyageurs égarés doivent choisir un chemin et le poursuivre avec constance dans la mesure
du possible, sans se laisser ballotter de-ce de-là par les contingences extérieures ou des
changements d'humeur.
Les voyageurs égaré ne sachant pas, par définition, quel est le chemin qui
les conduirait chez eux, l'essentiel est qu'il choisisse un chemin, n'importe lequel, et qu'ils n'en
changent pas à la légère car ainsi, « S'ils ne vont justement où ils désirent, ils arriveront au moins à
la fin quelque part, où vraisemblablement ils seront mieux que dans le milieu d'une forêt » .
La
bonne décision est la décision prise , or le fait même de prendre une décision ne dépend pas du
hasard mais de leur volonté.
L'égarement dans la forêt symbolise l'incertitude dans laquelle nous sommes dans la vie quotidienne
: bien souvent, nous devons agir dans l'ignorance de la bonne voie à suivre.
« Tournoyer tantôt d'un côté tantôt d'un autre » symbolise l'inconstance de celui qui ne réussit pas à
choisir et ne cesse de revenir sur ses décisions.
Ce manque de fermeté tient à un défaut de confiance
en soi..
»
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