Descartes Médiation 5
Publié le 13/11/2012
Extrait du document


«
00:10:48
· Thèse : J’ai l’id ée de choses vraies et immuables qui sont hors de moi, bien que cette id ée provienne d’une libert é de les
penser, et qu’elles n’aient plus d’existence en dehors de moi (§5).
Exemple : Le triangle . M
ême imagin é par l’esprit, sa figure est immuable et é ternelle (§5) car il est d étermin ée par une essence hors de
moi. Il poss
ède des propri étés d émontrables dont je ne suis pas la cause :
La somme de ses angles est
égale à 180 °.
L’hypot
énuse est oppos ée au plus grand angle du triangle.
Ces propri
étés sont claires et distinctes. Elles ne d épendent ni de la volont é ni de la facult é d’imagination. Elles sont pr ésentes a priori .
Je dispose d'
éléments mesurables des essences des choses mat érielles, ce qui permet d'exercer une science physique math ématique
qui vient avant l’exp
érience sensible des choses.
Objection : L’id
ée du triangle vient de mes sens (§6).
R
éponse : D’une part, une infinit é de figures sont pr ésentes en l’esprit et ne sont pas issues des sens (§7). Elles ont une existence et
elles sont vraies, puisqu’on les con
çoit clairement et distinctement. L’esprit les estime vraies sans les avoir d émontr é en vertu de cette
conception claire et distincte.
D’autre part, il est possible qu’une attache aux sens ne soit pas contradictoire avec une connaissance de choses hors du moi. En effet,
l’on peut aussi bien rester proche du sensible et
être tenu par l’arithm étique et la g éom étrie de n’admettre pour vraies que les
conceptions les plus claires et distinctes.
L’id
ée du triangle semble enfin une id ée inn ée , que je n’ai pas cr ée, mais qui ne me vient pas de l’ext érieur. C’est une id ée n écessaire
qui concerne l’
étendue.
B.
Affirmation de l’existence de Dieu sous une perspective scientifique
· Th
èse : Si une conception claire et distincte des choses (et de leurs attributs) donne à l’esprit une id ée de ces choses, alors
concevoir Dieu clairement et distinctement est une preuve d
émonstrative de son existence. (§7)
La conception des figures, des nombres, des longueurs permet d’acc
éder à leur id ée. Tout ce que je con çois en eux leur appartient.
Or la conception d’un
être souverain et de son existence est tout aussi claire et distincte que celles des nombres et des figures.
Donc Dieu semble avoir une existence actuelle et é
ternelle inh érente à sa nature.
Objection : L’essence et l’existence sont distinctes. Lorsque l’on con
çoit Dieu, on con çoit son essence et non pas son existence actuelle.
R
éponse : Si l’essence et l’existence sont diff érentes, elles sont ins éparables .
Analogie : L’id
ée de montagne ne peut être s épar ée de l’id ée de vall ée. On ne peut concevoir une montagne sans vall ée. Ici, la vall ée
est
à la montagne ce que l’existence et à l’id ée de Dieu ; elles sont distinctes mais étroitement li ées, et de la deuxi ème d épend la
premi
ère.
Objection : Ma pens
ée n’impose pas de n écessit é aux choses (§8). L’esprit a la capacit é de penser une montagne avec ou sans vall ée,
un cheval avec ou sans ailes, tout comme il peut penser Dieu avec ou sans existence. Ici, la pens
ée n’implique pas la n écessit é que
l’objet de pens
ée ait une existence en effet.
R
éponse : L’objection pr écédente est un sophisme, un argument fallacieux. Ce n’est pas la pens ée qui peut imposer quelque existence
aux choses, mais c’est la n
écessit é de ces choses qui d étermine ma pens ée. Si l’esprit peut concevoir un cheval avec ou sans aile, il
n’a pas la libert
é de concevoir un Dieu sans existence, puisque qu’en tant qu’ être parfait, il est n écessaire qu’il ait une souveraine
perfection. D
ès lors qu’il n’a pas d’existence, il est un être de manque, donc imparfait. L’existence est une condition de sa perfection.
Ainsi, penser Dieu implique de le penser comme existant.
Remarque : L’existence de Dieu n’est pas une v
érité nécessaire.
Il n’y a pas de n écessit é à la penser, de m ême qu’il n’y a pas de
n
écessit é à penser qu’un triangle à 3 cot és s’inscrive dans un cercle. Mais d ès lors que je pense à un triangle, il est n écessaire de lui
attribuer des perfections, m
ême si je ne peux les nombrer. La n écessit é ne se tient dont pas dans l’existence, ou dans l’objet, mais dans
les attributs de ceuxci.
R
ésolution : C’est la n écessit é qui me permet de dire que Dieu a une existence v éritable. L’id ée de Dieu n’est alors pas du tout une
fausse supposition, mais une id
ée vraie. Penser Dieu, c’est avoir l’id ée d’une nature vraie et immuable.
Raisons qui permettent de le penser (§10):
L’existence d
épend de Dieu par la n écessit é
Ce dieu est unique (je ne peux en concevoir deux pareils)
2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentaire de texte + discussion: quatrième médiation, Descartes
- cours philo Descartes contre Freud
- LA LIBERTE SELON DESCARTES
- Analyse de texte première méditation Descartes
- Descartes et l’amour