Descartes : Les 4 règles de la méthode
Publié le 22/02/2012
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Les trois autres règles concernent la mise en œuvre de la méthode.
L'analyse scrupuleusementméthodique de Descartes fait apparaître sa logique mathématicienne, c'est ce que nous verrons dans ladeuxième partie * II / Analyse mathématique De son enseignement à la Flèche, célèbre collège jésuite, Descartes ne retiendra que les mathématiquespour la clarté de leurs idées et la certitude de leurs raisons.
Amoureux de l'ordre, il cherchera à créer uneméthode qui permettrait à la connaissance de s'imbriquer et de s'universaliser dans la même logique quecelle des mathématiques.
Le but est de créer une unité de savoir qui serait universelle et qui « s'entre-suivrait » comme des théorèmes mathématiques. La deuxième règle de la méthode cartésienne consiste à « Diviser chacune des difficulté que j'analyserais en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour mieux les résoudre ».
Ce procédé vise à faciliter la résolution des problèmes par la divisions de ceux-ci.
Mais diviser les problèmes ne reviendrait-il pas à se disperser ? Descartes va plus loin que lasimple divisons des problèmes, il cherche à les classifier, c'est ce que nous verrons dans la troisièmepartie.
* III / Synthèse graduelle L'analyse mathématique cité précédemment prend toute son ampleur dans cette troisième règle qui inviteà « conduire par ordre mes pensées, en commençant par les objets les plus simples et les plus aisées a connaître » pour dans un second temps « monter peu à peu, comme par degrés, jusques à la connaissance des plus composés », c'est-à-dire classer notre savoir avec les éléments les plus simples à connaître pour ensuite monter graduellement dans l'apprentissage des élément plus complexe.
Une idée est plusévidente lorsque nous la percevons avant une autre, ce schéma est donc déjà encré dans notre esprit.Cette décomposition graduelle ne vise pas uniquement le savoir « naturel » que l'ont peut logiquementretrouvé dans les sciences, il vise aussi le savoir artificiels comme dans le cas du décryptage d'uneécriture ancienne.
Dans ce cas, l'ordre est définit par l'esprit qui cherche la aussi une solution logique pourétablir des liens entre les mots.
Descartes veut s'assurer que l'esprit n'oublie aucun élément dans sonraisonnement, il tente alors de créer l'évidence c'est ce que nous verrons dans la dernière partie.
* IV / Créer l'évidence La quatrième et dernière partie de la méthode de Descartes vise à créer l'évidence pour « que je fusse assuré de ne rien omettre ».
En effet, l'évidence est le modèle de toute vérité et assure à l'esprit d'accomplir toute les chaines de raison qui aboutirons à la résolution d'un problème, tout sa en un seulcoup d'œil .
Cette vérité peut être saisie par l'intuition ou à partir d'évidences conformément à la troisièmerègle.
Pour conclure, je dirais que Descartes se place ici comme le sujet de sa propre expérience philosophique.Par l'élaboration quasi mathématique de sa méthode, il chasse axiomes, postulat et convention.
Cetaudacieux projet philosophique nous enseigne sur l'importance de notre « moi » et de sur l'impact de sonmise en valeur.
Mais la méthode cartésienne serait-elle réellement infaillible ? Ce point de vue serait-il leseul dont nous pourrions nous armer ?.
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