DESCARTES: le père du rationalisme
Publié le 03/10/2011
Extrait du document
Le voyage est chez Descartes certainement une promesse de divertissement, mais il est plus sérieusement la possibilité d'un savoir vrai, sans truquage, « car il me semblait que je pourrais rencontrer beaucoup plus de vérité, dans les raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui importent, et dont l'événement le doit punir bientôt après, s'il a mal jugé, que dans ceux que fait un homme de lettres dans son cabinet, touchant des spéculations qui ne produisent aucun effet « (Discours de la Méthode, IIe partie).
Dans les rencontres au hasard des voyages se joue un savoir peut-être restreint, souvent indigne, mais toujours entier et sans dissimulation possible.
La traversée des apparences est donc la condition première de tout séjour dans le sérieux du monde. Philosopher dès l'aurore ?
Entre le 31 mars 1596, date de sa naissance en Touraine dans une ville qui porte désormais son nom, et le 11 février 1650 date de sa mort à Stockholm, il y a dans la vie de Descartes une bien curieuse manière de faire mentir les lieux.
Élève des Jésuites au célèbre collège de la Flèche, il obtient un régime de faveur, ne se levant qu'à une heure fort avancée de la matinée ; invité au soir de sa vie par la reine Christine de Suède, il se trouve dans l'obligation de lui donner des cours de philosophie dès cinq heures du matin.
Un pays de légendes peut cacher une redoutable école et le lève-tard Descartes (il aimera toute sa vie prolonger la matinée au lit, travaillant paisiblement) ne devait survivre à ces entretiens matutinaux.
«Les matins ont de la fraîcheur; l'esprit y prend des ailes ... l'aurore est pressante et fulgurante, elle marche vers nous; elle est sur nous. Elle nous éveille et encore nous éveille, nous poussant de l'esquisse à l'oeuvre, comme elle va « (Entretiens chez le sculpteur).
Nous voulions rappeler ces quelques lignes du philosophe Alain, indiquant à tout rationaliste son premier devoir, afin de rassurer les rationalistes du milieu de la journée ; leur maître commun ne s'est pas cru tenu d'y souscrire.
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Le voyage est chez Descartes certainement une promesse de
divertissement, mais il est plus sérieusement la possibilité
d'un savoir vrai, sans truquage, « car il me semblait que je
pourrais rencontrer beaucoup plus de vérité, dans ~es
raisonnements que chacun fait touchant les affaires qui lui
importent, et dont l'événement le doit punir bientôt après,
s'il a mal jugé, que dans ceux que fait un homme de lettres
dans son cabinet, touchant des spéculations qui ne produi
sent aucun effet » (Discours de la Méthode, rre partie).
Dans les rencontres au hasard des voyages se joue un savoir
peut-être restreint, souvent indigne, mais toujours entier et
sans dissimulation possible.
La
traversée des apparences est donc la condition première
de tout séjour dans le sérieux du monde.
Philosopher
dès l'aurore ?
Entre le 31 mars 1596, date de sa nais
sance en Touraine dans une ville qui
porte désormais son nom, et le 11 février
1650 date de sa mort à Stockholm, il y a dans la vie de
Descartes une bien curieuse manière de faire mentir les
lieuX.
Élève des Jésuites au célèbre collège de la Flèche, il obtient
un régime de faveur, ne se levant qu'à une heure fort
avancée de la matinée ; invité au soir de sa vie par la reine
Christine -de Suède, il se trouve dans l'obligation de lui
donner des cours de philosophie dès cinq heures du matin.
Un pays de légendes peut cacher une redoutable école et le
lève-tard .Descartes (il aimera toute sa vie prolonger la
matinée au lit, travaillant paisiblement) ne devait survivre
à ces entretiens matutinaux .
«Les matins ont de la fraîcheur; l'esprit y prend des ailes . ..
l'aurore est pressante et fulgurante, elle marche vers nous;
elle est sur nous.
Elle nous éveille et encore nous éveille,
nous poussant de l'esquisse à l'œuvre, comme elle va »
(Entretiens chez le sculpteur, 1).
Nous voulions rappeler ces quelques lignes du philosophe
Alain,
indiquant à tout rationaliste son premier devoir, afin
de
rassurer les rationalistes du milieu de la journée ; leur
maître commun ne s'est pas cru tenu d'y souscrire .
LA PHILOSOPHIE CARTÉSIENNE
Une philosophie
compliquée
La philosophie cartésienne est une philo
sophie compliquée
et si la clarté, la
.
simplicité ou la distinction sont bien
des mots d'ordre cartésiens il faut aussi constater que
l'élémentaire, terme d'une telle recherche, rompt avec la
facilité.
Ce que cherche interminablement Descartes ce sont.
»
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