Descartes et l’amour
Publié le 02/03/2022
Extrait du document
«
René Descartes (Les passions de l’âme) n’a cessé de s’opposer à une certaine tradition φ, il
considère que le sage ressent des émotions et n’est pas indifférent à l’amour.
Selon lui, un
sage sans passion est un sage malheureux (mots clés : dualisme et raison).
Plus encore, il pense que les passions font les joies de la vue.
Cependant, le sage n’aime pas n’importe qui, ni n’importe comment.
Aimer comme un sage,
c’est aimer avec raison tout en aimant avec passion.
Finalement, la méthode cartésienne nous fait penser que le sage n’aura pas à lutter contre des
amours mauvaises, pour la bonne raison qu’il n’y est plus confronté (le sage aime mieux).
*J’aime donc je suis
Pour lui, le sujet humain tient sa puissance de sa seule pensée, qui suffit à donner un point
d’appui à tout l’édifice du savoir humain.
Ce qu’on constate néanmoins c’est que lorsque
m’amour s’invite chez l’être humain, les connaissances et les certitudes sont ébranlées.
Je
doute de mes connaissances, alors je pense, donc je suis.
Il oppose la grande de l’homme
pensant vs la misère de l’homme aimant.
Quand on aime et que l’amour n’est pas partagé, «
on se considère comme défectueux et comme s’il on était la moitié d’un tout dont une
personne de l’autre sexe doit être l’autre moitié ».
Cette allusion au mythe des androgynes
évoqué dans le banquet de Platon, montre que si je t’aime et que tu ne m’aimes pas, je suis
amputé d’une partie de mon être.
Ce que souligne Descartes, c’est que lorsque je suis pensant
je ne suis pas totalement moi, la partie manquante est assurée par la partie aimante
*Aimer vraiment versus aimer faussement (Qu’est-ce que j’aime quand j’aime ?)
Descartes raconte comment on peut reconnaitre une manière d’aimer et se préserver des
mauvaises façons d’aimer.
Il considère alors que pour aimer vraiment, il faut être sûr que c’est
bien l’autre qu’on aime.
Descartes se pose cette question lorsqu’il réalise que toutes les
femmes qui l’attire louchent.
Il cherche alors la raison de ce goût particulier grâce à la raison
et se souvient alors de son enfance en Touraine et de son amie Françoise qui louchait.
Elle
était objet de moquerie par ce handicap et était exclus des jeux d’enfants comme René victime
d’une maladie pulmonaire.
Françoise a alors été le premier amour de René.
C’est dans ce
souvenir que Descartes trouve l’origine de son affection pour toutes ces femmes et il
comprend qu’il poursuit à travers les personnes présentes le souvenir d’une absente.
De cette
anecdote personnelle, il tire une explication générale et suppose donc que nos histoires
s’expliquent par la recherche inconsciente d’un premier objet d’amour.
Somme nous alors
condamner à aimer ce que nous n’aimons pas et à tromper l’autre en nous trompant nousmême ?
Descartes considère que nous sommes capables de rompre ce cercle en prenant conscience de
l’association que nous faisons sans nous en apercevoir, ce qui nous permet d’aimer vraiment
(savoir = pouvoir).
On retrouve dans la pensée cartésienne ce que la psychanalyse développera, à la différence,
Freud explique la volonté et la raison ne peuvent intervenir à lutter contre un désir
inconscient.
La raison a-t-elle un contrôle sur l’objet aimé/choisis ?
1
CG.
»
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