Descartes : de la certitude des mathématiques
Publié le 04/01/2012
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Le philosophe rationaliste René Descartes écrit au XVIIème siècle un essai philosophique, De la certitude des mathématiques. Dans ce texte il compare les différentes sciences que l’Homme possède, en distinguant les sciences certaines et les sciences incertaines. Comment Descartes établit-il ses critères de certitudes ? Celui-ci va donc partir de sa thèse défendant la certitude des mathématiques, pour se demander alors les raisons de l’existence de disciplines incertaines, qu’il confronte à l’arithmétique et la géométrie. Enfin, Descartes se sert de cette confrontation pour adresser un conseil aux philosophes qui lui succèderont, sur la manière de penser du philosophe.
«
les lois de la physique font appel à l’intervention de la nature.
Et les sciences de la nature sont par
définition des sciences imprécises.
Descartes pousse donc sa thèse rationaliste, lorsqu’il met e n avant
le fait que le raisonnement mathématique n’est fait que de pensées.
Il le rend certain, irréfutable.
Descartes parle alors de facilité des mathématiques, de clarté de mathématiques.
Or, une formule de
mathématique peu tout à fait n’avoir rien de cl air, encore moins de facile.
Mais c’est une difficulté
relative.
Dans « facile » et « clair », Descartes évoque une facilité absolue.
Car l’arithmétique et la
géométrie sont des sciences abstraites qui se basent sur un enchainement de propositions logiques .
Ainsi, le domaine des mathématiques est infini, car rien de physique ne peut contredire la vérité des
mathématiques.
Et c’est ce que veut dire Descartes, lorsqu’il dit qu’ « il semble impossible à l’homme
d’ y commettre des erreurs ».
Le monde des mathéma tiques appartient au monde de l’idée.
Il
appartient donc au monde de la vérité.
D escartes aborde ensuite la question des autres objets d’étude, dans une seconde partie.
En
effet, si les mathématiques sont une science certaine, et que cette certitude dépasse les autres
sciences, pourquoi les hommes s’attachent -ils à autre chose ? Descartes soulève cette interrogation.
Les mathématiques sont une science absolue, on peut donc facilement comprendre que l’homme qui
veut marquer les esprits par son identit é ne fasse pas de mathématiques.
Les mathématiques sont
une science qui n’a aucun rapport avec le mathématicien.
On connait des philosophes, des peintres,
des poètes, qui s’intéressent à des problèmes plus « obscurs ».
On connait mal un mathématicien.
L’u niversalité des mathématiques est un frein au désir de se singulariser par soi- même.
Descartes explique ainsi le grand nombre de gens ainsi, qui réfléchissent et mettent au centre de leur
œuvre leur réflexion.
« Chacun se donne plus hardiment la liberté d ’affirmer des choses par
divination », est un argument que pose Descartes pour soutenir qu’il n’est pas étrange que des gens
touchent à bien des disciplines de la pensée.
En effet, libre à eux d’affirmer leur vérité relative et de
la soutenir au niveau de toutes les autres : l’obscurité offre le loisir de pouvoir affirmer sans se
corrompre.
Mais selon Descartes, « parvenir à la vérité » est beaucoup plus difficile, car la vérité
appelle l’absence de relativité et de subjectivité.
C ependant , Descartes émet une nuance à son propos.
Selon lui, l’enseignement à t irer de sa
pensée n’est pas de restreindre son esprit à une activité pure de la pensée, car en tant que
philosophe, il doit élargir son domaine de curiosité et d’interrogation au maximum.
Ce que Descartes cherche à faire comprendre, c’est la notion de vérité.
Il évoque « le droit chemin de
la vérité », et ceux qui le cherchent, c’est- à-dire les philosophes.
C’est donc un appel à tous les
philosophes, un appel à la rationalité comme guide de la pen sée.
Descartes désire transformer la
notion de vérité subjective à une notion de vérité rationnelle.
Les mathématiques constituent un
exe mple à suivre dans leur manière de raisonner.
Descartes reprend ainsi la philosophie d’Aristote :
« L’ignorant affirme, le savant doute, et le sage réfléchit ».
De par la manière de réfléchir des
mathématiques, Descartes instaure le doute sur toute la réalité du monde physique, et réfute toute
affirmation qui n’aurait de valeur égale que celle des mathématiques.
Le philoso phe ne devrait alors s’occuper que d’objets appartenant à la réalité..
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- ... ceux qui cherchent le droit chemin de la vérité ne doivent s'occuper d'aucun objet dont ils ne puissent avoir une certitude égale aux démonstrations de l'arithmétique et de la géométrie. Descartes, Règles pour la direction de l'esprit (N°2). Commentez cette citation.