Descartes: ... bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres ...
Publié le 08/10/2013
Extrait du document

C'est donc, en définitive, mon intérêt bien compris qui me fait porter attention au bien de tous, et cela encore une fois parce que j'appartiens, en tant que partie, à la totalité que forme le public, c'est-à-dire le commun. J'y trouve plaisir et satisfaction, et cela à un point tel que je peux même envisager le sacrifice de ma vie si cela peut servir à autrui. Plus important encore, dans une perspective chrétienne à laquelle appartient l'auteur, je pourrais même envisager de perdre mon âme, donc ce qui fait mon humanité et mon individualité, si cela pouvait être utile aux autres ; mais cela reste impossible, tant ma personne reste irréductible et mon âme immortelle.
L'homme peut-il subsister seul, sans se rapporter à ce qui l'entoure (les lois de l'univers, autrui) ?

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CORRIGÉ
C 0 R R 1 G·É
• Éléments d'analyse
Notions en jeu
La morale ; le devoir ; le bonheur ; la liberté ; autrui.
Repères principaux
Identité/égalité/différence ; obligation/contrainte ; principe/conséquence ; uni
versel/général/particulier/singulier.
Problème
L'homme doit-il privilégier son intérêt particulier ou celui de l'ensemble de
l'humanité ? La place de chacun est-elle indépendante de celle des autres,
ou
leur lien n'est-il pas celui d'une partie à un tout ?
Question
L'homme peut-il subsister seul, sans se rapporter à ce qui l'entoure (les lois
de
l'univers, autrui) ?
Thèse
Une personne particulière est une partie de l'Univers, de la Terre, d'un État,
d'une société et d'une
famille.
Structure du texte et procédés d'argumentation
Dans un premier mouvement du texte (du début à " par sa naissance »),
Descartes énonce sa thèse : l'individu est l'une des parties de l'Univers, de
la Terre, d'un État, d'une société et d'une famille.
Il en tire les conséquences quant à notre comportement à adopter dans
un deuxième moment Uusqu'à « de se vouloir perdre pour la sauver ») : il
faut de manière générale préférer les intérêts du tout, mais avec mesure et
discrétion
(cela ne doit pas se faire au désavantage des parties).
Dans le dernier moment du texte, il montre qu'il ne faut pas tout non plus
rapporter à soi-même, et quels seraient les inconvénients d'une telle
attitude.
LE BONHEUR• SUJET m 1204.
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