Dépend-il de moi d’être libre ?
Publié le 01/09/2023
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«
Dépend-il de moi d’être libre ?
Il pourrait sembler à première vue que nous sommes tous en mesure de choisir
si nous sommes libres ou non.
En effet, nous faisons tous l’expérience
quotidienne de la liberté à travers nos choix.
Nous sommes libres de décider de notre menu au restaurant, de notre tenue
vestimentaire, de nos amis… Pourtant, on peut penser que la liberté dépend de
l’endroit dans lequel nous vivons.
Ainsi, si je réside dans un pays totalitaire
comme la Corée du Nord, je ne serais pas libre de réaliser tous mes désirs car je
serais contrainte par le régime politique en place de me soumettre.
La liberté est donc communément définie comme une absence de contraintes et
un plein épanouissement de nos désirs.
Mais ce sentiment peut-il se réaliser sans l’action ou l’intervention d’un tiers ou
de moi-même ?
La liberté est-elle vraiment à ma portée ? et est-ce que celle-ci peut se réaliser
autrement que par mes actions ? les contraintes représentent-elles vraiment un
obstacle à ma liberté et si oui, comment s’en défaire ? la réalisation de mes
désirs est-elle indispensable à ma liberté ?
Ainsi, doit-on encore penser qu’il dépend uniquement de nous d’être libre ?
Nous verrons dans un premier temps que nous sommes responsables de notre
liberté, puis nous nous interrogerons sur les éventuels obstacles à cette liberté,
et enfin nous verrons si la liberté existe réellement.
La liberté est communément définie comme une absence de contraintes et un
plein épanouissement de nos désirs.
Cependant, cette vision de la liberté peut
être remise en cause notamment par le stoïcisme.
En effet, dans le Manuel
d’Épictète, le philosophe commence par nous faire distinguer ce qui dépend de
nous et ce qui ne dépend pas de nous en nous disant que cette distinction est la
clé de la liberté et du bonheur : « il y a des choses qui dépendent de nous ; il y
en a d’autres qui n’en dépendent pas ».
Il faut plus précisément distinguer les
choses « libres » comme les désirs, les jugements ou les aversions, des
choses « serves » comme le corps, la richesse ou encore le pouvoir.
Ainsi, nous sommes responsables de ce qui nous arrive puisque « ce qui trouble
les hommes, ce ne sont pas les choses, mais les jugements qu’ils portent sur ces
choses ».
Par exemple, si deux employés sont convoqués par leur patron qui leur
donne des retours négatifs, l’un va le prendre très mal et va finir par dénigrer
son supérieur tandis que l’autre va bien prendre ces critiques en se disant que
celles-ci sont un moyen pour lui de progresser professionnellement.
On se rend
donc bien compte ici que ce sont nos perceptions qui nous troublent ou nous
renforcent.
De plus, selon Épictète, pour être libre il faut supprimer tous nos désirs car faire
ce qu’on désire, n’est-ce pas risquer de devenir l’esclave de ses envies ? il
faudrait plutôt faire ce que l’on a envie de faire.
Par exemple, un enfant
capricieux qui ferait tout ce qu’il désire à longueur de journée ne semble pas libre
mais plutôt prisonnier de ses caprices.
Le désir est subi alors que la volonté elle,
repose sur un choix, elle fait appelle à notre libre-arbitre.
Ce libre-arbitre
représente également ce qui nous différencie des animaux grâce à notre
conscience, c’est ce qu’Épictète nous enseigne avec la visualisation négative.
Zélie Vastra TG1
Dépend-il de moi d’être libre ?
Dans le Manuel d’Épictète, le philosophe prend l’exemple des bains publics où
l’homme pourrait être entre autres confronté à des voleurs, mais rien ne
viendrait le troubler car il s’y était préparé mentalement.
Ainsi, la liberté n’est donc pas dans l’épanouissement de nos désirs mais dans
l’exercice de notre volonté.
Mais notre liberté ne dépend-elle que de notre
volonté ?
Si notre liberté dépend de notre volonté, alors celle-ci peut facilement être
remise en cause par certaines contraintes qu’elles soient sociales ou politiques.
Par exemple, beaucoup de personnes ont en tête que pour réussir, il leur faut
être marié et avoir des enfants.
Cependant, comme le souligne le Manuel
d’Épictète, l’Homme doit pour être heureux et libre se concentrer sur ses projets
personnels et ne pas se disperser sinon nous imiterions « tel un singe […] tout
spectacle ».
C’est également ce qui est illustrer à travers l’allégorie de l’escale.
Dans cette
allégorie, le philosophe nous explique que nous pouvons descendre du bateau
chercher un coquillage, de l’eau ou un oignon, mais on....
»
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