Démonstration et vérification
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Lorsqu'on part de ces données pour montrer
les conséquences qui en découlent nécessairement, on a la démonstration
synthétique. Si, au contraire, on montre qu'une proposition est la conséquence
nécessaire d'une ou d'autres propositions tenues pour vraies qui, par rapport à
elle, font office de principes, la démonstration procède analytiquement. Mais
dans les deux cas l'esprit établit un rapport nécessaire qui peut se réduire à
cette formule : A implique B, ou encore : si A est donné, B sera aussi donné.
La démonstration peut porter sur du réel : ainsi l'avocat prétend bien démontrer
que son client n'est pas coupable ou qu'il est dans son droit; un ingénieur peut
démontrer qu'un accident est dû à la rupture d'une pièce déterminée. Mais, comme
une analyse exhaustive du réel est impossible, on ne peut obtenir dans ce
domaine qu'une très grande probabilité.
Au contraire, la valeur de la démonstration est absolue quand elle porte, comme
en mathématiques, sur une matière que l'esprit s'est donnée en la déterminant de
manière rigoureuse. C'est pourquoi, dans son acception scientifique, «
démonstration » est pratiquement synonyme de « démonstration mathématique »,
d'opération hypothético-déductive, opération qui a pour formule : si A est
donné, B sera aussi donné.
Ainsi, la démonstration au sens usuel du mot ne conclut pas catégoriquement
qu'une proposition est vraie. Elle établit seulement le rapport nécessaire de
cette proposition avec une autre, en sorte que, dans la démonstration directe),
si l'une est vraie, l'autre aussi est vraie.
B.
Liens utiles
- toute démonstration requiert-elle de l'éloquence ?
- La démonstration - Wilhelm Gottfried Leibniz, Théodicée.
- Histoire et vérification
- Une démonstration REPOSE-T-ELLE SUR UNE CERTITUDE?
- L’exigence de démonstration nuit-elle à la liberté de pensée ?