Défendre la liberté de penser, est-ce défendre la tolérance ?
Publié le 18/05/2021
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« acte accompli dans l’ignorance de ses conséquences, ou un acte résultant du fait d’admettre avec une certaine passivité et parfois même avec condescendance, ce que l’on aurait le pouvoir d’interdire ou le droit d'empêcher . Ainsi, là où la liberté de pensée exprime sans aucun doute un sentiment de liberté, la tolérance se manifeste par le fait de supporter , ce à quoi on ne consent pas, comme des opinions. La tolérance se caractérise toujours par le fait d’avoir une attitude qui ne va pas de soi, de résister ou de surmonter contrairement à la liberté de penser . B) Le paradoxe entre la liberté de pensée et l’idée de tolérance La liberté de penser implique parfois une incompatibilité, un paradoxe avec l'idée de tolérance dif férent de la liberté de penser qui est est personnelle et abstraite, la tolérance est concrète et abstraite, à travers un ensemble de comportements, on va tolérer telle ethnie, on va tolérer les opinions politiques, tolérer la pensée des autres. Ce paradoxe entre de la tolérance et la liberté est en réalité une critique de l’idéal de tolérance au sein d’une société démocratique, qui serait condamnée à s’ef fondrer par tolérance des intolérants. Comme nous le savons, la liberté de penser se caractérise à travers l'étendue de notre mémoire, l'ampleur de notre imagination, et notre facilité à associer entre elles des idées. Il n’y a pas de limites à la liberté de penser . Elle est assujettie à notre bon vouloir , on pense à ce que l’on veut, quand on veut. Mais Popper explique que la société tolérante ne doit tolérer que ceux qui sont également tolérants. L ’essence même de la tolérance serait donc l'indépendance. Comme nous le disent si bien les stoïciens semble important de veiller sur nos représentations et, en particulier , savoir distinguer ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas. Mais il faut surtout retenir que nous sommes seuls à être maître de nos pensées et de nos représentations. De plus, la liberté de penser a besoin de se former , elle se cultive en faisant l'apprentissage de la rationalité et de ses formalités et trouve, ainsi, sa condition dans la structure politique de la communauté. Pour en revenir à la tolérance, nous avons pu observer un exemple historique durant la France du XX° siècles, à travers le régime de V ichy dirigé par Philippe Pétain . En ef fet, il s’inscrit dans le dernier grand coup porté à la démocratie lors de l’Occupation de la France par l’Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. Cet événement marquant témoigne bien de l’émer gence d’un régime intolérant sous l’influence nazie. De nos jours, il ne serait pas envisageable de dire que les Résistants se sont montrés intolérants en ne tolérant pas le régime de V ichy et en utilisant la violence à son encontre. Il s’agissait d’un ennemi de la démocratie et de la tolérance, et il devait être défendu et combattu. Mais encore une fois, la notion de tolérance reste confuse selon les moments traversé au cours de l’histoire, et soutenir la liberté de penser ne veut donc pas forcément dire soutenir la tolérance lorsque celle-ci est d'abord une solution aux drames humains générés par le conflit des opinions, un rempart contre les tragédies de la guerre. II - Toutefois la liberté de penser peut s'avérer compatible avec la tolérance A) Les institutions démocratique : des structures basé sur l’opinion libre prônant la tolérance Les institutions démocratiques, bien que basées sur l’opinion libre, prônent la notion de tolérance à travers par exemple la discrimination positive. Cette culture de la tolérance passe par la réflexion, les idées, les opinions plus ou moins diver gentes et les échanges dynamiques de ces points de vue, à travers lesquels les gens peuvent apprendre les uns des autres. L ’élaboration d’une culture de la tolérance s’inscrit dans un long un travail fastidieux faisant ainsi disparaître les causes profondes de l’intolérance, nécessaire au processus démocratique. Comme nous avons pu le voir juste avant, l’intolérance est souvent le fruit de régime autoritaire notamment depuis la Seconde Guerre mondiale, qui a profondément marqué nos sociétés. En ef fet, la peur de l’autorité est confondue, par la plupart avec l’autoritarisme, notamment du nazisme qui a provoqué un choc au sein de la conscience collective. Cette montée de l’autoritarisme conduit directement aux épisodes de 1968 avec un rejet de toute autorité traditionnelle avec la manifestation d’une profonde. »
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