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De quelle façon faut-il interpréter ce mot devenu proverbial : « Charité bien ordonnée commence par soi-même » ?

Publié le 23/05/2009

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Nous avons parfaitement le droit de nous aimer, et ce sentiment n'est blâmable que quand il nous porte à sacrifier autrui à notre égoïsme. Aucun précepte moral ne nous interdit d'être aussi bons pour nous que pour le prochain, et ce que nous avons acquis pour notre bien nous permet souvent d'être utile aux autres. Ainsi, pour pouvoir corriger quelqu'un de ses défauts, il importe  de commencer par se perfectionner.

Le proverbe : « Charité bien ordonnée commence par soi-même «, semble de prime abord la maxime des égoïstes. Il est cependant la ligne de conduite des gens sages dont la générosité veut être à la fois efficace et durable.

L'Evangile nous enseigne à « aimer notre prochain comme nous-même «, ce qui sous-entend que nous avons le droit de cultiver et de garder dans notre cœur un amour profond pour nous-même. Nous devons être dévoués à notre personne, soigner et ménager notre corps, tenir notre esprit en santé et notre cœur en joie; cultiver enfin toutes nos facultés pour faire rendre à notre individu son maximum de force, de valeur, de charme et même de beauté. Ainsi, luttant contre tout ce qui pourrait nous diminuer, au physique aussi bien qu'au moral, nous assurerons notre bonheur, ce qui est « œuvre pie «, et nous pourrons mieux contribuer à faire celui des autres.

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