De l'éducation (cours HLP)

« Préalable : il n'y a PAS de mauvaises réponses ; il y a des réponses fausses.

Il n'y a pas de mauvaises questions non plus.

Il est bon de s'interroger.

Seulement des questions mal formulées.

A moi de rectifier vos erreurs ou de vous aider à le faire.

On progresse par rectification d'erreur.

Personne n'a la science infuse ; c'est pourquoi l'école existe et le travail est nécessaire.

Une des problématiques de cette année d'ailleurs (éducation,émancipation...) A- La finalité qui détermine les moyens : Les épreuves : 1 texte est proposé ==> 2 questions : Français ou philosophie : regards croisés, non concurrents, non redondants. Question d'interprétation Dégager le sens, s'appuyer sur le texte, le citer et déduire! Indice + raisonnement = bonne réponse. Définir, Argumenter et illustrer. Question de réflexion ou ESSAI: Question plus large, faisant aussi appel aux connaissances, aux textes étudiés, mais surtout et y compris à celui qui est proposé. Ne pas hésiter à reprendre des idées du texte, des éléments de la première questions car deux correcteurs différents, un pour chaque question (français ou philosophie). Ce qui suppose savoirs et savoir-faire. + Grand Oral possible : ex.

l'émancipation des femmes. ‘La fin détermine les moyens’ B.

Les moyens : études de texte de manière méthodique : La Méthode / p.

291 pour un texte philosophique. - Envisager texte à partir de son problème (pas toujours dégagé en premier!). -Quel thème ? Quelle thèse ou solution / problème ? -Quels moyens pour convaincre, soutenir la thèse ? : quelle argumentation et quels concepts comme outils? (concept : le meilleur argument ! //essence, ce qu'est la réalité nommée.) La solution dépend du réel, de ce que sont les choses dont on parle. Enjeu de vérité en philosophie. Concept = notion clé au cœur de chaque étape de l'argumentation + structure logique du texte. PREALABLE à la saisie du sens. Savoir comment le texte fonctionne, est construit, quelle est la nature et quelle est la fonction des différents éléments pour en dégager le sens. Indices : connecteurs logiques. -D'autres positions , thèses peuvent-elles être soutenues ? À quoi cela peut-il s'opposer (autres thèses ou doxa, ce qui est communément admis sans réflexion préalable)? -Cela permet de dégager le problème! 2 thèses en contradiction ou une opinion et la thèse de l'auteur. ex.

de problème : la volonté est toujours bonne mais la faute existe.

Ou : l'Etat OU le bon sens / l'erreur / diversité des opinions. -Quels sont les enjeux, l'intérêt philosophique du texte ? Mettre en perspective la position de l'auteur. C-Le programme : Période de référence : époque moderne et contemporaine. La recherche de soi : -période de référence : du romantisme au XX° Education, transmission, émancipation.

( ex.

Peut-on ne pas être soi-même?) Les expressions de la sensibilité, les métamorphoses du moi. L'humanité en question : -période de référence : Du XX° au XXI° siècle. Création, continuité et ruptures Histoire et violence L'humain et ses limites. Introduction: La recherche de soi.

Quels sont les présupposés? -Présupposé et paradoxe : on n'est pas immédiatement soi-même ou on n'en a pas conscience : qu'est-on alors : soi-même ou les autres ?, autrui ? ; soi-même = rien ??? (on est «les autres» cf.

la doxa, le «on» ou on n'est même rien ?) On doit se chercher, se trouver voire se construire. «On ne naît pas homme (ou femme), on le devient».

Sartre et Beauvoir. Comment devient-on «soi-même» ? Qu'est-ce qu'être soi-même ? N'être pas les autres? Quelle place pour les autres ? Ne nous aident-ils pas à devenir «ce que nous sommes» ? Mais sommes-nous ? Ne sommes-nous pas toujours en devenir ? Etre #devenir ; être # exister ( ex.

Dieu est ; l'homme existe....

Sartre) A partir du 19°, la place donnée au sujet devient essentielle : être auteur, acteur de sa propre existence, de son propre être.

Insistance sur la liberté, l'autonomie et donc la responsabilité. Le moyen : l'éducation, la transmission. Mais de quoi ? En vue de quoi ? L'émancipation : un héritage des Lumières. Vocabulaire : -Education : # dressage ; -L’éducation est, étymologiquement, l'action de « guider hors de »...

Hors de + Ducere : conduire.

Hors de Quoi ? -L'enfance, hors des passions, de la nature, c'est-à-dire développer les facultés morales, physiques et intellectuelles par la culture. -L'éducation consiste à faire passer un individu de l'enfance à l'adulte intégré dans la société. Elle forme des individus, transforme les corps et les esprits.

Pratique et/ou théorique, elle peut être prodiguée par la famille ou l’École. Dans nos sociétés modernes, nous chargeons l’École d'assurer (quasiment) toute l’éducation.= Mise en œuvre des moyens de formation et de développement d'un être humain. Education = mise en œuvre des moyens de formation et de développement d'un être humain. -L'éducation pose la question de la pédagogie : comment éduquer au mieux ? En vue de quoi exactement ? -Développer la formation physique, intellectuelle et morale de l'enfant mais aussi son adaptabilité sociale ( former de bons petits soldats?). -Quels sont ses présupposés ? -Education # instruction : action d'enrichir l'esprit, de former l'esprit (par des connaissances). -Mais éducation n'exclut pas instruction. -Transmission : acte qui consiste à communiquer à l'autre un savoir, une pensée, une compétence. Les lieux de transmission ? Ecole comme lieu institutionnel de la transmission des connaissances et des valeurs, mais aussi famille, cercle d'amis... -Emancipation : action d'affranchir d'un état de domination. Qui suppose une volonté d'autonomie ( matérielle, financière, rationnelle...) Suppose un minimum de connaissances, d'expériences, de compétences. Se heurte à des obstacles : lesquels ? La fonction de l'éducation scolaire ou parentale est d'y préparer. Lien entre les 3 : l'éducation permet de transmettre, suppose des moyens de transmission, en vue de l'émancipation. I.Pourquoi l'homme a-t-il besoin d'être éduqué (# l'animal) ? Qu'est-ce qui rend possible son éducation ? L'homme est la seule créature qui doive être éduquée : il n'est pas « fini ». C'est un être « non-fixé », dont la nature est « de ne pas avoir de nature donnée une fois pour toute ». Avantage ou inconvénient ? « Je ne vois dans tout animal qu'une machine ingénieuse, à qui la nature a donné des sens pour se remonter elle-même, et pour se garantir, jusqu'à un certain point, de tout ce qui tend à la détruire, ou à la déranger.

J'aperçois précisément les mêmes choses dans la machine humaine, avec cette différence que la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, au lieu que l'homme concourt aux siennes, en qualité d'agent libre.

L'un choisit ou rejette par instinct, et l'autre par un acte de liberté ; ce qui fait que la bête ne peut s'écarter de la règle qui lui est prescrite, même quand il lui serait avantageux de le faire, et que l'homme s'en écarte souvent à son préjudice.

C'est ainsi qu'un pigeon mourrait de faim près d'un bassin rempli des meilleures viandes, et un chat sur des tas de fruits, ou de grain, quoique l'un et l'autre pût très bien se nourrir de l'aliment qu'il dédaigne, s'il s'était avisé d'en essayer.

C'est ainsi que les hommes dissolus se livrent à des excès, qui leur causent la fièvre et la mort ; parce que l'esprit déprave les sens, et que la volonté parle encore, quand la nature se tait.

» Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité entre les hommes (1755), première partie. -1- Plan du texte et idées majeures.

Savoir découper un texte : se fier aux idées mais plus encore au articulations logiques.

Repérer les connecteurs logiques ! Le texte commence par une définition de l’animal, « une machine ingénieuse » Référence à Descartes, une définition qui permet de mieux cerner ce qu’est l’homme ( pas seulement une machine, un corps) + distinction spécifique entre l'homme et l'animal. = genre + différence spécifique. L'homme n'agit pas seulement par instinct, ne choisit pas par instinct seulement mais mais par liberté. -conséquences quant aux animaux : ce qui fait que... -conséquences quant aux hommes -reprise de ses conséquences sous forme d'exemples. >A propos des conséquences quant aux animaux : Rousseau montre donc en quoi consiste la liberté humaine : s’écarter de la nature, créer un espace de jeu(x) qui permettra à l’homme de survivre dans toutes les circonstances à la différence de l’animal pris au piège de la nécessité de ses instincts. >A propos des conséquences quant à l'homme. Ce texte s’achève sur les conséquences morales de cette liberté. L’homme seul peut être dépravé = tomber plus bas que la bête = engendrer l’inhumain. Il n'y aura aucune solution individuelle à ce problème, la solution ne peut être que collective, ce sera le Contrat social. ET l'éducation ! -2- Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal ? Comment est défini l'animal ? machine ingénieuse, habile.

Instinct.

Comment est défini l'homme ? -machine + la liberté : cette possibilité de s'écarter de la règle de l'instinct, pour le meilleur mais aussi pour le pire. -3- Avantages et.... »