DE L'ALLÉGORIE AU MYTHE DE LA CAVERNE: L'ILLUSION EST L'ETAT ORDINAIRE DE L'HOMME
Publié le 22/05/2012
Extrait du document
«
fait pas l’ombre d’un doute, tout est comme une évidence pour eux, ils n’ont jamais de remise en
question, ils ignorent l’existence de tout autre monde et encore moins le monde intelligible.
“Et pour
les objets qui défilent n'en est -il pas de même ?” (l.19) Les objets qui défilent sont les objets de la
nature et ceux de la production humaine donc appartiennent au monde sensible.
Cela voudrait dire
que les prisonniers sont constamment baignés dans ce monde sensible.
“Si donc ils pouvaient s' entretenir ensemble ne penses -tu pas qu 'ils prendraient pour des objets réels
les ombres qu 'ils verraient ?” (l.21 -22) Les discussions de ces prisonniers ne s’attarderaient que sur
des opinions autrement dit rien de réel ou aucune sérieuse argumentation.
E n effet ces hommes ne se
sont jamais élevés à la connaissance objective, ainsi leurs discussions se résument simplement à un
dialogue de sourd.
“Et si la paroi du fond de la prison avait un écho, chaque fois que l'un des
porteurs parlerait, croirait -il entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ? Non, par
Zeus, dit -il.” (l.
24- 25) Enfermé e dans ce monde sensible, les prisonniers ne croient que ce qu’ils
voient et donc en refuse en conséquent toute remise en question possible.
“Assurément, repris-je, de tels hommes n'attribueront de réalité qu'aux ombres des objets fabriqués.
C'est de toute nécessité.” (l.
27 a 28) Une fois de plus Platon s’ appui sur l’importance qu’ accorde les
prisonniers a ce qu’ils voient, touchent ou entendent .
Leur conception de vérité se limite à leurs
sens.
C’est exactement la même chose pour les hommes en général : ils ne voient, ne connaissent et
ne croient pas autre chose que ce qu’on leur dit et c e qu’on leur fait voir depuis l’enfance.
C’est pour
cela que les prisonniers ont du mal a remettre en question ce qu’ils ont toujours connu, car ils ont
toujours vu et connu les ombres.
La deuxième partie marque la phase de rupture entre le monde sensible et la montée progressive vers
le monde extérieur , c’est à dire le monde du savoir et de la construction de ses connaissances.
“ Considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement si on les délivre de leurs
chaînes et qu'on les guérisse de leur ignorance.” (L.30 a 31) Ici, Platon dit qu’il faut
donc enlever le coté e des sens et leurs introduire la science afin de les panser.
Il faut les instruire, les guidées vers le chemin de la sagesse, de la philosophie, vers le
monde intelligible afin de les sortir du monde du paraitre.
“ Qu'on détache l'un de ces prisonniers, qu'on le force à se dresser immédiatement, à
tourner le cou, à marcher, à lever les yeux vers la lumière : en faisan t tous ces
mouvements il souffrira, et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont
tout à l'heure il voyait les ombres.” (l.31 a 34) Sortir un des ce prisonnier de sa zone
de confort, de son monde sensible et l’amener vers “ la lumière ” serait se lever vers
l’intelligence, le savoir, les idées intelligibles.
Cependant, cette transition demande de
l’efforts, de la labeur.
Accéder au savoir demande beaucoup de travail.
Une fois
entrée dans le monde intelligible “ il souffrira … ombres “, en effe t il est éblouit par
la lumière du savoir.
Le prisonnier est ici au Coeur du processus d’ élévation et
d’ évolution.
Le choc est l’aveuglement révèle que ce processus doit se faire étape par
étape et prendra un temps d’adaptation.
Le prisonnier a besoin d’accoutumance
puisqu’il est difficile de voir la vérité tout d’un coup.
“ Que crois -tu donc qu'il répondra si quelqu'un lui vient dire qu'il n'a vu jusqu'alors
que de vains fantômes, mais qu'à présent, plus près de la réalité et tourné vers des
objets plus réels, il voit plus juste? Si, enfin, en lui montrant chacune des choses qui
passent, on l'oblige, à force de questions, à dire ce que c'est? Ne penses -tu pas qu'il
sera embarrassé, et que les ombres qu'il voyait tout à l'heure lui paraîtront p lus vraies
que les objets qu'on lui montre maintenant? (l.
34 a 39)
Lorsque l’auteur explique qu’on expose l’ancien prisonnier aux idées et aux objets
réels étant habitué a l’opinion, aux illusions , passer de l’autre cotée du mur est une.
»
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