De la souffrance morale. Comment la distinguez-vous de la souffrance physique ? Quelles sont ses principales modalités ? Quelle est sa valeur ?
Publié le 15/06/2009
Extrait du document
INTRODUCTION. - Les états affectifs d'ordre physique nous sont communs avec les animaux; au contraire, c'est le propre de l'homme de jouir et de souffrir moralement. C'est donc un fait bien spécifiquement humain que nous pourrons observer en étudiant la souffrance morale, dans laquelle nous retrouverons tout l'homme.
Sa nature. — On précise la nature de la souffrance morale en l'opposant à la souffrance physique : celle-ci est provoquée directement par l'excitation d'une terminaison dolorifique, ou par l'excitation excessive d'une terminaison sensorielle quelconque : la souffrance physique est une sensation. La souffrance morale, au contraire, est un sentiment au sens usuel du mot : elle est provoquée immédiatement par une représentation (exemples).
Sans doute, par suite de réaction constante du physique sur le moral, et du moral sur le physique, douleur physique et douleur morale se compénètrent et s'enchevêtrent de telle sorte qu'il est parfois difficile de distinguer la part de l'une et la part de l'autre dans les états que nous éprouvons : en devenant consciente, la douleur physique se double d'une douleur morale qui la renforce (exemples); inversement, la douleur morale se répercute sur l'organisme, y provoquant des troubles et des désordres qui reviennent à la conscience sous forme de malaises physiques (exemples). Il n'en reste pas moins vrai que le principe de distinction que nous avons donné est parfaitement valable : dans nos états affectifs, tout ce qui dépend de l'état de l'organisme est de nature physique; ce qui dépend d'une représentation doit être considéré comme d'ordre moral (exemples).
Liens utiles
- De la souffrance morale. Comment la distinguez-vous de la souffrance physique ? Quelles sont ses principales modalités ? Quelle est sa valeur ?
- La souffrance morale est-elle comparable à la souffrance physique ?
- René Descartes La Haye, aujourd'hui Descartes, Indre-et-Loire, 1596-Stockholm 1650 Toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique ; le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences, qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale ; j'entends la plus haute et la plus parfaite morale, qui présupposant une entière connaissance des autres sciences est le dernier degré de l
- Ainsi toute la philosophie est comme un arbre dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale.-» (DESCARTES, Ibidem.). Commentez cette citation.
- ÉDUCATION INTELLECTUELLE, MORALE ET PHYSIQUE (De l’) d’Herbert Spencer (résumé)