De la légitimité entre science et philosophie.
Publié le 08/08/2014
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DOCUMENT: La science ne pense pas
Cette phrase : la science ne pense pas, qui a fait tant de bruit lorsque je l'ai prononcée, signifie : la science ne se meut pas dans la dimension de la philosophie. Mais, sans le savoir, elle se rattache à cette dimension.
Par exemple : la physique se meut dans l'espace et le temps et le mouvement. La science en tant que science ne peut pas décider de ce qu'est le mouvement, l'espace, le temps. La science ne pense donc pas, elle ne peut même pas penser dans ce sens avec ses méthodes. Je ne peux pas dire, par exemple, avec les méthodes de la physique, ce qu'est la physique. Ce qu'est la physique, je ne peux que le penser à la manière d'une interrogation philosophique. La phrase : la science ne pense pas, n'est pas un reproche, mais c'est une simple constatation de la structure interne de la science : c'est le propre de son essence que, d'une part, elle dépend de ce que la philosophie pense, mais que, d'autre part, elle oublie elle-même et néglige ce qui exige là d'être pensé.
HEIDEGGER
«
- La science est par définition réduite aux «comment».
Les «pourquoi» appartiennent à la philosophie.
Permanence de l'interrogation métaphysique (cf.
sujet
n° 36) et du souci ontologique
CONCLUSION
La science est une représentation du monde.
Si l'on admet que la philosophie est
activité de réflexion sur l'homme et sa situation, mais aussi sur son rapport
au réel,
on constate, non seulement que science et philosophie sont complémentaires, mais
que la science fait partie de
ce sur quoi la philosophie doit s'interroger.
Ce qui
suppose pour
le philosophe l'obligation de se tenir au courant des avancées de la
science, et
pour le scientifique celle d'être informé des avertissements et
inquiétudes
du philosophe.
DOCUMENT: La science ne pense pas
Cette phrase: la science ne pense pas, qui a fait tant de bruit lorsque je l'ai
prononcée, signifie: la
science ne se meut pas dans la dimension de la philosophie.
Mais, sans le savoir, elle se rattache à cette dimension.
Par exemple: la physique se meut dans l'espace et le temps et le mouvement.
La
science en tant que science ne peut pas décider de ce qu'est le mouvement, l'espace, le temps.
La science ne pense donc pas, elle ne peut même pas penser dans ce sens
avec
ses méthodes.
Je ne peux pas dire, par exemple, avec les méthodes de la
physique, ce qu'est la physique.
Ce qu'est la physique, je ne peux que le penser à la manière d'une interrogation philosophique.
La phrase: la science ne pense pas,
n'est pas un reproche, mais c'est une simple constatation de la structure interne de
la science: c'est le propre de son essence que, d'une part, elle dépend de ce que
la philosophie pense, mais que, d'autre part, elle oublie elle-même et néglige ce
qui exige
là d'être pensé.
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HEIDEGGER
(Texte proposé en sujet III dans les académies
de Paris-Créteil-Versailles en juin 1988, série A).
»
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