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David Hume: « Du contrat originel » - Essais moraux, politiques et littéraires; et autres essais

Publié le 16/10/2011

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   Hume est un philosophe, historien écossais du siècle des lumières (1711-1776). Il publie entre 1739 et 1740 son Traité de la nature humaine en trois volumes dans l’indifférence générale. Ses essais moraux, politiques et littéraires (1948) auront plus de succès. « Du contrat originel «, un des essais de cet ouvrage, dénonce la théorie d’une origine fictive de l’État civil prôné par le contractualisme. Hume introduit la notion de contrat social dans ces deux ouvrages de référence écrit à dix ans d’intervalle. Son argumentation diffère donc légèrement entre ces deux livres. Elle peut paraître également parfois ambiguë puisqu’il accorde une part de vérité aux thèses contractuelles, thèses, de l’idée d’un contrat originel, qu’il déconstruit pourtant par sa méthode d’expérience historique. Nous pouvons donc dire que Hume a plutôt essayé de ramener le thèse contractuelle « aux prémisses de son empirisme psycholgique afin d’en tirer des conclusions de portée pratique «[1].

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« « extérieures » qui produisent à leur tour une guerre civile « intérieure ».

Cette compétition guerrière provient de larareté des biens disponibles entre les différents hommes.

Cette nécessité économique, traduit par un conflit, met enplace une hiérarchie militaire, autorité légitime à ce moment précis de l’histoire afin de préserver les biens communs.Une fois la paix venue, cette autorité se transforme en hiérarchie civile qui devient peu à peu une institutionpolitique.

L’obéissance au gouvernement résulte donc en premier lieu des circonstances et de la crainte du peuple.Le « contrat originel » de Locke est un consentement volontaire du peuple au souverain auquel chaque individu sedoit de porter allégeance selon les termes de ce pacte mais en contrepartie duquel le gouvernement assure justiceet protection.

Si ces derniers ne sont pas octroyés au peuple, le droit de résistance peut être mis en pratique étantdonné que le contrat a été brisé[11].

Hume ne rejette pas totalement cette thèse qu’il dit juste quant à laspéculation, d’un point de vue théorique[12].

Mais selon sa démonstration empirique, nous voyons bien que presquetout consentement se fait obligatoirement sous l'emprise de la force ou de l'usurpation.

Cette classe gouvernante apris le pouvoir à un moment précis tel une guerre durant laquelle le peuple avait besoin d’un « protecteur » afin demener les troupes et l'ensemble du peuple à bien.Pour finir, Hume pense que même si le pouvoir résulte d'une élection démocratique, ce principe est critiquable par lefait que celle-ci n'est pas forcément totalement juste soit à cause de la « conspiration de grands hommes » ouencore d’une « fureur de la multitude, qui suit un meneur séditieux »[13].

Le peuple, ayant que dans de très rarescas son mot à dire, ne se soumet que « par peur ou par nécessité »[14].

Hume se questionne également sur lemaintien du pouvoir et la légitimité qu'a ce dernier au cours des générations successives d'individus soumis à sonautorité.

Il y a là dans la philosophie de Hume une rupture de la continuité historique entre gouvernementsoriginaires et ceux qui leurs ont succédé.

Pour Hume, un contrat primitif a bel et bien existé « s’il on entend cetteconvention faite entre les hommes sauvages pour combiner leurs forces »[15], mais il est si lointain qu’il n’a plusaucune valeur.

Les gouvernements qui subsistent sont fondés sur l’usurpation ou la conquête, « sans que l’on puissele moins du monde prétexter un consentement libre, ou une sujétion volontaire de la part du peuple »[16].

La forceest donc la seule origine des gouvernements établis sur les ruines des États originaires[17].-----------------------[1] Georges Vlachos, Essai sur la politique de Hume, p.75[2] David Hume, Traité de la nature humaine, p.94[3] Frédéric Brahami, Hume contractualiste? Famille, droit, pouvoir dans la philosophie de Hume dans Hume –L'individu, Presses universitaire de Franche-Comté, 2009[4] Ibid.[5] Ibid.[6] David Hume, Traité de la nature humaine, p.92[7] David Hume, Traité de la nature humaine, p.90[8] David Hume, Traité de la nature humaine[9] Frédéric Brahami, Hume contractualiste? Famille, droit, pouvoir dans la philosophie de Hume dans Hume –L'individu, Presses universitaire de Franche-Comté, 2009[10] David Hume, Traité de la nature humaine, p.142[11] David Hume, Essais moraux,politiques et littéraires; et autres essais, p.366[12] Georges Vlachos, Essai sur la politique de Hume, p.77[13] David Hume, Essais moraux,politiques et littéraires; et autres essais, p.368[14] Ibid.

p.371[15] David Hume, Essais moraux, politiques et littéraires, p.263[16] Ibid., p.264[17] Georges Vlachos, Essai sur la politique de Hume, p.74. »

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