Dans un entretien accordé au Figaro le 11 mai 1937, Giraudoux déclarait : « J'ai épousseté le buste d'Électre.» Comment comprenez-vous cette formule et qu'en pensez-vous ?
Publié le 18/06/2009
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Par cette formule, Giraudoux suggère que, tout en respectant les grandes lignes de la légende, il a rénové le mythe. Son Électre est en effet recréée et placée dans une situation inédite qui conduit à un renouvellement du tragique. I. Un personnage recréé... Giraudoux confie à son héroïne une mission nouvelle et il lui donne une complexité accrue. Une mission nouvelle Contrairement aux Électre antérieures, l'héroïne de Giraudoux est une jeune fille libre de toute contrainte et sûre de son droit. Elle traque sans relâche le mal et, l'ayant découvert, elle cherche à l'anéantir dans ses sources mêmes. À sa mission traditionnelle, imposée par la légende, de venger son père assassiné, Électre ajoute la tâche de défendre les exigences supérieures de la justice et de la vérité. Sa « patrie « ne se limite plus à Argos, elle s'étend à l'univers. Avec Électre, le drame cesse d'être un drame familial pour devenir un drame collectif.
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- Dans un entretien accordé à André Warnod (Le Figaro, 11 mai 1937) Giraudoux présente Électre comme «une pièce policière; mais considérée non du point de vue du détective, mais du point de vue du juge. L'action se déroule en une nuit, en douze heures. Au matin, la vérité est découverte.» Qu'en pensez-vous?
- Dans un entretien accordé à André Warnod (Le Figaro, II mai 1937) Giraudoux présente Électre comme «une pièce policière; mais considérée non du point de vue du détective, mais du point de vue du juge. L'action se déroule en une nuit, en douze heures. Au matin, la vérité est découverte.» Qu'en pensez-vous ?
- Louis Jouvet, acteur, régisseur, metteur en scène et directeur de théâtre (1887-1951), qui a étroitement collaboré avec Jean Giraudoux et a créé Électre le 13 mai 1937, affirmait : « Le théâtre est d'abord un beau langage.» Dans quelle mesure, selon vous, cette formule peut-elle s'appliquer à l'Électre de Giraudoux ?
- Dans Jean Giraudoux (1955), V. H. Debidour affirme qu' « Électre est le soleil de la fatalité ». Comment comprenez-vous cette formule ?
- Dans L'Impromptu de Paris, Giraudoux fait dire à l'un de ses personnages : « Le théâtre n'est pas un théorème, mais un spectacle, pas une leçon, mais un filtre. » Comment comprenez-vous cette déclaration ? Pensez-vous qu'elle puisse s'appliquer à Électre ?