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Dans quels sens peut-on dire que l'homme est un animal politique ?

Publié le 20/07/2010

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Dans son ouvrage La politique, Aristote affirme que « L'homme est un animal politique «. Cette réflexion a suscité de nombreux avis différents dans les siècles qui ont suivis. Le problème philosophique posé ici, est de savoir pour quelles raisons nous pouvons affirmer que l'être humain est considéré comme un animal politique. Ce sujet nous pousse à nous demander si l'homme a besoin d'une existence avec les autres pour se développer, et à nous interroger sur le fait qu'il puisse être capable de vivre de façon autonome ou individuelle ou alors, nous l'imaginer au contraire comme un être ayant besoin des autres pour devenir quelqu'un. Dans un premier temps, nous expliquerons ce qu'est une société et la différence entre la société animale et humaine. Pour cela nous inclurons la thèse d'Aristote, nous continuerons avec celles de Rousseau, d'Hobbes, et le contrat social. Pour finir nous verrons l'idée de Kant dans son « insociable sociabilité «.

« pense que l'esclavage n'est pas contre-nature car il existe une inégalité naturelle : certains hommes sont capablesde se gouverner, de prendre des initiatives, ce sont donc des hommes libres, des maîtres, alors que d'autresnaissent incapables de se conduire seuls.

Pour leur bien, ils deviennent esclaves.Pour Rousseau, l'incapacité de l'esclave vient de sa condition sociale, du fait qu'on ne lui laisse jamais prendred'initiative et non de sa nature.La conception qu'a Rousseau de l'état de nature est complexe : l'homme est naturellement bon mais rapidement lasociété le corrompt, jusqu'à ce que chacun agisse bientôt égoïstement en vue de son intérêt privé. Ceux deux parties montrent l'opposition entre la thèse aristotélicienne de la société et la pensée du contrat social.Pour Aristote, la nature de l'homme de pouvait être pensée en dehors de la cité et de ses relations avec les autrescitoyens car un homme solitaire est un homme inachevé.

Au contraire, pour Rousseau, l'homme se définit à l'état denature en tant qu'individu séparé de ses semblables.

Donc cette association est contractuelle et par conséquent,artificielle.

L'homme à l'état de nature est achevé.

Au lieu de partir de la cité pour comprendre l'individu et sesactions comme le faisait Aristote, il part de l'individu pour comprendre ce qui le conduit à créer une société.

Ce nesont plus les conditions de vie de l'homme qui le définissent; c'est la nature de l'homme qui est à l'origine de sesconditions de vie.Nous nous retrouvons alors devant cette alternative : ou bien la société est une disposition fondamentale del'homme et elle est naturelle, ou bien elle s'impose à lui, et elle est contrainte : il en est alors le créateur.

Mais c'estune création qui repose sur le désir d'éviter un plus grand mal, car même des relations conflictuelles témoignent dufait que l'homme est toujours lié aux autres hommes.

L'homme n'est peut être pas naturellement sociable mais il n'endemeure pas moins qu'il se doit d'être socialisé.Kant, a lui aussi étudié le sujet.

Il part de l'idée que l'homme balance en permanence entre vivre ensemble etcollaborer avec les autres pour se développer, et, s'isoler pour défendre ses intérêts particuliers.

Par conséquent, ilpropose de dépasser l'opposition de nature et de la contrainte.

Il institue l' « insociable sociabilité ».

Ce qui rend leshommes insupportables les uns aux autres, ce qui les oppose, est certainement ce qui suscite en eux le désir de sedépasser eux-mêmes et donc de rendre possible le progrès.

Ils stimulent la concurrence ce qui permet d'évoluer.L' « insociable sociabilité » est le moteur de trois passions : l'ambition, qui montre le pouvoir, la cupidité, avec laforce des richesses et du bien matériel, et la soif de domination qui engendre la soumission des autres.La nature interdisant à l'homme le repos et la passivité, lui permet de poursuivre le développement de sesdispositions naturelles.

Il n'y a pas de société sans violence, et pas de nature humaine sans agressivité.

Il est vraique les conflits auraient tendance à disloquer la société.

Mais il suffit qu'il y ait un droit universel avec des règles etun arbitrage juste pour que la cité surmonte les crises.

C'est donc par le détour du mal que la société progresse, ilfaut dépasser l'état de nature où règne cette violence, celui de l'animalité.

En conclusion, Kant dit que seule ladiscipline permet le passage de l'animalité à l'humanité : la raison remplace l'activité instinctive.

L'éducation estseule capable de développer la sociabilité. En conclusion, les thèses sur la nature humaine sont abondantes.

Aristote pense qu'il n'y a que la cité, la Polis, quipuisse subvenir aux besoins d'un homme.

Rousseau et Hobbes pensent que la naissance de la cité vient d'uncontrat, que la formation de cette cité pousse l'individu à reconnaître sa soumission à une autorité commune.

Lasociété serait alors une contrainte.

Kant est le seul à vouloir dépasser cette opposition.

Pour lui les hommes senuisent mais ce désaccord les oblige à avancer, à progresser.L'homme ne peut atteindre la perfection de sa nature raisonnable en étant citoyen.. »

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