Dans quelle mesure l'art est-il un fait social ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
Il parle en effet d'un
peintre qui refait son tableau parce
"son marchand de tableaux lui
demande."
II
La réception de l'oeuvre d'art donne
un caractère collectif à l'art
Tout
oeuvre d'art a besoin d'un public et
cette rencontre entre les deux se
fait désormais par le biais
d'institutions publiques que sont
les musées. Ils ont en effet
remplacé les collections privées.
Pierre
Bourdieu dans L'amour de l'art
montre que la fréquentation des
musées dépend de la classe sociale
des spectateurs. De plus, le public
ne "s'est généralement pas trouvé
par hasard en présence de l'oeuvre."
Pour Etienne Souriau, la rencontre
avec l'art ne s'effectue pas
directement par l'amour de l'art,
mais aussi "par sociabilité
générale"
De
même, pour Hume, le spectateur est
porteur des préjugés de son époque
et n'arrive pas vierge devant
l'oeuvre. Il est obligé s'il veut
apprécier l'oeuvre à sa juste
valeur, de se mettre à la place du
public pour qui l'oeuvre fut
composée, sans quoi, "tout pénétré
des moeurs de son pays, [il] condamne
avec âpreté ce qui paraissait
admirable". Voltaire dira aussi que
le goût collectif est sujet à des
modes.
III
L'oeuvre d'art comme création
personnelle du génie est libre et
intemporelle
Mais
si l'oeuvre d'art est influencée par
les moeurs, les techniques, comment
expliqué la dimension subjective de
l'oeuvre dont le propre du créateur
est d'être un génie unique et
individuel?
L'artiste est certes le fils de son
époque, mais malheur à lui s'il est
aussi son disciple.
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