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Dans quelle mesure la forme littéraire peut-elle rendre une argumentation plus efficace ?

Publié le 18/04/2009

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I- Les genres dédiés à l'argumentation

            Les auteurs se sont souvent sentis « investis « d'une mission, celle d'éclairer le peuple et d'être un guide. Traditionnellement, l'argumentation trouve son lieu d'expression dans les genres « sérieux « :

            A- Le dialogue

Dialoguer, c'est tenter de convaincre, de persuader son interlocuteur (cf. le dialogue chez Socrate) : cela est reproduit à l'écrit par l'auteur => lecteur amené à réfléchir et/ou à ce qu'il adhère à la thèse défendue. Multiplicités des thèmes abordés et notions (bien/mal, beau/laid...).

Cf Entretien d'un père avec ses enfants (ex : question de respect du Serment d'Hippocrate : un criminel mérite t-il d'être soigné ?) : Diderot => aucun des personnages n'est censé représenter la pensée de l'auteur à lui seul : c'est sa réflexion intégrale qui est illustrée.

 

Depuis très longtemps, les romanciers (Dickens, Rousseau, Zola...) mais aussi des poètes, des dramaturges utilisent leurs oeuvres à des fins « sociale «, en intervenant et/ou dénonçant certains abus de la société dans leurs écrits. Comment la littérature peut-elle intervenir dans la société et argumenter ? Comment l'écrit peut-il toucher et faire évoluer la société ? Quels sont les outils littéraires, les genres que l'auteur peut utiliser afin d'être le plus persuasif possible ?

« Comique grinçant, sinistre.

Montrer comment des auteurs comme Becket et Ionesco ont inséré du comique et dutragique dans leur pièce afin de montrer l'absurdité du monde.... Ex : Ionesco montre le danger du totalitarisme dans Rhinocéros =>dans une pièce où par ex, on se dispute sur l'origine du rhinocéros ou où un personnage est très soigné et a toujours un cravate et un peigne sur lui, on sentdéjà le danger. B- La littérature « miroir » de la société Au XIX E siècle, le roman voulait être un miroir de la société => dénonciation des injustices sociales. • Prenez un exemple dans votre corpus, culture...

est développez-le.

Cf.

Hugo qui dénonce la misère ( Les Misérables ) mais aussi la peine de mort : • Le Dernier jour d'un condamné : le narrateur est celui qui va se faire guillotiner => le lecteur se sent proche de lui, compatit (et presque se met à sa place) => le lecteur sent donc toute l'atrocité de la peine de mort – surtout àla fin puisque le récit s'arrête avec la vit du condamné.

Et Hugo utilise même une histoire vraie dans Claude Gueux : le personnage a vraiment existé, il est vraiment mort – il ne s'appelait sûrement pas « Gueux » qui insiste sur sapauvreté mais il est mort : réalisme => touche le lecteur. ∆) Grande force de la fiction.

Le fait de passer par un personnage => le lecteur s'identifie aux peines du personnage. C- La poésie Souvent dans l'histoire, les poètes sont intervenus dans la vie publique.

Développez un exemple : • Cf.

Manifeste d'Eluard => préface du recueil L'Honneur des poètes (1943, Éditions de Minuit –maison d'édition clandestine).

Plaidoyer pour la poésie engagée, comme arme ; mission qu'il confère à la poésie : elle « crie, accuse,espère » . • Autres ex Les Tragiques de d'Aubigné / poètes de la « négritude », tels Senghor ou Césaire, qui ont fait entendre le cri de révolte du peuple noir bafoué, nié, réduit naguère à l'esclavage ou à des formes tout aussi inhumainesd'asservissement. • Engagement politique.

Hugo : Les Châtiments , lutte contre Napoléon III (se moque de lui « petit, petit, petit », « le singe » et le montre comme un ogre sanguinaire).

Hugo a usé de toutes les formes de la poésie de la plus noble(épopée) à la plus familière (chansons).

Ex : « Souvenir de la nuit du 4 » => poème très touchant, le lecteur estinfluencé (talent de conteur, de poète, images de la vie quotidienne, du désespoir de la vieille femme, del'injustice...=> arme rhétorique).

∆) Des auteurs sont parvenus à faire passer leurs idées à travers des textes argumentatifs maisd'apparence plus légère.

Lorsque le texte est plus abordable (on rit devant Molière...), la leçon passe plus facilement=> ce qui est encore plus visible dans l'apologue. III- La force de l'apologue ou du recours à la fiction A- La fantaisie de l'apologue • Un texte agréable à lire (VS un essai). • Fables de La Fontaine : importance accordée au récit.

Véritables petites scènes de genre, pittoresques et circonstanciées, le plus souvent teintées d'humour.

Alternance irrégulière de différents mètres (octosyllabes etalexandrins, par exemple), utilisant des effets complexes de rythmes, d'assonances et de rimes => rythme,dynamique....

Cf.

« Les Obsèques de la lionne » ou « Le Singe et Le Léopard ». • Dépaysement : Zadig => action dans l'Orient lointain, à une époque imaginaire et antique.

Exotisme qui rappelle les Mille et une nuits .

« Du temps du roi Moabdard...

» B- Simplicité de la lecture • Les histoires d'animaux chez La Fontaine.. »

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