Dans quelle mesure est-il possible d'affirmer : « à chacun sa vérité ? »
Publié le 08/01/2020
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• Problème : la possibilité d'une vérité objective et universelle, à laquelle s’opposent les conceptions relativistes de la vérité.
• Formulations voisines :
— « La vérité d'hier peut-elle devenir l'erreur d'aujourd’hui ? »
— « Toute vérité est-elle relative ? »
— « Dire que la connaissance a une histoire, est-ce renoncer à l’idée de vérité objective ? »
• Éclaircissements :
A. « À chacun sa vérité » implique, si on prend l'expression dans son sens strict, qu'il n'existe pas de vérité universelle et objective, ni même intersubjective, c'est-à-dire qui puisse faire l'accord des esprits. C'est la position du relativisme*, défendue dès le Ve siècle av. J.-C. par les sophistes grecs. Le relativisme consiste alors à considérer la vérité comme s'il s'agissait d'une affaire de coutume ou d'opinion.
«
religieux, etc., ne montre+elle pas qu'il existe des critères qui contraignent à accepter comme vrais un théorème ou une loi physique?
Le relativisme strict (celui des sophistes) est donc difficilement
tenable.
B.
On pourrait pourtant donner à l'expression (voir
connaissance*).
Considérer que l'état de la connaissance varie
et est relatif aux conditions d'une époque - ce qui est juste
cela peut signifier que les conditions d'appropriation de la
vérité sont relatives, et non nécessairement qu'il n'existe pas
.
de vérité objective.
b) La thèse conventionnaliste de la relativité de la connaissance ne peut être tenue trop strictement, sans quoi elle aboutirait aux
mêmes difficultés que le « à chacun sa vérité » de Protagoras.
On ne peut pas, en particulier, considérer que la succession des
théories scientifiques est le résultat arbitraire d'un simple chan
gement de conventions.
Si c'était le cas, il faudrait encore expli
quer les raisons d'un tel changement.
En réalité, il existait bien
des raisons (expérimentales et théoriques) de préférer les expli cations de Fresnel du phénomène lumineux à celles de New ton, comme il existe des raisons de préférer aujourd'hui la théorie.
»
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