Dans quel sens et jusqu à quel point est vrai le mot : On devient esclave de ce que l'on aime
Publié le 21/02/2004
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SENS (lat. sensus; de sentire, sentir, juger)
Mot qui rencontre en français trois grandes acceptions bien distinctes : soit il désigne toutes sortes de facultés, faculté de sentir ou de juger (1), soit il est syn. de signification (2), soit il évoque simplement l'orientation d'un mouvement (3). 1. Terme équivoque qui désigne aussi bien la faculté d'éprouver des sensations (les cinq sens), les sens comme organes récepteurs, la faculté de connaître intuitive (sens intime ou sens intérieur sont alors parfois syn. de conscience), le jugement (comme dans l'expression usuel « à mon sens »), par suite le bon jugement (le bon sens, syn. de raison, ou sens commun), mais aussi le sens moral (la faculté innée de reconnaître intuitivement le bien et le mal, la conscience morale en tant que pouvoir d'appréciation ou de discernement); 2. d'abord, intention de celui qui parle ou agit (ce qu'il veut dire ou se propose de faire, sens d'une phrase ou d'une démarche), puis valeur objective d'un signe, telle qu'elle est fixée par l'usage ou par une convention (acception d'un terme); 3. syn. de direction dans le langage courant (le sens des aiguilles d'une montre). Or, pour l'homme, la question de la signification et de l'orientation se recoupent souvent : ainsi, quand nous cherchons à déterminer le sens de notre existence, nous nous demandons à la fois quelle est sa finalité (en vue de quelle fin agissons-nous ?) et quelle signification lui donner (pourquoi ma vie vaut-elle d'être vécue ?). Les existentialistes ont montré que c'est mon projet (la direction que je lui insuffle librement) qui donne sens à ma vie, qui fait qu'elle signifie quelque chose. De même, la question du sens de l'Histoire pose le double problème de sa direction et de sa signification, c.-à-d. pour les philosophes modernes celui de sa finalité.
Personne de condition non libre, qui peut être vendue et achetée, déportée et forcée à travailler, le plus souvent sans autre contrepartie que le logement et la nourriture. La question du droit d'esclavage n'a vraiment été posée par les philosophes (par Rousseau notamment) qu'à partir du XVIIIe siècle. - Dans un monde où l'économie est aujourd'hui «mondiale», il revient sans doute aux pays démocratiques d'inclure des clauses humanitaires dans les accords économiques passés avec des pays qui violent ouvertement les droits de l'homme. Pouvons-nous, par exemple, traiter avec un pays qui ne fait rien contre la prostitution enfantine ou qui nous livre des marchandises fabriquées par des personnes exploitées?
DEVIENT : Le verbe devenir s'oppose à être. Le devenir implique le changement, la transformation (# stabilité).Liens utiles
- Dans Ce bel aujourd'hui, Jacques Lacarrière écrit: «J'aime ce siècle où je suis né. Je m'y sens bien et je n 'ai jamais feint, comme tant d'autres, de m'y croire inadapté ou exilé. [...]Je n'ai ni regrets ni remords d'être un homme de ce temps. » Partagez-vous la satisfaction de cet auteur contemporain d'être un homme de ce temps ? Vous présenterez les réflexions que vous inspire ce point de vue sous une forme organisée en vous appuyant sur des exemples précis et diversifiés.
- LA VIOLENCE ET LA LIBERTÉ "L'homme, dit un célèbre écrivain, est né libre et partout il est dans les fers." C'est vrai, mais ajoutons qu'il est dans ses propres fers, esclave à la fois et tyran, complice au moins des violences qu'il subit." Lagneau, Discours de sens, 1877. Commentez cette citation.
- « L'existence, au sens moderne, c'est le mouvement par lequel l'homme est au monde, s'engage dans une situation physique et sociale qui devient son point de vue sur le monde. » Merleau-Ponty, Sens et Non-sens, 1948. Commentez cette citation.
- VRAI SENS DU SYSTÈME DE LA NATURE (Le). (résumé & analyse de l’oeuvre)
- Idée d’une histoire universelle au point de vue cosmopolitique: Y a-t-il un sens de l’Histoire ? Ou l’Histoire va-t-elle au hasard ?