Cuvier, Leçons d'anatomie comparée, an VIII, tome 1, 1re leçon, art. 1.
Publié le 23/03/2015
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Textes commentés 41
a) Situation du texte.
La tentative pour définir la vie se fait autour de
deux axes : celui de résistance et celui de force vitale.
Le premier
emprunte à la physique son vocabulaire (corps, rapport de formes,
1 résistance aux lois).
Le présupposé est la distinction entre corps animés
et corps inanimés ou bruts, en termes d'opposition avec le cas d'inertie
(résister) ou d'action (agir).
Le deuxième axe s'inspire de la chimie
(structure -vital, ce qui provoquera à une recherche de l'excitabilité).
Le cœur
du problème est l'opposition de la vie aux lois déterministes du
monde matériel (exceptions) avec une restriction signalant le domaine
possible d'un savoir (exceptions moins apparentes).
L'image de la femme vivante puis morte amorce une dualité entre les
symptômes de la santé (formes, chaleur, souplesse, yeux brillants) in
cluant une étude conjointe du corps et de l'esprit, et faisant de la faculté
de sentir et de vouloir une fonction, et d'autre part les signes de la mort.
b) Deux caractères.
• Vie et mouvement.
Le caractère essentiel de la vie est donc le
mouvement qui se définit par quatre qualités : la résistance, l'action sur
i l'environnement, un échange continuel entre le dedans et le dehors, et
une continuité par delà la mort.
La science
du vivant valorise alors deux
thèmes : l'observation, c'est-à-dire l'anatomie comparée des muscles en
tant que moteurs du mouvement et l'analyse, c'est-à-dire le développe
ment de la chimie pour déterminer la structure du vital.
Elle se fait aider
de la physique pour l'étude des forces et de la géologie pour l'étude de la
disparition et de l'apparition de la vie.
• Vie et temporalité.
La vie est une suite de phénomènes marqués par la
variation et l'imprévisibilité.
La femme voluptueuse n'est pas seulement
résistance aux lois mais accident (sans aucune cause apparente).
L'étude
de la vie ignore l'éternité et valorise
« l'instant » de rupture, rêvant de
saisir un hypothétique moment zéro.
Cette connaissance repose sur du
tragique (changements les plus horribles).
Le
« feu du génie» même
quitte une pensée immortelle pour dépendre
du temporel.
La dimension
scientifique engage alors une réflexion philosophique sur le sens nou
veau à donner à la vie.
c) Conclusion.
Le génie de Cuvier consiste à intégrer la vie comme
concept central à l'étude
du vivant.
Dès lors, c'est toute une manière de
pensée différente qui apparaît : on oublie la science naturelle pour parler
1 alors d'histoire naturelle..
»
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