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Croire

Publié le 02/06/2024

Extrait du document

« Croire Au début du XVIIe siècle, Don Quichotte se déguise en chevalier et part sur les routes d’Espagne où il rencontre beaucoup de gens ruinés.

Il rencontre notamment un berger qui s’est tué par amour pour une bergère.

Il continue sa route et croise cette fameuse bergère, mais celle-ci lui dit qu’elle a toujours voulu être libre et ne voulait pas se marier.

Il comprend que chacun à un point de vue différent et qu’il n’y a pas qu’une vérité comme dans les livres médiévaux, mais qu’il y a une multitude de vérités.

Il va se construire de plus en plus cette idée en rencontrant de plus en plus de gens et va développer une raison.

Cela montre qu’en croyant, Don Quichotte était bercé d’illusions, seul le fait de savoir lui a permis de se faire une idée concrète de la vérité. Croire, c’est le fait d’attacher une valeur de vérité, ajouter foi à ce que dit une personne.

Ici, nous allons mettre en évidence deux autres notions, liées à la croyance : le savoir et la raison.

Savoir, c’est le fait d’avoir la connaissance complète et donc de pouvoir affirmer l’existence de telle ou telle chose.

La raison, c’est la faculté intellectuelle par laquelle l'homme connaît, juge et se conduit. [Travailler sur la différence de la croyance/les effets de la rhétorique]. D’un côté, croire est-il simplement opposé au fait de savoir ? D’un autre côté, croire est-ce renoncer à l’usage à l’usage de la raison, ou peut-il coexister avec une démarche rationnelle ? Dans un premier temps, nous verrons que la croyance relève du fait de na pas savoir.

Puis nous verrons que croire et savoir peuvent être compatibles.

Enfin, nous nous demanderons si la croyance peut être rationnelle. I- La croyance relève du fait de na pas savoir : A) La croyance dans la religion - D’abord, on peut dire que le religieux (le prêtre… donc faire attention à ce mot, dire plutôt le fidèle) est celui qui croit, un religieux a la foi.

La foi, c’est bien ce qui désigne le fait de croire sans savoir.

Pour de nombreux croyants, la foi transcende le besoin de preuves matérielles ou scientifiques, reposant plutôt sur des convictions personnelles et des expériences spirituelles.

Cela peut être vu comme un écart par rapport à la connaissance établie sur la connaissance scientifique, où la croyance sans preuve est critiquée pour son manque de fondement rationnel.

Le minimum requis pour un religieux est de croire aux dogmes de sa religion, c’est-à-dire du principe établi ou regardé comme une vérité incontestable.

Un chrétien croit au dogme chrétien.

Dans Science et Religion écrit par Russell et paru en 1935, l’idée selon laquelle la croyance religieuse relève du fait de ne pas savoir est encore plus marquée.

En effet, pour Russell, la croyance religieuse diffère de la croyance scientifique (qui pourrait être considérée comme le fait de savoir).

La distinction se fait dans le sens ou le religieux prétend exprimer la vérité éternelle et absolument certaine, alors que la science garde un caractère provisoire dans sa vérité et donc ne permet pas d’atteindre une vérité définitive.

Même si les théories scientifiques changent, les anciennes théories restent utiles pour certaines applications pratiques, notamment en tant qu'approximations grossières ou pour développer des technologies.

Cela indique que ces théories avaient une certaine validité pratique malgré leur nature imparfaite.

Par conséquent, la croyance religieuse ne relève pas du savoir (notamment scientifique) car elle n'est pas réfutable ni testable empiriquement, reposant plutôt sur la foi et les doctrines établies.

(Marquer plus clairement qu’on fait croyance religieuse vs savoir scientifique  Si on prend le texte de Russell : il faut insister sur le fait qu’avec la croyance = atteindre vérité absolue et science = ne prétend pas ça).

On peut aussi noter que Pascal dit que c’est dégrader la foi que de la rapporter aux exigences de rationalité = ne relève pas du fait de savoir puisqu’on n’interroge pas la rationalité de la croyance, elle ne devrait donc pas être un sujet d’étude en soi (il faudrait parler de la disproportion de l’homme et de Dieu). B) Gourou et fanatisme - Le suivi des gourous et le fanatisme montrent comment la croyance peut amener à des conséquences négatives.

Il faut noter que dans l’idée de gourou, il y a aussi l’idée d’un rapport de force, entre gourou et disciple.

La crédulité dans ces contextes est souvent exploitée par des dirigeants charismatiques qui peuvent mener leurs adeptes vers des croyances irrationnelles ou destructrices. Prenons l’exemple de la secte People’s Temple dans laquelle, dans une commune du Guyana, il y a eu un suicide collectif de 900 personnes.

Le dirigeant de cette secte (Jim Jones) a convaincu ses disciples de boire un poison.

Cela a donc un lien très fort avec le fanatisme, où l’interprétation de texte ou de paroles est démesurée et peut amener à de graves répercussions.

Comme le dit Voltaire dans son Traité sur la tolérance, lorsqu’il parle du fanatisme, il le qualifie de superstitieux, il est donc le contraire de la raison et Voltaire le qualifie même de destructeur.

Il plaide pour la philosophie comme remède contre l'intolérance et l'extrémisme.

Ici, tout nous amène à penser que les adeptes de la secte People’s Temple étaient fanatiques.

Tout cela souligne les dangers d'une croyance non questionnée et basée sur l'autorité plutôt que sur la preuve ou la raison.

(Expliciter le passage du B) au C) puisque pas la même chose + dans le I- il ne faut parler de la croyance dans un sens élémentaire alors que moi c’est trop fermé, il faut comprendre la croyance dans un sens beaucoup plus large « je crois que demain il va pleuvoir… », signification + élémentaire de la croyance) C) Le rôle de la rhétorique dans la croyance : - La rhétorique joue un rôle primordial dans la croyance.

En effet, c’est dans l’Eloge d’Hélène de Gorgias, que Gorgias explique que les actions d’Hélène peuvent être attribuées à des forces extérieures comme le destin, la contrainte, la persuasion par le discours ou la passion, plutôt qu'à sa propre volonté.

Il démontre ainsi comment un rhéteur peut manipuler les perceptions et les croyances, ce qui montre que la rhétorique peut remodeler la vérité et influencer l'opinion publique, sans savoir fondamentalement la véracité des faits énoncés par Gorgias.

On peut aussi noter que Nietzsche, dans Le Gai Savoir, souligne que la rhétorique façonne fondamentalement nos croyances, non pas en reflétant la réalité, mais en la construisant à travers le langage.

Nietzsche soutient que les croyances sont souvent adoptées pour des raisons psychologiques ou sociales, soutenues par la rhétorique qui persuade plutôt que par des preuves empiriques (bien aller voir le texte).

Ainsi, il met en lumière que la croyance est plus un produit de l'influence rhétorique qu'un simple savoir objectif. II- Croire et savoir peuvent être compatibles : A) Convergence entre foi et science : - Les recherches montrent que nombreux sont les scientifiques qui trouvent un terrain d'entente entre leurs croyances religieuses et leurs compréhensions scientifiques.

Des figures telles que Francis Collins, un généticien et chrétien dévoué, voient dans leur travail scientifique une manière d’apprécier les merveilles de la création divine.

Il explique dans son ouvrage Le langage de Dieu que la science ne contredit pas la foi ; au contraire, elle en enrichit la compréhension en révélant de nouvelles dimensions de la majesté de Dieu.

Cela montre que croire et savoir ne sont pas nécessairement en conflit mais peuvent se compléter pour offrir une compréhension plus riche du monde (faire attention à ce que ça ne soit pas l’intelligent design).

[De plus, Barbour, dans son.... »

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