Critique de la faculté de juger de Kant: le jugement de goût
Publié le 19/03/2012
Extrait du document
«
même pour la nourriture qui va toucher à un autre sens.
Tout le monde sait ce qu’il peut
manger, et même si aucun aliment ne fait l’unanimité ou qu’une minorité peut se satisfaire
d’une chose que les autres rejetteront on va retrouver une idée de l’agréable dans cet
ensemble.
Bien évidemment, la nourriture ne peut répondre tout à fait à cette thèse puisque
Kant se resserre sur l’art et qu’elle n’aboutit pas à une unanimité.
La parenthèse ….
Kant se penche alors sur le beau et il impose immédiatement la contradiction qu’il existe
avec l’agréable, dès la première phrase avec ‘‘Il en va tout autrement’’.
Il montre donc que
pour lui la confusion entre les deux thermes est inacceptable car ils sont radicalement
opposés.
S’il vient d’appuyer la subjectivité du jugement de l’agréable Kant ne va pas pour
autant tenir une position radicale.
A la folie d’un débat entre des jugements de goûts qui
diffèrent pour l’agréable, Kant déclare qu’il ‘‘serait ridicule’’ d’affirmer l’existence du beau.
Car en effet le beau ne peut se justifier.
Et donc sans encore aborder l’idée de l’universalité
du beau, Kant montre que l’on ne peut justifier le beau, on ne peut en montrer son bien
fondé à l’aide d’un raisonnement.
Or cette approche pousse celui qui l’accomplit à une
erreur car justifier le beau pousserait à voir un quelconque jugement personnel.
Ce
quelqu’un comme dit Kant, se flatterait d’avoir du goût alors qu’il ne reconnaitrait pas
l’universalité et créerait un beau pour lui.
Il exemplifie son analyse entre parenthèses avec
plusieurs thermes touchant tous à l’ouïe et la vue.
On passe des instruments de l’agréable à
un édifice ou encore un poème.
Ces exemples mettent en avant le fait que pour Kant
l’agréable est surement plus courant et régulier que le beau, qui doit rester rare.
Une chose
ne va donc être belle pour moi, elle l’est pour diverses personnes.
On ne peut être le seul à
voir de la beauté, le beau ne peut être personnel.
Il représente donc le collectif et une
dimension universelle.
Cependant, un paradoxe apparait comment être sur de l’universalité
du beau d’un objet sans forcément toucher à la subjectivité individuelle ou l’objectivité?
Si tout n’est pas beau, la beauté doit être incarnée.
Et c’est l’objet qui l’incarne qui va faire
que je ressens ce sentiment de beau.
Je vais donc ensuite rechercher le beau ailleurs, on va
rechercher cette même satisfaction.
On se retrouve donc avec un paramètre similaire à
l’agréable.
Mais le beau devra être reconnu « naturellement » ‘‘comme si c’était une
propriété des choses’’.
Le ‘‘comme si’’ est très important, cela ne signifie pas que l’objet est
objectivement beau mais c’est le jugement que nous portons va être essentiel.
Le regard que
nous portons montre que l’on à bien rencontré l’objet et sa beauté, comme si s’en était une
propriété.
On peut considérer que ce qui est beau l’est donc dans l’absolu et que s’il ‘‘exige
d’eux cette adhésion’’ ce n’est que du beau qui est universel subjectivement : partagé par
tous.
Ne pas voir le beau de cette manière revient à le confondre avec l’agréable.
Et donc
dans le beau il n’y a pas de goûts individuels qui tiennent car à ce moment là tout peut-être.
»
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- « On ne peut pas dire : à chacun son goût. Cela reviendrait à dire que le goût n'existe pas, c'est-à-dire qu'il n'existe pas de jugement esthétique qui puisse légitimement revendiquer l'assentiment de tous. » Kant, Critique de la faculté de juger, 1790. Commentez cette citation.
- CRITIQUE DE LA FACULTÉ DE JUGER ou CRITIQUE DU JUGEMENT, Emmanuel Kant
- Le goût est la faculté de juger un objet ou un mode de représentation par la satisfaction ou le déplaisir d'une façon toute désintéressée. On appelle beau l'objet de cette satisfaction. Critique de la faculté de juger (1790) Kant, Emmanuel. Commentez cette citation.
- Le goût est la faculté de juger un objet ou un mode de représentation par la satisfaction ou le déplaisir d'une façon toute désintéressée. On appelle beau l'objet de cette satisfaction. [ Critique de la faculté de juger (1790) ] Kant, Emmanuel. Commentez cette citation.
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